jeudi 12 juillet 2012

je le guidais avec humanité par des liens de tendresse - jeudi 12 juillet 2012

Hier, mercredi 12 Juillet 2012

Vertigineux… ces deux livres sur lesquels je retombe. HITLER… recueil de discours du 28 Avril 1939 au 4 Mai 1941 – texte officiel et intégral. Collection : « la révolution mondiale » ouverte par Denoël à la veille de l’invasion de l’Union soviétique par le Reich. Présentation … [1]. Et Alexandre ZINOVIEV, présentation là aussi, livre d’il y a douze ans… présentation [2].

Vertigineux… ces deux récits à thème unique, l’éducation scolaire. Notre amie, mère de huit enfants. Sauf les trois derniers, tous en camps divers de formation. Trois garçons pensionnaire toute cette année, un collège tenu par du clergé non diocésain à S… ils en redemandent, excellent quoique l’un d’eux reçu brillamment en 1ère L. est en impasse car le collège n’a pas les moyens d’ouvrir une 1ère L. et aussi parce que son professeur de français, très mauvais, ne l’a pas mis à niveau, les supérieurs ayant mis quatre ans à le virer. Ceux qui viennent d’établissements hors contrat ne sont pas admis ailleurs. Mais Saint-François-Xavier à Vannes (anciennement de la Compagnie de Jésus, et pour lequel ma femme et moi avons les meilleurs échos, et où je suis allé plusieurs fois y reprendre une de mes petites-nièces en bachotage d’été) ? Ah non ! tout le monde s’en va. Un des camarades dudit a pu trouver à Paris mais ce ne sont que des Juifs et des protestants. – Mais tant mieux surtout si ceux-ci sont pratiquants. Votre fils en reviendra plus éclairé et plus ferme, ayant dialogué et vécu avec eux… et ainsi de suite, avec la rumeur répandue que l’armée perdra autant d’emplois par an que l’on reconstituera d’emplois dans l’enseignement… Femme remarquable, tempérament de pédagogue à l’ancienne en forme de préceptorat à domicile avec des adjuvants par correspondance, et en même temps tout cet emprisonnement intégriste du rite à l’ambition de la perection, de la sainteté… le mythe de Prométhée et évidemment le contre-témoignage pour les tiers. Nous l’aimons bien mais ne pourrons l’atteindre et la dégourdir que par l’humour et l’amitié… peut-être. Sylvie B., épouse d’une amie de ma chère femme : institutrice à Nanterre. Il a fallu faire venir les pompiers pour qu’elle se dégage – elle assure une maternelle – d’un garçon de pas six ans qui l’agressait. Il paraît qu’avec leurs portables, les élèves de classes plus grandes épient leurs professeurs pour les photographier et insinuer l’équivoque de façon à ce que… Evidence qu’il faut restaurer les IUFM, y donner la part principale non aux connaissances mais à la psycho-pédagogie, multiplier les emplois d’écoute et même de suivi médical dans tout établissement, agrandir l’espace-temps du sport en gymnastique individuelle et en jeux de balle en équipe… et évidemment inventer un service national civique, universel, obligatoire pour garçons et filles. Pour guérir du vertige, du matériel et des guides.

Retour de l’atelier de perle et de bijouterie, de l’achat d’un ballon de foot (je m’y connais très bien, Breven m’a appris à « buter »), Marguerite sur l’autoroute… (la quatre-voies) : Papa, quel est ton but ? nous venions d’évoquer les promesses qui doivent être tenues, cette cabane que je ne finis toujours pas, elle le sera quand tu mourras, mais je peux mourir demain alors la faire ce soir ! mais tu peux aussi mourir dans dix ans, dans vingt ans… je l’espère bien… silence. J’ai réfléchi constamment très paisiblement que je suis prêt pour l’épreuve de la foi, mourir dignement et entouré de celles qui m’aiment, quelle grâce ! On me dirait, c’est dans un mois, tranquillement je rassemblerai ce que j’ai écrit pour que dan dix ou vingt ans, notre fille s’en occupe. Papa, quel est ton but ? je ne lui ai pas demandé de définir le mot, j’ai surtout admiré cette grâce : elle suivait mes pensées, elle était dedans. J’ai répondu, votre bonheur à toutes les deux, et quelque chose un peu de « gloire » qui m’arrive pour que vous… que ce soit pour vous… elle m’a alors dit qu’elle avait un jeu de mains avec ses amies, qu’elle ne me montre pas (je conduis) mais qui peut s’accompagner d’une chanson, et elle l’a improvisée. Quand Léa était dans le ventre de sa mère, elle faisait… elle disait quoi ? ou faisait quoi ? je veux sortir. Quand Léa était en train de naître, elle disait quoi ? pousse, Maman… toute la vie est ainsi passée, j’écoutais, sortie de la quatre-voies, suite habituelle du trajet, les étapes, quand elle eut deux, quatre ans, six ans, des demandes de DS, de portable, rien sur les amours, quand elle fut enceinte, elle faisait quoi ? j’ai mal, chéri ! quand elle fut grand-mère, attière grand-mère, arrière-grand-mère, c’était les jambes puis les bras qui partaient… quand elle mourut, je suis au paradis… quand elle fut un squelette, je peux voler…Tu me dicteras sur mon ordinateur, à la maison. – Pas ce soir, Papa, je n’ai pas le temps.

Lecture du soir, un recueil d’évocations, l’action de Dieu dans l’hitsoire, une anecdote par jour. J’y découvre que le 11 Novembre 1636, Corbie, contre toute attente, est reprise aux Espagnols, en Ile de France. Déjà, un 11-Novembre, et le Cid était donc un chant de résistance et l’anticipation, le récit du miracle militaire… et dédié particulièrement à l’envahisseur. Reste à vérifier que la consécration du pays, de la couronne, des Français par Louis XIII, à qui RICHELIEU, soit-disant mécréant tout évêque qu’il fut, avait conseillé de faire un vœu… qui date de la mi-Février 1638, serait de même quantième que la première apparition de la Vierge à Bernadette de Lourdes… Marguerite me demande ce qu’est un vœu, je lui explique celui que j’ai fait pour sa naissance.


Ce matin, jeudi 12 Juillet 2012

Aller-retour à Vannes pour l’atelier de perles. Elle a mal dormi, la panne d’électricité dans son premier sommeil, l’avait éveillée, elle était venue jusqu’à ma table de travail dans l’obscurité totale parce qu’elle avait peur. La chanson d’hier, les paroles à me dicter. Ce n’est pas une chanson, c’est un récit qu’on dit en chantonnant. Le but ? ai-je répondu à ta question ? Votre bonheur à toutes les deux. – Oui. Mais moi je n’ai pas de but. – Pas encore et puis tu n’en as pas conscience, je dis cela à peu près, et que tu dois d’abord vivre, grandir et apprendre mais tu sens bien que tu es encore plus heureuse si tu fais quelque chose pour les autres. Je t’ai dit une troisième chose, que j’obtienne une situation de nouveau pour que vous soyez fières, Maman d’être ma femme, toi ma fille. – Mais je suis fière, tous mes camarades en classe t’aiment bien. – Parce que nous les invitons, que je les connais. – Mais nous ne les avons pas tous invités, il faudrait inviter les garçons aussi. – Breven qui t’a appris le foot ? – Oui, j’ai été un peu amoureuse de lui, mais je ne le suis plus, ni de plus personne. Et personne n’est amoureux de moi. – Cela, tu ne le sais pas. – L’ennui, quand on est amoureux c’est que ce doit rester secret. – Tu as raison, même avec Maman, l’amour ne peut être dit ni dans les cris, les scènes, ni dans les paroles, ni dans les gestes, il y a plus, on ne sait même pas soi-même. – Avec les copines, je me sens mieux.

La plus grande grâce que j’ai reçue… notre mariage et notre fille. Tout le reste de ma vie trouve maintenant son cadre et sa dynamique, les grandes rencontres, les découvertes de pays, le travail de défrichage de questions à étudier professionnellement ou par goût, ma collaboration avec JF car ce fut bien plus ou tout autre qu’une collaboration au Monde. Le dernier livre d’Eric FOTORINO : Un tour du monde, je n’avais pas réalisé qu’il avait travaillé plus de trente ans au journal, passionné surtout du reportage, observant aujourd’hui qu’on est trop pris, dans son métier, par la rumeur. Il évoque la chaleur du plomb et le journal industriel. Je suis convaincu quant à moi que si l’écran et internet sont l’outil de communication et – un peu de documentation, pour l’actualité courante – la préférence pour le physique, la sensualité de l’objet-livre et du journal qu’on déplie, découvre et feuillette reviendra et l’emportera, en tout cas fera bon ménage avec le virtuel. L’essentiel est bien la densité de l’intelligence, l’outil mémoriel recevant, prenant, classant, rendant : le bonheur d’être au monde est là, l’amour entre humains est l’échange de ce bonheur. Marguerite me demandait sur notre route ce matin, s’il y a encore des guerres. – Entre Européens, plus… heureusement, mais il y a vingt ans, à deux heures d’avion, ce fut affreux, et en ce moment, tout près de là où habite nos deux amis, en Syrie, il y a un chef qui tue tous ceux qui ne veulent qu’il soit chef. – Mais les arbres qu’on tue ? Un énorme empilement de grands pins, tout ébranchés, la taille pour les mâts de nos vaisseaux il y a deux siècles… Il faut recycler le papier, l’autre page, à chaque fois. J’ai acquiescé, tout le vivant concerné par nous. J’arrête… aux nouvelles sur France-Infos. la nouvelle polémique sur le twitt de la Rochelle, les dires de Thomas HOLLANDE plus que compréhensibles et naturels, l’annonce peut-être pas à diffuser mais d’un dire très opportun du Président à sa prochaine intervention médiatique sur… je courielle, n’ayant rien à perdre mais pouvant être utile dans mon soutien par avance. On oppose la liberté et la gloire en politique, le mot de CHATEABRIAND adressé à Napoléon qui peut aussi se lire en termes d’équipollence : la liberté peut regarder la gloire en face. Mais intimement, l’opposition est bien plus forte. Tant qu’on n’a pas ce que MAURRAS observait avec justesse pour Louis XIV. Je le redis de mémoire : il aspirait à l’indépendance suprême qui est le commandement. Pour le commun dont je suis, la liberté et la gloire ne vont pas ensemble, appartenir à un organigramme politique notamment, ce à quoi si longtemps j’ai aspiré, même en rang discret et secondaire, m’eût fait perdre la liberté d’expression que j’ai toujours eue, y compris dans mon exercice professionnel. L’enfant est libre, bien plus que l’adulte. Le vieillard est libéré et de ses ambitions ou projets et de la crainte de déplaire à ceux dont son adolescence et sa maturité ont attendu. Je n’ai plus aujourd’hui que le bonheur de devoir à qui m’aime et me fait confiance.

Lentement, l’école et la prudence de la pudeur, notre fille toujours. Quand j’évoque le secret des gestes conjugaux et dit combien le « popo » de Maman est beau, elle m’arrête, on ne parle pas du « popo » de Maman. Elle me corrige, je l’en ai remercié. Hier soir, ses cheveux qui poussent beaucoup, elle regrettait qu’ils ne soient pas longs, elle va les avoir, ses amies aiment avoir des boucles : pas elle, contente comme elle devient. J’observe soudain la ressemblance totale de couleur de sa chevelure avec celle de Maman, la mienne, à ses six ans, le pastel la représentant en 1915. La bouche aussi. Mais pas les yeux, et c’est très bien. Ils ne sont pas noirs, fait-elle, mais bruns très foncés, presque violets…

Prier enfin…   [3]  Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette vile, en secouant la poussière de vos pieds. Jésus nous enseigne la liberté intérieure, dépositaires du trésor dont Il nous a gratifiés et qu’Il nous a chargés de transmettre et propager selon nos moyens et notre époque, Il nous dit que les demandeurs, ce ne sont pas nous… demandeurs d’accueil ou d’écoute… ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous : ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. Mais suis-je porteur et propagateur de paix. Envers certaines et certains, sans doute pas, chers sœurs et frères, nos attentes coincidant si peu et ne se rencontrant presque plus jamais. Mon insistance ne fait pas paix. Le demandeur ne produit pas la paix, ni en société, ni en couple. Dieu demandeur… exemplairement son retour sur lui-même. Osée, bafoué et quitté par sa femme tant aimée et désirée, est au cœur de la psychologie divine, c’est extraordinaire à lire, surtout d’affilée. J’ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d’Egypte, j’ai appelé mon fils. C’est moi qui lui apprenais à marcher, en le soitenant de mes bras, et il n’a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité, par des liens de tendresse ; je le traitais comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger. Mais ils ont refusé de revenir à moi : vais-je les livrer au châtiment ? Non ! Mon cœur se retourne contre moi, et le regret me consume. Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère, je ne détruirai plus Israël, car je suis Dieu, et non pas homme : au milieu de vous je suis le Dieu saint, et je ne viens pas pour exterminer. Ainsi soit-il.  



[1] - Quelle que soit l’issue de la guerre actuelle, on peut être assuré que les pays démocratiques verront disparaître la plupart des insstitutions et des concepts sur lesquels ils ont vécu jusqu’à présent. Les bouleversements auxquels nous assistons sont infiniment plus rapides que ceux que la Révolution française a provoqués un peu partout. Et leurs répercussions seront sans doute plus profondes. Le conquérant apporte avec lui une conception de l’ordre politique et social tout à fait diff&rente de celles qui étaient en usage dans les pays qu’il vient de soumettre. E t ces pays, sans adopter d’enthousiasme l’idéologie du vaainqueur, inclient à l’examen et à la discussion de concepts qu’ils rejetaient a priori quelques mois plus tôt. Nous vivons une révolution mondiale. L’ère des continents vient de s’ouvrir. Fèdle à son passé, l’Europe garde sa suprématie spirituelle et montre la voie au reste de l’univers. Jamais pourtant, il n’a été aussi difficile de comprendre la marche du monde. Dans la confusion générale, il est urgent de choisir des points de repère. C’est pourquoi nous fondons une collection nouvelle où ne paraîtront que des ouvrages de premier rang. Il s’agit pour nous d’éclairer le lecteur sur les transformations d’ordre politique, économique et social qui s’opèrent en ce moment. Si nous inaugurons notre collection par les « Discours » d’Adolf Hitler, c’est que ces documents d’une incomparable valeur historique contiennent toutes les précisions utiles sur les origines  et le sprogrès d’un mouvement incoercible. Dans un avenir prochain, nous publierons des études, dues aux meilleurs historiens et essayites de ce temps, sur les nations appelées à jouer un rôle important dans la révolution mondiale. Et la France n’est pas le dernier pays dont nous étudierons la mission. -  13ème édition – Denoël . 409 pages . achevé d’imprimer le 28 Mai 1941… je ne sais s’il y a eu des suites éditoriales

[2] - En Juin 1999, après plus de vingt années passées en Occident, Alexandre Zinviev, le lus lucide et le plus intransigeant des opposants soviétiques, a regagné la Russie. Son geste, a-t-il expliqué, était moins un retour au pays qu’un désaveu de l’Occident, devenu selon lui une puissance totalitaire qui menace l’humanité et met en péril toute vie sur la planète. Dans un monde occidental si fier de ses vertus qu’il les exporte aux quatre coins du monde, la sombre prophétoe a fait l’effet d’une déflagration. Celui qu’on avait salué comme un visionnaire au temps des Hauteurs béantes et de ses grandes analyses du pnéomène soviétique est soumis par les médias à des examens psychiatriques. La guerre froide s’est achevée depuis dix à peine, or le monde apparaît transformé de fond en comble. Les Et        ats-Unis triomphent et imposent partout les idées qui, hier, protégeaient l’Europe contre le totalitarisme soviétiques. Des souverainetés nationales se fondent en des associations plus vastes alors que des ensembels constitués se désagrègent et disparaissent. Mais est-ce bien là l’aboutissement des promesses du « monde libre » ? L’effondrement de la menace communiste a-t-il enfin permis l’éclosion d’une civilisation juste et respectueuse des peuples et des individus ? Non, répond Zinoviev. Nous assiston à l’émergence d’une « supracivilisation », qui a poussé sur les valeurs occidentales, mais qui les annihile en les paradistant. Cette superstructure fonctionne en circuit fermé comme une caste, de manière arbitraire et dirigitese. Régnant par l’idéologhi des droits de k’homme, elle tient ces droits pour quantité négligeable et n’obéit qu’aux lois du profit et de la domination. Détruisant des sociétés entières, par la guerre et le blocus, lorsqu’elles tentent de lui résister. Rejetant les théories du complot, Zinoviev décrit les lois obectives des ensembles humains qui permettent de telles dérives. Déçu, alarmé, révolté par ce totalitarisme nouveau, le grand sociologue-écrivain ne se départit jamais de sa rigueur scientifique et livre un réquisitiore d’autant plus redoutable qu’il est impartial. La grande rupture . sociologie d’un monde bouleversé . Où va le nouvel ordre mondial ? (L’Age d’homme ; Décembre 1999 . 107 pages)

[3] - Osée XI 1 à 9 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu X 7 à 15

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