Prier…[1] Dieu morigène, d’aussi méchante humeur que moi ce matin et souvent… je n’en veux plus… cessez de m’apporter de vaines offrandes… je ne supporte plus ces fêtes sacrilèges… elles me sont un ardeau et je suis las de le porter. Mais Dieu souffre de nous, alors que nous-mêmes ne souffront que de nous-mêmes, les autres ou les circonstances ne nous sont qu’un prétexte. Notre détestation de nous-mêmes est décisive, elle nous déséquilibre, notre remise en Dieu sans plus d’inventaire de nous-mêmes est un chemin de délivrance. Levez-vous, purifiez-vous… apprenez à faire le bien…sortez de vous-mêmes : recherchez la justice, mettez au pas l’oppresseur, faites droit à l’orphelin. … Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. Le mécontentement de nous-mêmes quand il nous love dans ce qui est pis qu’un « sentiment » de culpabilité, et qui devient une détestation de l’ouevre de Dieu que nous sommes, quelles que soient nos insuffisances, tourne au déni de notre créateur et de sa toute puissance amoureuse pour nous sauver… et nous tirer de nous-mêmes. Qui accueille un homme juste… qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîcge, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple… Sortie de soi par le comportement, l’action, le don même le plus infime et l’autre que nous gratifions, regardé comme venu de Dieu pour être occasion, moyen, appel pour notre libération. Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices… toi qui n’aimes pas les reproches. … penses-tu que je suis comme toi ? [2]. Prier… c’est espérer.
[2] - Ce psaume montre Dieu qui se révèle au monde. Il lui suffirt de parler et il se fait entendre du levant au couchant. Mais le centre de son apparition, son point de départ, c’est Sion, ville de ‘parfaite beauté’. Il est annoncé et précédé de la tempête et d’un feu dévorant, car il vient pour faire justice sur terre. Ses fidèles, partenaires de son alliance, proclameront ses louanges et reconnaîtront qu’il est leur Dieu. Un Dieu immatériel qui ne demande pas de sacrifices d’animaux, car il n’a pas besoin de se nourrir et tous les animaux de la terre luiappartiennent. Il ne réclame que des offrandes de reconnaissance et des prières qu’il refsue d’entendre de la bocuhe des impies, car ils ‘ haïssent la morale et rejettent ses paroles par devers eux ’, ‘ fréquentent les voleurs et les adultères ’, ‘ calomnient leurs frères Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
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