vendredi 20 juillet 2012

mon amertume amère me conduit à la paix - textes du jour

Vendredi 20 Juillet 2012

Je me suis couché sans avoir bouclé ma note mauritanienne mais en étant revenu au journal de notre fille, en larmes parce que j’insistais pour qu’elle éteigne. Et me lève dans les mêmes sensations de désespérance : d’intelligence et de ressenti, quel lien entre ma foi toujours intacte en un Dieu sauveur, en Dieu sauveur et mon salut personnel, plus encore celui des miens. Probablement, Marguerite dont l’existence est encore une page blanche, mais nous ? Edith et moi… la vieillesse et nos passifs = notre impuissance. Le Canard enchaîné hier soir, nous resterons dans l’OTAN, rien ne sera touché du système sécuritaire centralisé à l’Elysée par NS et la CSG, contrairement à toutes les dénégations, sera bien augmentée. De plus en plus terne et – elle aussi – impuissante, la France d’aujourd’hui. Quant à la Mauritanie à laquelle je m’accroche machinalement, elle défie l’analyse.
Prier puisqu’il ne me reste plus que cela et d’écraser quelques moustiques… la vaillance et la ténacité de ma femme, la piété et la dignité de mes correspondants mauritaniens à la veille de leur Ramadan, auquel je m’associerai en reprenant ma lecture chrétienne du Coran, le courage de cet homme qui n’a plus d’activité que d’être rivé à la monotonie d’une épouse devenue… [1] nous tous ainsi, glorieux ou à terre de même poussière et pourtant de cette semblable espérance car nous respirons, nous nous relevons, nous continuons et notre conscience nous fait choisir de vivre, alors le regard s’élève. Et tout juste, Isaïe nous accompagne… A regarder là-haut, mes yeux faiblissent. Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien ! Oui, tu me guériras, tu me feras vivre : mon amertume amère me conduit à la paix. Je suis sidéré. Je n’aurais pu mieux dire, plus ressentir que le prophète d’il y a plusieurs millénaires. Et le soleil remonta sur le cadran dix degrés qu’il avait déjà descendus. … Ainsi parle le Seigneur : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes, je vais ajouter quinze années à ta vie, je te délivrerai. Les contemporains du Christ oublieux d’Acaz, de david et d’Isaïe ratiocinent sur le sabbat : sesdisciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger… Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat… C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Celle-même de Dieu avec en corollaire : le Fils de l’homme est maître du sabbat. Maître de mes sentiments et de ma proère. Ce qu’Il attend, c’est la joie de ma liberté à Le suivre et à espérer en Lui. Du fin fond de l’existence, voir et comprendre – et cela nous est utile mentalement et psychologiquement – ce que sont lumière et bonheur, y être et en être d’envie et de besoin jusqu’à être exaucés. Dois-je communiquer ma sincérité ? oui, puisque je reçois la grâce de marcher encore aujourd’hui et jusqu’à demain, s’il plaît à Dieu. Je disais : au milieu de mes jours, je m’en vais. J’ai ma place entre les morts pour la fin de mes années. Je disais : je ne verrai plus le Seigneur sur la terre des vivants. Plus un visage d’homme parmi les habitants du monde ! Si au contraire, beaucoup, et lumineux, même s’ils me sont analogues et marchant bien mieux que moi. Ma demeure m’est enlevée, arrachée comme une tente de berger. Tel un tisserand, j’ai dévidé ma vie : le fil est tranché. A regarder là-haut, mes yeux faiblissent : Seigneur, je défaille ! Sois mon soutien ! Oui, tu me guériras, tu me feras vivre : mon amertume amère me conduit à la paix. Plutôt que le copier-coller, j’ai voulu continuer de copier, de lire, de murmurer, de répéter, de prier, d’espérer, de demander. Amen, alleluia.


[1] - Isaïe XXXVIII 1 à 8 ; cantique Isaïe XXXVIII 10 à 17 ; évangile selon saint Matthieu XII 1 à 8

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