mardi 14 août 2012

celui qui accueillera un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille - textes du jour

Mardi 14 Août 2012

                      La pluie et le silence, la réintégration d’âme dans un corps que je ne ressens plus en laideur, en vieillesse, en limites biologiques et chronologiques. Se sentir serviteur du bonheur des autres, d’autres en particulier et précisément. Le cadre des tâches à accomplir maintenant et ces jours-ci,. Les rêves de cette nuit apaisants et en une fratrie idéalement pratiquée. Les textes du jour [1]déculpabilisant puisque les disciples, nos prédécesseurs autour du Christ, sont aussi maladroits et crispés sur leurs manières de voir d’attendre et de posséder que nous le sommes irrépressiblement. Gerbe de toutes les prières du monde, force de toutes les espérances des quelques générations peuplant actuellement la planète de notre gaspillage, de nos propensions à massacrer ou à mépriser, de nos exploits comme ces semaines de sports ou ces intenses bénévolats pour tant de causes et sur tant de fronts. Mémoire de Maximilien KOLBE, les camps, donner sa vie pour un autre, père de famille. L’enfant en modèle, par nature, notre identité et notre posture natives, l’attention à l’enfant est l’éducation de l’adulte. Recevoir l’autre et les circonstances comme notre éducation et non comme la contrainte, le défi ou une responsabilité qui finit par nous écraser. Jésus raisonne en escathologie puisque les disciples ont anticipé son avènement par leur question, mais ne définit pas l’enfance et son esprit, il les montre. J’imagine cet enfant qui a existé et a vécu sans doute de cette extraordinaire rencontre, être donné en modèle par Dieu aux hommes, mais l’enfance est un don de Dieu, l’âge adulte l’épreuve que nous nous donnons les uns aux autres oubliant combien sans cesse – en regard et en conscience – nous restons potentiellement des enfants. Ceux qui ne savent s’exprimer ni a fortiori parler. Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? Alors Jésus appela un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux… Jésus a appelé. Il y avait donc des enfants dans cet entourage ou cette foule, son regard sur eux, particulièrement. Leçon double : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants… celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c’est moi qu’il accueille. Les deux faces de l’ouverture d’âme, d’intelligence et de comportement. L’enfant est accueil par situation, par disposition : sa vérité est là et c’est dans la manifestation de cet accueil qu’il constitue sa liberté et sa personnalité. Il m’est donné de l’observer et de le recevoir quotidiennement depuis près de huit ans. L’enfant, n'importe quel autre de toute condition et circonstance quand il est demandeur, appelle l’accueil, demande implicitement et souvent explicitement d’être accueilli. – Je pense à Gilbert LAMANDE à son don pour expliquer l’enfant à ses parents, et à son charisme, et je pense aussi aux chutes dont il eut à payer ces dons et charismes. Miséricorde pour cet enfant-là qu’il était, si sensible au merveilleux. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits. Devançant l’énoncé de l’utilité marginale et même le mot de ROUSSEAU, le Christ présente celui – Lui-même, Dieu – parti à la recherche de la brebis égarée… Et s’il parvient à la retrouver… il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix neuf qui ne se sont pas égarées. Enseignements que l’Ecriture donne par comparaison avec cette parole écrite : ce rouleau était écrit au-dedans et au-dehors, il contenait des chants de deuil, des plaintes et des lamentations, un livre à manger sur ordre, une parole à ingurgiter. Je le mangeai donc et dans ma bouche il fut doux comme du miel. Ces propos parfois si forts – bien plus concis et justes que ceux d’un adulte – reçus d’un enfant, celui-ci comme en passant et nous entrainant sur son passage, à son passage, surtout si Dieu nous a donné que cet enfant soit notre enfant. Il le plaça au milieu d’eux. … Le miel a moins de saveur dans ma bouche !


[1] - Ezéchiel II 8 à III 4 ; psaume CXIX ; évabngile selon saint Matthieu XVIII 1 à 14

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