dimanche 12 août 2012

faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume - textes du jour

Dimanche 12 Août 2012

Femme dormant encore, rendormie, visage d’enfant, corps partiel, sourire, pâleur, détente, offrande à tout quand tout est plus que regard dans la rencontre paupières closes et front si lisse. Couple formé, ressourcé et enfance retrouvée par le sommeilet ses semi-éveils. – La France et les Roms. : le gouvernement « se défendant de tout ethnicisme » précise qu’il s’agit de décisions administratives, donc ni judiciaires ni concertées. Bravo la pratique, bravo la communication. Avant-hier en même temps qu’il était rendu compte de cette application de décisions, était donné un « documentaire » sur les camps réservés aux Tziganes au début de l’Occupation.
Prier…[1] moi, je suis le pain de la vie, celui qui en mange ne mourra pas… si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement … celui qui croit en moi a la vie éternelle. L’affirmation insistante est donnée en même temps qu’une précision : le Christ, attraction universelle, et une indication pratique : le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. Pénétration psychologique de Jésus, profondeur du dessein divin : notre vœu, notre souhait, notre hantise sont principalement la vie éternelle, la vie et l’éternité, ne pas être un instant, ne pas être mort, nous ne savons pas articuler ni prier ce que nous sommes et ce à quoi nous aspirons, Dieu nous donne d’exprimer ce souhait en même temps qu’Il le réalise. Enseignement trinitaire enfin, nature de la vie éternelle qui est participation à la divinité : tout hmme qui écoute les enseignements du Père vient à moi. Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père. Les Juifs vont de révolte en révolte intellectuelle, on dirait une révolution copernicienne à accepter et comprendre : descendu du ciel… ma chair… Le peuple gratifié de la révélation divine, des promesses divines, est le plus concret, le plus terre-ç-terre et par conséquent le moins porté à la foi, sans doute parce que son cheminement spirituel est le plus lié à l’histoire vécue. Encore aujourd’hui, pour l’Etat d’Israël. Paul a si bien pénétré cette destinée humaine selon le Christ qu’il ose recommander à ses ouailles : oui, cehrchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour comme le Christ. Quant à Elie, il illustre la première étape de la manifestation des sollicitudes divines : qu’est-ce que le pain ? Lève-toi et mange ! bis autrement le chemin serait trop long pour toi. La novation évangélique est que le pain rompu, distribué, partagé, mangé est déjà l’entrée en vie éternelle, le chemin a abouti. Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! au goût, à manger. La Cananéenne et les miettes tombées de la table du maître et de ses enfants : du pain.      [2] Faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume.


[1] - 1er livre des Rois XIX 4 à 8 ; psaume XXXIV ; Paul aux Ephésiens IV 30 à V 2 ; évangile selon saint Jean VI 41 à 51

[2] - Mieux que n’importe quel commentaire, le midrach  suivant, tiré du choher tov, fait ressortir le sens profond de ce psaume : il est écrit dans l’Ecclésiaste (3.11) « il a fait tout, excellemment, en son temps « ; tout, signifie que tout ce que Dieu a fait est bien, comme le psalmiste le dit par ailleurs (psaume 104.24) « … Toutes les œuvres sont faites avec sagesse ». A ce propos, David dit à Dieu : quel profit peut tirer le monde de la folie : les fous sont objet de railleries ; cela te plaît-il ? Dieu lui répondit : tu cririques la folie ; et bien, viendra le moment où tu en auras besoin ! Quand David, poursuivi par Saül, se réfugia chez les Philistins, la famille de Goliat voulut le tuer. David implora Dieu qui lui demanda ce qu’il souhaitait. David lui dit : donne-moi de cette folie que tu as créée. Dieu lui rétorqua : ne l’avais-tu pas dénigrée ? Mais je vais quand même te l’accorder. David simula alors la folie ; il se mit à écrire sur les murs que le roi Akhich de Philistie lui devait de l’argent, ainsi que son épouse et sa fille. Ces dernières perdirent tout à coup la raison. Quand on emmena David auprès du roi pour le faire tuer, Akhich s’exclama : n’y a-t-il pas assez de fous dans mon palais pour que vous y ajoutiez celui-ci ? David fut alors « chassé et s’en alla » (verset 1) ; il composa alors ce poème alphabétique qui commence par « je veux bénir l’Eternel en tout instant » = pour tous les instants de sagesse et les instants de folie. Comme pour tous les psaumes, cette louange de Dieu reste malgré tout assez générale pour être prononcée par un individu ou par tout Israël après avoir échappé à un danger quelconque. Les mots-clés employés sont, à cet égard, on ne peut plus significatifs : « je recherche Dieu », « ceux qui recherchent Dieu », « il me délivre de toutes mes angoissses », « de tous leurs malheurs, il les délivre », etc… –  Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Ce que rapporte Claude Brahami, ajout de la tradition juive ou inspiration libre des livres sur David : ceux de Samuel et des Rois, si je ne me trompe… est étonnant d’adéquation à ce que notre époque, notre monde sont en train de vivre. Nous ne nous en tirerons pas logiquement, mais tout autrement…
déjà médité Jeudi 16 Février 2012, Vendredi 23 Mars 2012, Vendredi 29 Juin 2012, Mercredi 11 Juillet 2012

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