dimanche 30 septembre 2012

celui qui entrainera la chute d'un seul de ces petits - textes du jour

Dimanche 30 Septembre 2012

                                   Mon chien en peluche, celui de mes deux ans, dévoré sauf une joue et les pattes arrière par un de nos chiens… je n’ai pas encore de sentiments, sinon qu’il avait vécu soixante-huit ans mais que je le délaissais, à preuve… tandis que nos quatre-pattes ont une espérance de vie incertaine, pour les plus jeunes, du fait de notre environnement. Les textes de la messe, déjà entendus et prêchés à la messe anticipée hier soir à Penerf, crient le décalage entre l’actuel magistère social de l’Eglise et l’Evangile… s’il y a combat des chrétiens, ce n’est pas contre l’homoexualité ou contre l’Islam qu’il faut se mobiliser mais pour l’exemple : l’exigence de justice sociale, qui est tout simplement l’obsession de l’égalité de valeur, de considération, de respect, et l’exemple à donner de la fidélité, de la stabilité conjugale, de la tolérance mutuelle… et là, cela dépend de nous, et il y a à faire, sans pétition mais tranquillement et amoureusement minute par minute. Les saints n’ont jamais rien remontré à personne, leur vie disait tout et mettait en porte-à-faux ce qui doit l’être… Prier… [1] l’ensemble des textes est limpide. D’abord, le thème du Magnificat ou du cantique d’Anne, la condamnation des repus, des gras et des autistes, le cri social au point que Paul, dans beaucoup d’écrits marxistes, fut revendiqué comme le premier prêcheur du communisme (sans son adjuvent soviétique, celui de la dictature), mais tous les Actes des Apôtres le disent aussi bien. Des travailleurs ont moissoné vos terres, et vous ne les avez pas payés ; leur salaire crie vengeance, et les revendications des moissonneurs sont arrivés aux oreilles du Seigneur de l’univers. Vous avez recherché sur terre le plaisir et le luxe, et vous avez fait boimbance pendant qu’on massacrait des gens. Péché principal rassemblant tous les autres car le Christ « paye » pour chacun de nous et pour notre « civilisation », notre « culture », l’inversion totale de nos « échelles de valeurs » : vous avez condamné le juste et vous l’avez tué, sans qu’il vous résiste. Le second thème est donné par l’analogie entre Moïse et Jésus, priés chacun de donner une exclusive à leur propre ministère et surtout à leurs propres disciples : un jeune homme courit annoncer à Moïse, « Eldad er Médad prophétisent dans le camp ! ». Josué, fils de Noun, serviteur de Moïse depuis sa jeunesse, prit la parole : « Moïse, mon maître, arrête-les ! » … Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom : nous avons voulu l’en empêcher, car il n’est pas de ceux qui nous suivent ». Réponse de l’un et de l’autre : « Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux, pour faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! ». Et le Christ continue, lui aussi … « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous ». Je le prends pour moi… car jamais, de nous-mêmes, nous ne serons complètement au Christ et à sa mission, c’est Lui qui nous tolère, nous accueille, nous forme, nous prend enfin tels qu’Il veut que nous devenions et selon les souhaits les plus intimes qu’Il nous inspire. Nos vocations au jour le jour plus encore qu’en « état de vie » sont entre Ses mains, au souffle de Son Esprit. Accessoire : ces auto-mutilations que Jésus donne à s’administrer si nous discernons nos occasions de chute et il faut les lire, je pense, pour l’ensemble de nos activités et addictions… ou propensions, peuvent aussi résonner comme un écho de la charia. Mais selon l’évangile, c’est le pécheur lui-même qui se corrige et au besoin s’agresse. Non une collectivité. Quoique les évangiles aussi suggèrent les procédures de remontrance faites en privé puis collectivement au récalcitrant. Ne prier que directement ce qui est proposé : la loi du Seineur est parfaite qui redonne vie (c’est le critère pour la reconnaître et l’aimer) : la charte du Seigneur est sûre qui rend sage les simples.


[1] - Nombres XI 25 à 29 ; psaume XIX ; lettre de saint Jacques V 1 à 6 ; évangile selon saint Marc IX 38 à 48

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