Prier… mes frères, ne mêlez par des considérations de personnes avec la foi en Jésus Christ, notre Seigneur de gloire… n’est-ce pas faire des différences entre vous, et juger selon des valeurs fausses ? … Dieu, lui, n’a-t-il pas choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde ? Il les a faits riches de la foi, il les a faits héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’auront aimé. [1] L’Apôtre Jacques est si proche de nous, si contemporain de nos mouvements d’âme et de notre manière d’être. Plus qu’un contenu de la foi avec l’ingéniosité et la capacité de synthèse dont Paul déborde, il expose sereinement ce qu’est la vie quotidienne d’un chrétien apaisé parce qu’il est choisi et sauvé. Fut-il de ceux qui observèrent de tout près, non seulement la vie quotidienne du Maître Lui-même, mais sa manière d’opérer des miracles. On lui amène un sourd-muet et on le prie de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : Ouvre-toi. Ses oreilles s’ouvrirent ; aussitôt, sa langue se délia, et il parlait correctement. Les miracles, « reconnus » par l’Eglise, cf. le passsionnant travail de mon cher Patrick S., sont factuellement certains mais aucun ne nous est montré selon Celui qui les a opérés. Dieu s’est manifesté par le miracle, la foi du miraculé aussi, mais Dieu à l’œuvre pour sauver, nous ne le voyons et le connaissons que par la foi. La foule contemporaine du Christ est souvent dans la même situation que nous vis-à-vis de Celui-ci : elle n’assiste pas à la guérison du soud-muet, elle la constate. Tout ce qu’il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. Le prophète Isaïe en « rajoute » : Il vient lui-même et va vous sauver. Le miracle devient universel et il correspond à une immense attente collective, dont les prodiges rapportés par les évangiles attestent que Dieu en a le dessein et le pouvoir. De l’intimité à l’ensemble de la création. Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, alors le boîteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L’eau jaillira dans e désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac et la terre de la soif en eaux jaillissantes. Nous en avons bien besoin et l’attendons donc.
[1] - Isaïe XXXV 4 à 7 ; psaume CXLVI ; lettre de Jacques II 1 à 5 ; évangile selon saint Marc VII 31 à 37
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire