mercredi 19 septembre 2012

la connaissance que nous avons de Dieu, disparaîtra... alors je connaîtrai vraiment comme Dieu m'a connu - textes du jour

Mercredi 19 Septembre 2012

Hier soir
 
Eté dire bonsoir à notre fille, la boîte à musique dans une peluche, l’air de ses premiers mois, elle me demande de ne rien dire, elle n’a pas fait allumer le cône lumineux-lampion rose, seule sa petite veilleuse avec ses motifs de granulés dansants. Quand s’est éteinte la musique, j’ai récité le Je vous salue, Marie ! protection de sa petite fille Marguerite mais aussi évocation de notre rencontre-conversation au cimetière.

Belle lumière du soir, plutôt acier que cuivre tout à l’heure. Non loin de la tombe de Maman, mais sur l’autre bord du chemin gravillonné, une tombe fraiche et très fleurie que je ne regarde pas, au contraire de ma chère femme. Marguerite est en cours de natation, nous sarclons et dégageons la concession doublant notre tombe pour le cas où dans ma fratrie, on voudrait s’y blottir. Un homme est venu, jeune et silencieux. Puis allant et revenant aux décehetteries, je voix courbée, en boule nue de chagrin, une femme très maternelle de pose : quantités de fleurs et de bouquets frais, pierre qui ne se voit pas. C’est la tombe de ce jeune garçon de quinze ans, sortant de chez lui, entre chiens et loup au début de cet été, en mobylette ou en scooter, non loin de chez une amie de notre fille, virage, il n’a pas vu venir, une voiture est là, il est tué sur le coup. Vincent, quinze ans. Elle s’est arrêtée à mon simple dire que la tombe est superbe, qu’elle émeut, nous émeut. Elle a un visage des tragiques de la Grèce intellectuelle, Irène PAPAS interprétant Eschyle, des yeux clairs magnifiques, la chevelure lourde, ce sans âge dont un corps déjà certain et peut-être usé donne la sensation quand il reste plus jeune que le regard manifestement lavé par des pleurs et des épouvantes. Récits que nous écoutons debout, évitant d’être à contre-jour. Vincent, son neveu. Son frère vient sur la tombe trois fois par jour. Le 19 Juin, tout s’arrête, pourquoi ? l’instant d’avant, il riait, photo. avec ses copains, avec son cousin, le fils de dix-sept ans de Christine, elle s’appelle Christine. Ses propres parents, donc les grands-parents du si jeune mort, habitent la belle maison voisine de celle du frère. Des présences quotidiennes mûes en absences quotidiennes, physiques, charnelles…il met son casque, pétarade autour de la maison, part, sort… C’est le professeur de sports par intérim qui le tue. La jeune femme aussitôt hospitalisée en psy. des jours pour retrouver un quelconque équilibre. Je l’ai tué. Elle est entourée autant que les parents et grands-parents. La mère de Vincent perd sa propre mère dans les deux mois, c’est beaucoup. Christine… croyante, pratiquante, ce qui l’aide beaucoup. Avant qu’Edith nous rejoigne quittant les outils et la dalle de Maman, j’avais évoqué la résurrection et aussi ces signes intérieurs d’une présence qui continue en nous et se manifeste à sa manière, fine. Mariée à ses vingt ans, plaquée il n’y a pas deux ans, son mari – ils étaient très heureux à tous égards en couple, formé à l’église autant qu’à la mairie – partant avec sa meilleure amie et prétendant ensuite racheter une maison jouxtant la leur. Elle habite près de Rennes : Jeanzay ? Dépression profonde pendnat deux ans, hospitalisation durable ce qui a permis la fuite de l’époux. Dur à vivre mais elle n’en veut absolument plus le retour. Deux enfants, l’aîné, le cousin et camarade de jeux de Vincent, dix-sept ans. Dyslexique mais surtout marqué indélibilement par la mort in utero de son jumeau. Deux TS – ? – deux tentatives de suicide, dont l’une par strangulation. Le récit avait continué parce que j’avais évoqué le cousin adoré de ma chère femme, grabataire après une première tentative de pendaison à l’adolescence. Vincent, le cou brisé, avait échappé à cette demi-survie. Hubert l’avait fui par un second suicide, cette fois-là alors… réussi. J’avance que c’est sa fille de seulement huit ans qui est le salut, elle a peu vécu Vincent, elle n’ a pas eu de jumeau, elle dépayse sa mère, peut-être même est-elle l’adulte des trois. C’est bien cela. Elle a dit à Christine, tu es revenue, le jour où bien après le retour de séjour et de cure en hôpital psy. la petite fille a ressenti que sa mère avait de nouveau quelque chose dans la tête. Avant, tu n’étaits pas là même si tu étais là. Christine triant des papiers avec sa mère a… retrouvé une lettre d’elle écrivant à sa propre le constat et l’appel de sa fille. La mère elle aussi dépressive et appelée à revenir à la vie, c’est-à-dire au goût de la vie, pour la vie. Profession… elle ne dit pas, posant tout de suite que son mari la voulait à la maison, sans doute pour l’y fixer, jaloux puis traître. Se remarier, trouver le bon… elle n’est pas pressée, elle est dans ses chagrins, dans sa peau, elle est belle sensuelle vraie, et avec ma chère femme nous entrons en sympathie profonde avec elle. La veuve de Naïm…

Ce matin
                                             Prier… l’écologie véritable consisterait à travailler tous ensemble pour mieux connaître la natyyre huaine et ses ressorts. De là, se déduirait facilement nos parentés avec le règne animal, avec le règne végétal et même avec l’inanimé, le minéral et pas en termes de prévention des nuisances ou d’économie de la ressource, mais réellement de vie en communion névessaire et gratifiante. En début d’exercice, ce que nous savons et expérimentons de l’âme humaine. La Genèse quand commence notre histoire à partir de son chapitre VI et souvent Jésus quand il est entouré d’hostilité, mentionne qu’il savait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme, et Dieu vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée [1] . Nous verrions alors que l’humanité a en commun pour tous ses participants le débat entre beauté, bien, don de soi et l’égoisme. Nous constaterions d’ailleurs que l’on passe des guerres de convoitise à celle des enchainements de peur, de mécanismes d’état-majors ou d’alliances et que si toujours persiste une part d’impérialisme et d’autisme idéologiques de millénaire en millénaire, n’avoir plus que cette dimension d’autant plus obsessionnelle tourne à la bêtise : nous y sommes. Ministre de l’Intérieur, j’aurai interdit (mais je crois que ce fut fait) les manifestations autour de l’ambassade américaine qui allèrent jusqu’à l’Elysée, samedi, à propos de la video. californienne, mais je sasirais à l’imprimerie la parution de Charlie-Hebdo. Liberté de la presse,  fierté religieuse, certes mais c… de la provocation avec redondance, ou exploitation de la soif identitaire voire d’une revanche sur un passé lu uniquement dans le sens du déni et du mépris « occidental »…non ! Il est vrai aussi que les débats sur la tenue vestimentaire, soi-disant religieuse, pour certaines musulmanes, et chez nous pour les Françaises « de souche » converties par mariage sinon pour le mariage, sont assez analogue à la persistance ou à la proclamation de la soutane à bouton par quelques prêtres catholiques. La catastrophe par ces obsessions, obstinations, l’ambiance telle que les ambassades – peut-être les françaises aujourd’hui – sont saccagées, qu’Israël profite de ces états d’âme autant que du vacuum de l’élection présidentielle américaine pour des tirs au but en Iran, et nous avons la configuration des dominos qui tombent en Juin-JuilletèAoût 14. Bravo l’homme quand il est c… bravo les dirigeants qui, sans doute réagissent bien maintenant que l’instant, nous y sommes (Hillary CLINTON le 12 Septembre, François HOLLANDE pour le département d’antiquités islamiques) mais qui n’ont pas su depuis des années comprendre et faire comprendre ce qui conduit aux enragements, pis que racistes, d’idéologies soi-disant religieuses. Prière ce matin pour l’intelligence humaine – le don du Saint-Esprit, dogme de l’Eglise chrétienne – autant qu’en écho hier à la résurrection du fils de la veuve de Naïm, pour cette jeune femme, droite au cimetière pour partager avec nous ce qu’elle vivait prostrée devant la tombe voisine de la nôtre. Je préfère que nous consacrions nos forces et nos âmes au pain quotidien que sont le partage du chagrin, le partage du travail et la redistribution de la finance et du pain, en excès manifeste ici et en manque atroce là-bas, qui – chez nous – commence dans une maison mitoyenne de l’école de notre fille… Eh bien je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. L’hymne à la charité en grec et chantée en chœur de plus en plus contagieux, comme la montée en puissance du thème de la symphonie n° 7 de CHOSTAKOWITCH (Léningrad)…  j’aurais beau… j’aurais beau… j’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend servuce ; l’amour ne jalouse pas ; il n se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancœur ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais. Conclusion pour la communion universelle par la péremption de tous les contenus dogmatiques et doctrinaux pourvu que l’homme ait enfin rejoint sa nature par grâce divinee : Un jour les prophéties disparaîtront, le don des langues cessera, la connaissance que nous avons de Dieu dsparaîtra… Ce jour-là, je connaîtrai vraiment comme Dieu m’a connu. [2] Et Jésus commente par anticipation son Apôtre et – puisqu’il est question de caricature – nous croque avec saveur et vérité : A quoi vais-je donc comparer les hommes de cette génération ? A qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place qui s’interpellent entre eux… Jean Baptiste est venu, en effet : il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : « C’est un pssédé ! ». Le Fils de l’homme est venu : il mange et il boit, et vous dites : « C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs ». Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. Nos foules, le regard et l’enseignement que nous recevons de nos enfants.


[1] - Genèse VI 5

[2] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XII 31 à XIII 13 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc VII 31 à 35
 

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