La pluie et sa rumeur de pagayeur. Le jour quand il se cache. La prière de tous quand elle n’est que respiration. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés. Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous. Ce passage comme cet autre évoquant une soudaine irruption du « ciel » dans un moment très quotidien et physique de la vie du Christ ne peuvent être une invention littéraire ou la trouvaille de quelque analogie. Il reste beaucoup de faits – troublants parce qu’explicitement attestés – dans les évangiles qui nous fondent, qui me fondent. [1] C’est la fierté de ses fidèles… Car le Seigneur aime son peuple, il donne aux humbles l’éclat de la victoire. L’incarnation est d’abord une humilité – c’est en cela que Dieu nous enseigne la victoire sur toutes les pentes mortifères de notre espèce humaine, de notre âme orgueilleuse et dépressive, cyclique et égocentrée. Jésus, homme de prière. Il passa la nuir à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses discilpes, en choisit douze et leur donna le nom d’Apôtres. Les a-t-il passés « en revue » cette nuit-là… les renégats, type Pierre, les traîtres, type Judas, les affectifs mystiques et flamboyants délicats type Jean. Jésus mourant, Jésus priant, Jésus nous considérant, nous appelant, nous choisissant, nous guérissant. Au nim du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu, vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous êtes devenus justes. Que commence notre journée, notre vie, notre travail : ne savez-vous pas que le peuple saint jugera le monde ? Ainsi soit-il.
[1] - 1ère lettre de Paul aux Corinthiens VI 1 à 11 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Luc VI 12 à 19
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