vendredi 14 septembre 2012

non pas pour juger le monde mais pour que, par lui, le monde soit sauvé - textes du jour

Vendredi 14 Septembre 2012

Je rentre fatigué de ces journées aux archives, mais j’y travaille avec profit : documents acquis, idées renouvelées, enrichissement et toujours dans le même sens. Je ne me disperse pas, d’autant que la leçon de vie – personnelle autant que de regard sur la société et sur les étapes de l’histoire – est la même que je sois en charge d’une contribution à l’histoire et à la mémoire nationales d’un pays que j’aime et qui m’aime, ou que je cherche à contribuer à une évolution mentale de celui qui tient le pouvoir politique pour quelques années, ou que je reçoive de plus en plus nettement dans mon vieillissement et dans la perspective de la mort a lumière intense et d’avance accueillante d’un passage décisif, accompagné de tous nos prédécesseurs dans l’au-delà et donc du Christ, mystérieux parce qu’indicible mais en personne. – Joyrs désolants pour la politique française, démonstration d’une faillite française contemporaine pour la fabrication et le discernement des élites, pour une culture de l’imagination et de l’audace mentale périmant les soi-disant clivages entre progrès dont se targue la droite avec culot et timidité qui ne change que les personnes mais nullement les dogmes et les habitudes. L’espérance se fraye un chemin parmi les ronces mais elle expérimente les clairières, trouve les outils et que de chemins de bonheur lui sont offerts. Une politique qui ne serait pas une colère aujourd’hui n’est qu’esclavage mental. Une religion qui n’est que rite, pétition identitaire et assomoir d’habitudes de pensée dans l’oubli total de la prière n’est aussi qu’un esclavage mental, avec – en plus des défauts de la politique – la prétention d’imposer aux autres cet esclavage. – Je suis convaincu que sur tous ces fronts du grand combat de ces années-ci, de ces mois-ci, l’humanité, les peuples dans leur version contemporaine, nous tous, chacun où il est et comme il est, nous pouvons l’emporter, car nous n’avons comme adversaire que nous-mêmes et notre tendance à ne rien vouloir d’autre que ce qui nous tue et nous enserre. L’évidence est que bientôt le seul fait d’avoir la nécessité de bous élargir et de nous grandir pour simplement respirer, va tout faire craquer. Ou assez craquer pour qu’il se passe quelque chose : la novation nous faisant retrouver nos naissances.
Chemin… prier… à la suite du Dieu fait homme : dfevenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix… Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie ! Nous avons besoin d’exemple, de précédents, d’images- même, nous sommes si pauvres pour partir sans ces adjuvants vers la liberté. Et lui, miséricordieux, au lieu de détruit, il pardonnait. Il se rappelait : ils ne sont que chair, un souffle qui va sans retour.  … Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle [1] – Hier soir, parfaite leç_on de fidélité à une tradition d’imagination novatrice : le jeu, la mise en scène, les multiples trouvailles de présentation et d’évocation, l’Avare donné par FUNES et GALABRU et d’atnt d’autres, y compris les cheveux d’UDERZO. Parabole pour la politique et nos piétés. Notre siècle classique partait de l’homme (dans ses deux versions féminine et masculine) en traitant sa psychologie. L’art des Caractères… Le débat d’aujourd’hui serait plus compréhensible s’il était un jeu de portraits, des peuples non loin, des soi-disant chefs chez nous. Je suis pour les caricatures même si c’est dangereux dans un certain contexte… et si cela peut faire mal de reconnaître que nous excellons à nous desservir.


[1] - Paul aux Ephésiens II 6 à 11 ; Nombres XXI 4 à 9 ; psaume LXXVIII ; évangile selon saint Jean III 13 à 17

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