jeudi 27 septembre 2012

un temps - textes du jour

Jeudi 27 Septembre 2012

                               Ciel magnifique à regarder ensemble. La constellation d’Orion à notre seuil : Sirius et Jupiter donc comme des phares. Prier…[1] sagesse intense des Proverbes, du peuple choisi et élu, formé par Yahvé, la perception – aujourd’hui – du temps, le summum de la création et aussi du don de l’esprit. J’ai vu toutes les occupations que Dieu donne aux hommes. Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, et pourtant celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite, du début jusqu’à la fin. Le milieu divin selon TEILHARD de CHARDIN, le temps bien davantage notre ambiance, notre site d’action, de naissance, de mort et de rencontre. Un temps pour lancer des pierres et un temps pour les ramasser ; un temps pour s’embrasser et un temps pour s’abstenir. Un temps pour chercher et un temps pour perdre ; un temps pour garder et un temps pour jeter. L’alternative, les contraires, rien n’est mauvais en soi. Rapport à Dieu ? ou rapport à l’action ? ou situation de nous-mêmes ? Qu’est-ce que l’homme pour que tu le connaisses, Seigneur, le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ? L’homme est semblable à un souffle, ses jours sont une ombre qui passe. Certitude de notre situation mais ignorance de notre destinée, sinon qu’elle est voulue par Dieu et qu’elle est marquée de sa sollicitude. Seul Dieu se connaît et connaît où Il va et pleinement ce qu’Il fait : sa création, notre rédemption, ce difficile compte de Dieu avec notre liberté. Le Christ ne peut dire son identité ou en accepter le témoignage humain qu’en rappelant sa destinée propre : Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite. Il y a temps effectivement pour tout, pour Dieu fait homme en particulier : mon heure n’est pas encore venue… mon heure est venue… Ce que tu as à faire, fais-le vite… Dans sa passion de l’angoisse au Jardin des Oliviers à ses interrogatoires devant les autorités religieuses, puis politiques, Jésus n’évoque pas sa résurrection, et la connaissance prophétique qu’Il a de son sort ne diminue en rien son angoisse humaine, et son appréhension humaine de la mort. Lui qui vit les deux « temps », celui de Dieu son Père, et le nôtre. – Dans quel temps sommes-nous entrés et depuis quand ? et pour quoi ? Le temps de la guerre, de l’intégrisme, des luttes fratricides ? La fonte estivale de la banquise prévue pour 2080 aurait lieu d’ici trois-quatre ans ? Boycott américain du discours d’AHMADINEJAD aux Nations Unies au prétexte de ses propos sur Israël ppurtant le doigt sur la gachette, l’Iran de KHOMEINY à l’origine de tout le manichéisme d’aujourd’hui s’étant – commodément pour beaucoup d’esprits – susbtitué à la bipolarité apparente en géostratégie et en idéologie du monde d’après-guerre ? Les miroirs surabondent pour nous renvoyer notre image, mais nous, l’autre, qui sommes-nous ? Même reconu par Pierre, nommé et salué : le Messie de Dieu, le Christ n’est pas pour autant identifié. – Prier… ce petit matin et toute ma vie. Il est le bouclier qui m’abrite.


[1] - Ecclésiaste III 1 à 11 ; psaume CXLIV ; évangile selon saint Luc IX 18 à 22

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