mercredi 3 octobre 2012

il donne un ordre et le soleil ne se lève pas - textes du jour

Hier
 
Des policiers pourris à Marseille, de mèche avec les trafiquants et les exploitant en sus… les champions de France et médaillés olympiques truquant leur match de handball pour racker deux cent mille euros… le lynchage de deux jeunes gens, modèles de leur « quartier », tués à l’arme blanche quand ils furent réduits à terre… un employé des Postes tellement seul et impuissant devant nos évolutions et notre silence en société qu’il se défenestre quand sonne l’huissier… on se demande… mais la réponse est là : l’exemple est donné gratuitement et sans sanction par les politiques qui se parjurent dans les six mois de leur élection. Ma sympathie demeure pour François Hollande quoique ma première lettre – entre autres contenus – d’offre de services (du conseil simple et libre, articulé tête-à-tête selon des écoutes et des rencontres telles que j’en vis et les pratique depuis mon adolescence enthousiaste et le commencement apaisant de la vieillesse qui m’est donnée) ait maintenant un an de date : refus tacite. Je n’aurai pas l’immodestie de faire valoir ce qui est ainsi perdu. Je suis triste pour des gens qui avaient des cartes et à qui il suffisait puisque les circonstances de 1945 ou 1950 sont invoquées – hors de propos mais invoquées pour tirer à la ligne – de simplement faire autre chose que ce qu’ils avaient justement condamné quand ils étaient candidats. La leçon de Schuman a été le changement de pied et la confiance que seule la novation sécuriserait, apporterait. Le génie du général ed Gaulle fut de respecter la signature de ses prédécesseurs mais de s’en servir tout autrement et en répondant si bien aux nécessités et aux réalités que cela a constitué jusqu’à nos jours la manière de vivre et faire en Europe. Maintenant, il faut tout autre chose : la démocratie directe et le retour au rôle exclusif de la puissance publique. Le capitalisme a failli autant que le communisme et par le même mépris des hommes et de la démocratie.

Ce matin
 
                                    Seule, l’espérance de mon côté, la grandeur et la miséricorde divine du côté de Dieu, le Dieu du sourire. Gagner en travaillant sur cette terre à tout ce qu’il m’est donné manifestement de faire et d’être, selon les moyens qui me sont confiés. Atterré par le texte du Premier ministre : il ne peut croire à une seule ligne de ce qu’il a lu, et qui en sus est bâclé. Un cynique peut être habile et châtoyant : triste preuve qu’il ne l’est quand même pas… – Prier, selon Job [1]: foi et grandeur. L’incommensurable se communique cependant. A lui seul, il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues. Il fabrique la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les constellations du sud. Il est l’auteur d’œuvres grandioses et insondables. S’il passe à côté de moi, je ne le vois pas ; s’ils s’éloigne, je ne m’en aperçois pas… Et moi, je prétendais lui répliquer, je chercherais des arguments contre lui ! Même si j’ai raison, à quoi bon me défendre ? Je ne puis que demander grâce à mon juge. Même s’il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu’il écoute ma prière. L’évangile est la réponse : Il dit à un autre : Suis-moi … Toi, va annoncer le règne de Dieu… celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. Le dialogue avec Dieu : il est bon que je le prenne au sérieux au point d’en désespérer, alors je suis visité et verrai l’issue, esaucé. Moi, je crie vers toi, Seigneur ; dès le matin, ma prière te cherche. Pourquoi me rejeter, Seigneur, pourquoi me cacher ta face ?  … Comment l’homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ? Silence.


[1] - Job IX 1 à 16 ; psaume LXXXVIII ; évangile selon saint Luc IX 57 à 62

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