jeudi 1 novembre 2012

du côté où le soleil se lève - textes du jour

Jeudi de la Toussaint . 1er Novembre 2012

Hier soir. Halloween, sans doute fête païenne mais paradoxalement « inventée » dans une Irlande réputée si catholique, en tout cas ayant donné aux Etats-Unis son catholicisme, des bonbons ou le mauvais sort… mais l’occasion de se rencontrer entre voisins, mes promenades canines ayant repéré les maisons ouvertes, m’yant fait enqueter sur les habitudes et les précédents, et surtout la joie des enfants, notre filles sous prssion depuis des jours, le costume et les accessoires acquis et préparés par degrés, essayés et miracle cela a marché, du désert et du silence, en fin de journée a surgi un petit groupe timide et au moins une partenaire. J’étais le parrain, d’une voix que je ne me connaissais pas, de crécelle et d’aigreur je faisais le cri du ralliement ou de l’appel. En cours de route, un autre groupe, des Allemands de Hanovre établis ici, et des Polonais, des portes s’ouvraient, des fenêtres d’étages. Marguerite a reçu autant qu’elle a distribué. D’une des plus jolies maisons, façade rose foncée, avant—porte avec escalier et auvent en bois, un bel homme, sans doute de mon âge est sorti avec une propagande imprimée, texte pour les parents, bande dessinée pour les enfants, un protestant de religion, un argumentaire contre la mode, la laideur en culte, etc… j’ai dialogué. Je souhaitais à tous nos accueillants une belle Toussaint chértienne. Accueils aussi par des adultes déguisés. Marguerite ravie. Déjà l’après-midi des attractions à Neuhof et des maquillages. Et moi, je me suis amusé, doublement, la joie de notre fille, les rencontres, les maisons, les jardins s’animant…
Prier… [1] Où est Robert ? pourquoi ne m‘a-t-il pas emmenée ? pourquoi l’a-t-il laissée ? Ma tante par alliance, son fils recéleur d’abus de faiblesse, ayant pu liquider la succession de son père et venndre la maison familiale sans aval de l’usufruitière, notaire et médecins complices et la pauyvre femme dans une maison de santé, sans avoir rentrer jamais chez elle choiis r quelques meubles et souvenir, prendre du linge. Attente de la mort… Partage entre identifucation du bourreau et souhait que son fils ne soit pas inquiété. Mon aîné, épouse et cadet de ses fils emportés il y a plus de vingt-cinq ans. L’impossible revoir ? la disp arition faute de lieu appréhensivle pour l’imaginaire ou le voyage… et le christianisme au contre de l’Egypte ancienne ou du Tibet avec ses récits ou des expériences rapportées depuis trente ans par la science ou l’investigation anglo-saxonne des seuils et retour de la mort… alors que la réponse est quotidienne. La communion des saints, la vie éternelle, la résurrection de la chair, l’esprit… Je ne sais si j’avance depuis ma naissance biologique mais je ressens tellement que Dieu qui a bien voulu exaucer ma quête d’état de vie, épanouir chacune de mes intuitions sur moi-même et ce que j’ai à donner, pourvoit à tout. Notre avenir, celui de la création entière se fête liturgiquement aujourd’hui, pour mémoire, pour la joie. L’imagination ou les pense-bête amoindriraient touts et ne montrent rien. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! Les « Béatitudes » qu’il faut comprendre comme un constat du Christ que, chacun, nous avançons. Paradoxalement. La Croix sans doute, mais qui en est capable. Qui est capable de véritablement souffrir sans cesser de vivre, d’endurer l’impossible ? En revanche nos états de vie et d’âme sont bien là… pauvres de cœur … faim et soif de la justice… cœurs purs… artisans de paix… Dieu nous en donne conscience, nostalgie, envie, faits pour le bien autant que pour le bonheur. Ils verront Dieu… ils seront appelés fils de Dieu… ils obtiendront mséricorde … Qui ? Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne, il s’assit et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Notre vie entière nous instruit et la mienne, comme celle de tous, consciemment ou inconsciemment, m’a poussé de plus en plus vers Dieu et le bonheur. Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. … Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils et d’où viennent-ils ? … Ils viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements ; ils les ont purifiés dans le sang de l’Agneau. Itinéraire de la vie dont nous sommes incapables sans Dieu, sans son Christ, sans – aussi – l’immense compagnonnage. Nos échecs sont minuscules, nos péchés mesquins même si c’est le saccage de la planète ou le génocide à répéttition ou le mensonage de nos vies et de nos hiérarchies sociales… minuscules au regard de l’œuvre divine, de la création, de la rédemption, de « la Toussaint ». Aujourd’hui, voici le peuple de ceux qui le cherchent, qui recherchent la face de Dieu ! Bonne fête à nous tous, vivants et morts, à naître ou à mourir aujourd’hui et tout le temps. – Dans notre quartier si pittoresque, tellement imbibé d’une autre histoire que celle de l’économie, des guerres franco-allemandes et de la politique, il y avait, surtout, hier soir au passage des enfants le signe manifeste que des adultes de tous âges attendaient, s’étaient préparés : on avait regretté, selon mon enquête en compagnie de nos chiens, que l’an dernier il n’y ait pas eu d’enfants.


[1] - Apocalypse de Jean VII 2 à 14 passim ; psaume XXIV ; 1ère lettre de Jean III 1 à 3 ; évangile selon saint Matthieu V 1 à 12

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