vendredi 30 novembre 2012

aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent... aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent - textes du jour

Vencdredi 30 Novembre 2012

                                       La pleine lune encore, le silence encore. Paraboles de nos chiens, de l’étreinte et de la proximité conjugales, le consentement bien conscient fait le bonheur, l’acquiescement produit la rencontre, fait venir l’union, fait venir à la paix, au regard, aux murmures. Consentir à l’offrance continuelle que Dieu nous fait de notre vie et de nos événements fait aller à Lui. Les mots ne disent rien ou que si peu. Plus qu’aimer, plus que désirer aimer, aller à Dieu simplement parce qu’Il attire, conentir simplement et recevoir la conscience de notre propre consentement d’aller à Lui, sans but, sans perspective ni de « rétribution » (le propter retributionem du psalmiste), ni de vie éternelle, ni d’aboutissement ici-bas, aller à Dieu tout bonnement pour être en accord avec Lui. Et parce que ce nous est naturel, parce que cela m’est proposé avec insistance depuis toujours et que les moyens et le discernement m’en sont de plus en plus nettement donnés. Prier… [1] la propagation de la foi ? ou le discernement de l’appel et le partage de ce discernement et plus encore de cette joie. Ce ne sont pas les apôtres qui aperçoivent Jésus, mais le Précurseur, ce ne sont pas eux qui courent partout et cherchent. Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère Andtré, qui jetaient leurs filets dans le lac, c’étaient des pécheurs. Chacun à son affaire, dans son état, quotidiennement. Jésus seul. Méditant ? désoeuvré ? se laissant aller tout humainement. Le hasard ? ces deux frères ? ce jour-là ? pourquoi pas un autre jour, ailleurs, d’autres qui epussent été les premiers disciples. Jésus appelle, et continue, appelle et continue. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Jésus les voit. Fait fort et souligné : la famille, la fratrie. L’état de vie très différent de celui de Jésus, fils de charpentier, du milieu rural, un technicien au service d’une communauté. Les quatre pécheurs sont dans un tout autre univers. Il n’est rien dit de leur piété, de leur statut matrimonial, leur âge et leurs ascendants se déduisent. L’essentiel est autre : un ordre sans négociation ni explication. Une mise en mouvement et un projet qui n’est que celui de Jésus, et qui est évoqué dans un futur et dans des termes elliptiques. « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Auusitôt, maissant leurs filets, ils le suivirent. … Ils les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père (dans cet ordre !), ils le suivirent. Le psalmiste et l’Apôtre des gentils en rajoutent. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende. En ce sens seulement, qu’il n’y a qu’une parole, celle du Christ. La réponse, le texte, le discours des hommes est le consentement qui est manifesté par le mouvement, l’attachement. Ils le suivirent. Jean Baptiste, le seul à avoir précédé, puis désigné le Seigneur. Propagation de la foi par la prédication ? la foi napit de ce qu’on entend :et ce qu’on attend, c’est l’annonce de la parole du Christ. Mais la plus forte, la seule annonce n’est pas celle des hommes rapportant le récit de Dieu, vivant, crucifié, ressuscitant, Dieu fait homme et se prêtant à l’attestation des hommes. Elle est l’appel divin en chacun de nous, appel déterminant (que peut générer la prédication, la rencontre d’homme à homme, de foule ou de hasard, mais c’est contexte plus que fait). Venez derrière moi. Il est vrai que cet appel est pour la mission, du moins pour ces quatre bénis de Dieu, ses premiers disciples sur cette terre et dans notre histoire. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance.


[1] - Paul aux Romains X 9 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Matthieu IV 18 à 22

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