jeudi 27 décembre 2012

ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché - textes du jour

Jeudi 27 Décembre 2012

Prier… [1] le christianisme est fondé sur un témoignage attestant des faits, il n’est ni la glose d’une promesse moins encore d’une philosophie, et il n’est révélation que selon le fait, majeur pour ceux qui le rapportent, d’une vie, d’une existence d’un homme ayant posé à ses contemporains et à ses disciples le problème de sa propre identité, problème qu’Il a Lui-même résolu, certes par son enseignement et ses miracles, mais principalement par sa mort humaine et sa résurrection divine : le matin de Pâques… l’autre disciple courit plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le lincel est resté là ; cependant, il n’entre pas. Simon-Pierre qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Le christianisme n’est pas une doctrine, encore moins une morale, il est la relation d’homme à homme avec Dieu fait homme. Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie. Jean, le mystique, le disciple que Jésus aimait, est dans la posture de Thomas, huit jours après la résurrection, la foi par les sens humains. Mais la révélation est donnée, au-delà de ces sens, les nôtres. Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons contemplée et nous portons témoignage (Jean commence sa première lettre comme il termine son évangile, le témoignage, l’attestation du plus concret, de l’ininventable) : nous vous annonçons cette vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée à nous. Vient alors la fondation de l’Eglise à toutes époques, toujours contemporaine : ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l’annonçons… et c’est nous qui écrivons cela (le cachet, l’authenticité, la signature que donne à la fin d’une de ses propres lettres, Paul aussi) afin que nous ayons la plénitude de la joie. … Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes…  Ciel mouvant, bleu-blanc laiteux, massses nuageuses imprécises, pas épaisses, grises, squelettes des arbres morts ou en retraite hivernale. Tout dort dans la maison, sauf le feu. Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple, une joie.


[1] - 1ère lettre de Jean I 1 à 14 ; psaume XCVII ; évangile selon saint Jean XX 2 à 8

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