dimanche 30 décembre 2012

Sainte Famille - homélie de l'abbé Denis Maugan à Arzal - Morbihan

Avouons-le, cette fête de la Sainte-Famille est très mal placée dans l’année liturgique. L’initiative est des Canadiens qui l’ont établie pour tenter de remédier à la désaffection grandissante des églises chez eux. Mais les textes sont étonnants. Importance de l’âge de douze ans pour le peuple d’Israël, c’est l’âge où un enfant devient adulte. D’autres exemples : Samuel qui à l’âge de dozue ans, commence à prophétiser. Daniel a ses premiers mots à l’âge de dozue ans pour commencer sa mission de prophète.
L’évangile nous parle de deux choses. Jésus est par excellence le Fils du Père, et il est le fils de la très sainte Vierge Marie.Nous nous figurons que la Vierge Marie avait une foi parfaite. Il n’en est rien, la foi grandit. Enfant, la Vierge a eu une foi d’enfant, elle a été souvent déconcertée, sa présence au pied de la croix alors que son ils est en train de mourir, sa foi chaque fois a grandi. Jésus, des choses étonnantes. La très sainte Vierge Marie et Joseph qui disent : mon enfant… ton père, ici présent, c’est Marie qui parle, et Jésus répond : ne saviez-vous pas ?  aux affaires de mon Père. Jésus a deux pères, celui de la terre et celui qui est Dieu et que nous appelons le Père. Souvent l’importance de telle chose nous en fait oublier une autre. Une telle importance de l’une et nous oublions celle d’un autre objet. Jean manifeste cela.
Joseph et la très sainte Vierge Marie avec leur enfant et parents à Jérusalem. Dans la première partie, l’enfant les suit et dans la deuxième, le retour au village, les parents le suivent et il est le premier de cordée. Equilibre et accent mis sur les personnages. Ce n’est pas indifférent. Nous avons Jésus désormais. Ce sont les premières paroles de Jésus dans l’évangile : ne saviez-vous pas ? Aux affaires de son Père s ans exclure celles des autres, ses parents, l’un n’exclut pas l’autre, chaque chose a sa place et a son importance. Il rentre, il leur est soumis. La très sainte Vierge Marie souligne l’épreuve, l’angoisse qui sont les siennes, un enfant perdu, et les parents qui recherchent l’enfant, vont-ils le retrouver, est-il perdu définitivement. Marie est celle qui est éprouvée, l’enfant Jésus devient l’angoisse de ses parents, il les éprouve et il prend la direction des opérations.
Nos textes, relire leur ensemble, ce qu’il y a avant et ce qu’il y a après. Au moment où Jésus commence sa mission prophétique, son entourage familial ne comprend pas qu’il fasse cela, ils n’ont pas compris que son Père du ciel lui demande de le faire, et ils viennent le récupérer. Difficultés des parents ! quand Jésus est arrêté et exécuté. Calavaire de la très sainte Vierge Marie, alors que l’évangile ne nous en donne pas un seul mot. Les paroles de la Vierge Marie sont rapportées à Cana, délicatesse et discrétion pour sauver d’embarras le couple nuptial, au moment de la croix pas un mot sur les lèvres de la très sainte Vierge Marie. Elle a cependant vécu intensément ce qu’il est en train de se passer mais son intervention n’est plus indispensable. Au moment de s’effacer de la scène, elle donne l‘exemple : elle garde les événements en soj cœur, elle ne les dit pas, et il en sera de même toute sa vie. Elle les garde en souvenir pour les approfondir, les comprendre. Et nous, saisir les événements et la valeur de l’évangile, y revenir plus longuement pour approfondir et comprendre ce qui nous est adressé. La très sainte Vierge Marie, elle-même, ne comprend pas immédiatement. L’Eglise, c’est cela qu’elle a d’abord à faire, l’évangile, le méditer, l’approfondir, elle ne el fait pas suffisamment et ne le fera jamais assez. Notre approfondissement est superficiel. Une terre féconde accueillant la semence pour lui permettre de porter des fruits.

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