lundi 3 décembre 2012

venez, montons... marchons à la lumière du Seigneur - textes du jour

Lundi 3 Décembre 2012

                         Prier… [1] venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur. Littéralement, responsabilité historique et spirituelle d’Israël et de son Etat. Quand l’Ecriture fondatrice vous donne un tel rôle, il faut en être digne et le pratiquer. Par extension, les chrétiens et l’Eglise qui se disent et se croient, se savent l’Israël d’aujourd’hui, doivent, eux aussi, eux surtout, montrer et donner la paix. Les arguments de texte donnant à Israel suprématie mondiale et des lieux et terres précis en héritage ne sauraient être un droit d’occupation et de mépris (les mesures de rétorsion immédiates prises par l’Etat portant ce nom à l’encontre des « Cananéens » puisque ceux-ci viennent de franchir, avec quelle timidité de leur part et de la opart de la « communauté inernationale » une étape vers cet Etat, promis et convenu depuis déjà vingt ans) : ils sont une responsabilité. Le comportement de cet Etat est un contre-exemple pas tant politique que spirituel et la solidarité de la diaspora, sauf lumières comme en témoigna le chancelier autrichien Bruno KREISKY, Juif mais antisioniste, qui fit monter Yasser ARAFAT sur la scène internationale, est certainement une cécité, politique évidemment, mais philosophique et religieuse. La force, le pouvoir sont une responsabilité, non un permis d’abuser. Cela vaut en entreprise, en poltiique. Cela vaut pour l’autorité naturelle des parents sur leurs enfants, pour l’amour mutuel en couple qui semble donner des droits l’un sur l’autre. En réalité, d’expérience historique et d’expérience psychologique, de paix, d’équilibre intime et de relations fructueuses que du fond du cœur, accompagné par la sagesse et l’abandon réaliste que suggère la réflexion, impose la raison. Le temps de la prière, la leçon des Ecritures – y compris celles qui ne sont pas directement la Révélation nous fondant – sont cette réflexion reçue, cette force reconnue en nous pour une autre manière de vivre, d’avoir moins peur, de nous préparer davantage à l’ensemble de la vie, celle-ci comprise, qu’est la vie éternelle. Le centurion de Capharnaüm est par excellence le témoin de cette foi qui transcende les divisions théologiques, les obédiences spirituelles entre lesquelles se répartissent les humains, quand ils n’ont pas été dévorés par le matérialisme et dispersés par les soucis vrais de leur dénuement. Je vais aller le guérir.  Le Chist sollicité est d’extrême bonne volonté, aucun acte de foi. Une simple demande de cet officier étranger. Il y a la démarche cependant. D’autres évangélistes assurent que la rumeur des Juifs lui est très favorable, il a même favorisé la construction d’un lieu de culte dans son ressort d’autorité. Je vais aller le guérir. Du métier… mais le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres : je dis à l’un : « Va », et il va,  à un autre : « Viens », et il vient, et à mon esclave : « Fais ceci », et il le fait. ». A ces mots, Jésus fut dans l’admiration… et fait la leçon à ceux qui le suivaient… chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Israël : nous. Quelle est cette foi ? elle est une conception entière du monde, de la création, de l’univers et du vivant. Le Romain reconnaît à Jésus une autorité, dont il détaille – par comparaison , par expérience quotidiennement vécue – l’effectivité quel que soit le statut de ses subordonnés, une autorité reçue et une autorité naturelle, légitime. La précision des hiérarchies dans lesquelles l’officier est lui-même inséré, situe Jésus dans la Trinité divine même. Sans doute, n’est-ce pas explicite mais c’est ce que suggère fortement le texte. Le centurion ne dit pas : si tu le veux, tu le peux, ou bien : Seigneur, je crois en toi. Il n’a d’ailleurs pas demandé la guérison de son serviteur, il a seulement posé le problème, il expose au Christ puis il attend. Silencieux. Il y a le regard certainement qui s’échange : Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. Un homme de compassion, d’intuition, il sait et vit la détresse d’autrui. Jésus prend sa décision : Je vais aller le guérir. Certitude. Le centurion n’attend que ce mouvement du Christ, ce mouvement divin pour reprendre. Ce n’est pas la profession de foi, c’est la foi en acte, ce que la foi produit : dis seulement une parole. Mais ce qui a permis cet énoncé, cet acte de foi, c’est l’humilité : je ne suis pas signe que tu entres sous mon toit. Jésus admire chez cet homme, parfois en nous (mais sans jamais nous le faire savoir, il nous sait si fragiles psychologiquement, si prompts à succomber au vertige du succès), le chemin que nous parcourons. Venez, montez à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob. Il nous enseignera ses chemins et nous suivrons ses sentiers.


[1] - Isaïe II 1 à 5 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 11

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