mercredi 9 janvier 2013

ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur coeur était aveuglé - textes du jour

Mercredi 9 Janvier 2013

Hier soir
 
Martyre de notre chien et le nôtre. Je n’ai pas la force de raconter cette journée. Bêtise accablante de nos acteurs politiques.


Ce petit matin
Hier… Bonjour et bonne année. Systématiquement pour chaque appel à don d'organe, disparition, aide exceptionnelle pour quelqu'un que tu ne connais pas, mais dont l'appel est transmis par des amis, tu tape le nom de la personne et hoax , et tu arrives sur le site "hoaxbuster " qui chasse les canulars. Certains tournent dans le monde entier depuis plus de dix ans...vive internet. D’un camarade de collège. Je vais regarder comment porter plainte. Ce matin… comme tout hier. L’impuissance… notre chien trotte et trottera désormais jusqu’à sa mort ou sera écrasé avant peu, il est sur des routes fréquentées si le renseignement d’hier est bon. Nous avons vécu cela déjà pendant toute l’année 2007. C’est au-delà de tout. Les parents de ce jeune trisomique. Le cadavre repêché hier ou avant-hier. L’angoisse de la gestation, du diagnostic, le non-avortement, la vie quotidienne, puis ces semaines-ci…  Peu de choses à côté de cela que ma recherche d’un rebond professionnel de mes cinquante-et-un ans à peine à mes soixante-cinq… les bourreaux, les distraits, les professionnels manquant à leur profession. Sauf à quelques-uns, peu nombreux, je n’en veux pas, comment en vouloir… mais au système qui fait triompher la bêtise, oui… pas la vie éternelle, mais changer ce monde-ci…. L’atrocité pour tant et tant en impasse, qui ne se sauvent que par l’indolence ou le suicide. Avant-hier, cette septuagénaire se suicidant par le feu dans la prison qu’elle vient de réintégrer, soi-disant après une cure en hôpital spécialisé. Comme pour notre chien escaladant plus de deux mètres de grillage, sans que l’on s’aperçoive de sa tendance, mais nous aurions dû la signaler… les gardiennes de la prison ont laissé entendre qu’elles ne pouvaient, à chaque instant, etc… L’espérance, la foi, l’attente, le changement… non ! c’est au-delà, c’est notre vie, notre nature, nos affections. Je ne suis qu’inertie intime, et je tente tout… l’action au-dehors, le cœur boursouflé par les souffrances à l’intérieur de moi-même. L’impuissance… en tant de situations, en tant de circonstances. Justement, cet évangile [1]. Tous se sont arrêtés à l’événement, en l’occurrence béatifique : la multiplicatiuon des pains (et des poissons), mais il y a des circonstances douloureuses, celles que nous vivons, celles d’autres, vraiment terribles, atroces… toutes ne devraient nous arrêter que par leur signification, et non par leur seul fait. Confiance ! c’est moi : n’ayez pas peur ! Sans doute, le Christ change-t-il les choses, apaise-t-il la tempête… il la change en nous, souvent. Il monta ensuite avec eux (là est l’important : il vient à eux vers la fin de la nuit… il monta ensuite avec eux dans la barque… huimour divin : il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c’était un fantôme). Leçon… nous… en eux-mêmes, ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n’avaient pas compris la signification du miracle des pains : leur cœur était aveuglé. Il va le rester jusqu’au calvaire, dont ils seront absents, sauf Jean, jusqu’après la résurrection. Il va falloir « l’effusion de l’Esprit Saint » (de l’Annonciation à la Pentecôte, c’est le personnage décisif) pour qu’ils comprennent d’un seul coup, définitivement et nous emportent de siècle en siècle jusqu’à l’expression bien faible, mais quand même là, de notre foi aujourd’hui. Notre Pentecôte sera sans doute notre mort à chacun, alors nous comprendrons, verrons : c’est ce qui s’appelle dans nos mots, entrer dans la vie éternelle. Jésus avait son scenario… aussi bien pour nourrir la foule que pour rejoindre ses disciples, et mener sa propre vie humaine, spirituelle : aussitit après avoir nourri la foule, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eût congédiés, il s’en alla vers la montagne pour prier. … N’ayez pas peur ! Confiance ! C’est moi. Crainte… Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait chasse la crainte, car la crainte est liée au châtiment, et celui qui reste dans la crainte n‘a pas atteint la perfection de l’amour. Je n’ai jamais cherché la perfection quoique je la crois, relativement à Dieu, aux autres, à ce que chacun de nous est en puissance. Mais je demande la grâce de l’amour qui est perfection ou chemin de perfection  dans la relation à autrui. Que m’importe moi-même, sinon que j’en suis responsable n’ayant, en cela, de choix que d’y consentir, précisément par amour des autres, par amour de celles qui me sont données. – Pitié pour notre chien, pitié pour ceux qui errent, pitié pour tout dans tout notre monde. Il délivrera le pauvre qui appelle et le maheureux sans recours.

Et puis, comme avant-hier, maintenant neuf heures de route, prier, me laisser aller, espérer.


[1] - 1ère lettre de Jean IV 11 à 18 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Marc VI 45 à 52
 

Aucun commentaire: