mardi 8 janvier 2013

tous mangèrent à leur faim - textes du jour

Mardi 8 Janvier 2013

Chien perdu sans collier, le cinéma noir et blanc des origines, de l’apogée des années 30 aux chef-d’œuvres des années 50. Le film de réflexion et de thèse, les visages et les circonstances, pas d’effet spécial. Le spectacle quand il est thèse fait dialogue, quand il est divertissement peut procurer, donner quelque chose. De nos jours, je ne l’aime que poésie : Jean de la Lune, Clochette et le secret des fées, Ernest et Célestine ces jours-ci. Nous excellons à produire du spectacle, mais le texte, c’est-à-dire la politique, l’économie, la société ? neuf heures de route pour du Mont-Blanc à des bois perdus en Bretagne méridionale, venir « sur zone »… pancartes Cluny... Paray-le-Monial… radio : le hasard, RCF et vers les vingt heures la prière du soir à Taizé, pancarte aussi…. Le plus jeune de nos chiens escaladant plus de deux mètres vingt de grillage pour s’échapper de sa pension-chenil où pourtant il a couverture, père et frère ensemble. Deux biches en fond de chemin, confidence sans qualificatif de ces allées à peine carriossables, mes pneus neige utiles par temps de boue, bruine, pinèdes sans relief, voûtes gothique des grands chênes, les bâtisses ont un matériau que je ne connaissais, je suis hors du temps, Vanille ne réapparaît pas. Deux heures du matin, la panne sèche évitée de justesse… En ces moments, solitude ou compagnonnage ne signifient physiquement plus rien. Le temps, l’ambiance, les arbres, l’hygrométrie engloutissent, digèrent. Je ne suis que recherche et tout autour il n’y a que l’inconnu. La nuit me semble une matière, la matière, j’avance, je n’ai aucun repère que d’avancer.

Un autre de nos chiens, il y a près de dix ans, avait escaladé lui aussi : retrouvé au bout de quarante-huit heures de patrouille grâce à tout le reste de la meute, mise au concours. Je vais « faire » à pied tout aujourd’hui les environs avec celui de nos chiens le plus âgé mais le plus avisé. Parabole de tout. Consentir et cependant chercher, rencontre mentale car ce jeune chien nous cherche. Et nous le cherchons. Tout 2007 vécu à chercher Sinus, celui-là que nous avions déjà retrouvé après son évasion du chenil, mais qu’ensuite un de nos vétérinaires avait laissé échapper en promenade pipi. C’était la campagne présidentielle, j’ai connu la circonscription et l’opnion des gens comme personne. Mas je n’ai pas retrouvé Sinus et le petit frère ou la petite sœur qui devait faire son nid et combler notre attente fut trop perturbé pour venir même à être conçu. La vie est si courte, si passionnante, elle se vit à plusieurs, il est heureux que nous ne sachions rien – qu’à sa mesure – de ce qu’elle nous raconte d’elle-même, quant à nous notre extes importe-t-il tellement. C’est notre voix et le frémissement de notre cœur qui renvoient son écho, c’est toujours d’elle qu’il s’agit. Nous nous croyons divers et variés, inventifs. Non, ce n’est qu’elle.

Prier…[1] Jésus voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu’il étaient comme des brebis sans berger. La misère morale. Ce sont les disciples qui lui rappellent le matériel, la foule comme le divin maître l’avaient perdu de pensée. Les disciples dans la version pétrinienne sont un grpupe, pas de porte-parole, notamment ni Philippe ni André, présents dans les autres versions qui, en cela, rappellent les circonstances de la vocation de ces deux premiers des apôtres. Marc insiste sur la gestuelle du Christ, autrement dit sur le plus concret, le plus visible du miracle, de la multiplication des pains. Il leur ordonna de les faire tous asseoir… Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction, rompit les pains et il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Copmme dans le psaume, les yeux de la servante fixés sur les mains de la maîtresse… Dialogue du Christ avec les disciples, un chef d’état-major. Donnez-leur vous-mêmes… Combien avez-vous de painl ? Allez voir. Jésus maître de la situation, de nos situations, nous mettant à l’œuvre, à l’ouvrage, à l’inventaire mais la source, c’est Lui. Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Accessoirement si j’ose écrire, Jean ajoute l’essentiel de ce qu’est notre vie spirituelle, c’est-à-dire notre vie « tput court » : voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est Lui qui nous a aimés, et Il a envoyé son Fils qui est la victime offerte pour nos péchés. Dieu à notre place…


[1] - 1ère lettre de Jean IV 7 à 10 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Marc VI 34 à 44

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