samedi 2 février 2013

ceux qu'il vient aider - textes du jour

Samedi 2 Février 2013

                      L’expérience de l’impuissance tous azimuts et en tous cas, quel que soit l’effort, quelle que soit l’application, quel que soit le sujet, est-ce l’apprentissage et l’acceptation de notre nature, est-ce l’appel à la prière et à bien plus que l’espérance ? l’appel à Dieu pour lui rendre cette création qu’Il nous avait sans doute chargés de continuer après Lui, et à quoi pour presque tout – sauf l’amour et la sincérité – nous ne parvenons pas ? …  Correspondances du matin sur la politique en grands sujets avec le général LALANE, la légitimité, les élites, les gisements du pays en ressources humaines, notre ressort… encore le mariage pour tous, les arguments, les arguments, les arguments, mais aussi la vraie angoisse, la souffrance sans doute de ce camarade, de ces camarades d’éducation, de collège, de vie : Renaud…. Si j’étais au pouvoir, ce qui ne m’est jamais arrivé de près ou de loin, et ne m’arrivera pas, malgré mon souhait d’en être proche pour seulement l’inspirer plus en posture d’ailleurs qu’en décisions ponctuelles, très certainement je ferais autrement. J’aurais traité et je traiterais nuit et jour la relance européenne par la démocratie directe, la relance économique nationale par la prise de responsabilités directes de l’Etat et des citoyens (nationalisations, moratoire des dettes souveraines, emprunts en bons du Trésor), la relance civique et morale par une vive attention pour les grandes nominations encore à la décision du gouvernement, notamment celles des directeurs de Sciences-Po., de l’E.N.A., la relance de l’éducation pas tant par des questions d’horaires, voire de statut des enseignants mais par le contenu des enseignements, et évidemment par l’établissement d’un service national pour filles et garçons à la fois en défense, en coopération euro-africaine, etc… la législation sur le mariage viendrait bien après, dans un climat où l’Etat répondrait à nouveau de la nation, et où le temps de crise aurait imposé les grandes solutions du service public au moins le temps de remédier par ces moyens-là à la crise. Un climat changé parce que chacun au travail, à son affaire, bien situé. Une communication présidentielle, gouvernementale non pour se justifier mais pour faire participer et appeler à la décision collective, le referendum entre autres grands moments et moyens. Sur le sujet-même en débat au Parlement pour quinze jours et tendant d’une manière qui a peu de précédent depuis l’expression des passions à propos de l’Algérie française, que j’ai connues, ou de la culpabilité ou pas du capiraine Dreyfus, que je n’ai pas connues, au calme et avec le temps, en voyant personnellement beaucoup de gens, y compris des enfants, surtout très jeunes, j’aurais peut-être écrit autrement et selon d’autres cheminements, climat changé et donc demandes changées… Une France calme pas de son silence actuel qui est résignation et désespérance (au moins une grande affaire ou une grande entreprise, avec un ou plusieurs milliers d’emplois à la clé, ferme chaque semaine…), mais calme parce que se sachant sur la bonne route… Une France ainsi imaginative et exemplaire pour elle-même en appellerait par-dessus les gouvernants, aux opinions nationales en Europe pour que celles-ci imposent le bon sens : démocratie et protectionnisme vis-à-vis des tricheurs et des spéculateurs. La posture enfin des tenants du pouvoir serait de réflexion personnelle, au-dessus des dossiers ou en avance sur eux, à mains nues, en solitude, de GAULLE à son bureau, sans téléphone, sans lampe allumée, les mains à plat sur sa table de travail, méditant : ses aide-de-camps le surprenant parfois, en entrouvrant sa porte. Evidemment, je ne serais pas allé au Mali, ce qui est consacrer notre solitude dans l’affaire. Voilà… En mon pouvoir, que cette ultime posture de la réflexion. Celle-ci ne me viendra qu’après la prière, qu’après les gestions, qu’après le quotidien : devoir et urgence, le milieu de la foi est là, ainsi. C’est la prière du matin, de ce matin, quirésoud tout puisque j’accepte ma pauvreté quoi que j’en souffre – au sens matériel comme au sens spirituel – et que j’en fais donc souffrir celles qui me sont confiées le plus précisément et directement.

Et la preuve de vie se retourne [1] quand Dieu s’en charge : par sa mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le démon, et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. Car ceux qu’il vinet aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d’Abraham. Le démon ? Satan ? le tentateur ? l’élucider, l’identifier, le personnifier ? ce n’est pas la question, en tout cas pour moi. Le fait de notre libération, de notre assomption, et le moyen par lequel cela s’opère : il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères… ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve. La personne décisive est là, qui nous connaît, qui a éprouvé notre condition, et qui a la puissance, la volonté, l’amour de nous sauver et de nous tenir. Oui. Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur sen aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples. Et le révélateur de chacun, la question de foi, se manifestent ainsi : le vieillard Syméon lors de la présentation de l’enfant Jésus au Temple. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre… Et Anne, la veuve quasi-centenaire :  Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem… soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez…


[1] - Malachie III 1 à 4 ; lettre aux Hébreux II 14 à 18 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc II 22 à 40

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