lundi 4 février 2013

et ils suppliaient Jésus - textes du jour

Lundi 4 Février 2013

Nuit indéchiffrable et qui m’a paru courte. Ma chère femme s’éveille en mêm etemps que moi, les aboiements duquel de nos chiens ? aucun de nos chantiers n’avance, n’a avancé, que le mouvement des jours que nous vivons en nous y conformant. La lettre que je trouve à côté de mon clavier, elle m’a mis devant la vérité… la vérité d’une vie ? non, la vérité d’une relation à soi-même et donc aux autres ? je ne sais…apparemment une sorte de refus qui n’est pas de lui et qui est dit comme une reconnaissance, non comme un adieu… l’aveu qu’on est devenu autre…tristesse d’hier soir… présence ce matin… [1] Prier… son agnosticisme, comme celui de Jean-Marcel JEANNENEY ou celui d’Edgard PISANI, mais chacun avec son degré d’interrogation… je vieillis moi-même tellement vite et souvent, moins par physiologie que par tant d’adieux qui me sont donnés ou que je reçois… et en regard, ce qui est autre et n’a rien à voir avec une compenstaion ou un équilibrage : la geste de notre fille, de son amie de coeur…  prier pour lui, pour eux… continuer… tenter… croire, aider, entourer… le Sahel, celles et ceux dont c’est le pays… nous, la France… notre voisinage ici, les vérités, et les haines, les formes de l’amitié, leds dires et regards de la haine… par leur foi, ils ont vaincu des royaumes, pratiqué la justice, obtenu ce que Dieu promettait… et bien qu’ils aient tous reçu le témoignag de Dieu à cause de leur foi, ils n’ont pas connu la réalisation de la promesse. En effet, pour nious, Dieu avait prévu mieux encore, et il ne voulait pas les faire arriver sans nous à la perfection. [2] La vie éternelle, c’est cela la perfection : non quelque modèle de vie ou de personnagae, que nous atteindrions à l’arraché, par la somme des mortifications, par discussion échangiste avec Dieu. Et à ctte vie éternelle, nous n’accédons que tous ensemble, de tous les points des chemins du temps, affluent à nos consciences, à nos souvenirs, à notre prière, à ma prière de cet instant, toutes les foules, tous les fleuves de l’humanité, du vivant, du créé. Immensité de l’arche de Noé, totalité du salut. L’évangile, celui du possédé  sur l’autre rive du lac, dans le pays des Géranésiens. Nos textes et le rythme des marches et navigations du Christ, des départs, des arrivées, des débarquements… sauf la marche sur les eaux ou la tempête apaisée, nous ne le voyons pas en route ou chemin. Présentation du possédé et de son raapport avec un esprit mauvais : Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu très haut ? je t’adjure, par Dieu, ne me fais pas souffrir ! – Quel est ton nom ? – Je m’appelle Légion car nous sommes beaucoup. Notre multiplicité, notre duplicité, cette désunion et ces dislocations intimes : notre œuvre est constamment de les réparer. Les gens vinrent voir ce qu’il s’était passé. Arrivés auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et devenu raisonnable, lui qui avait eu la légion de démons. Deux réactions, les habitants du lieu veulent se débarrasser de l’importun, non l’ex-possédé, mais celui qui a opéré le transfert des esprits mauvais d’un homme à un troupeau de porcs, investissement perdu… et l’ex-possédé lui-même. Le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui. Il n’y consentit pas mais il lui dit : « Rentre chez toi, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde ». Alors cet homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole tout ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration. Les évangiles ne nous rapportent pas un prêch-prêcha, une doctrine, mais des faits et la psychologie de ceux qui en sont témoin ou les bénéficiaires. La guérison de ce personnage est assortie de circonstances : les esprits mauvais sortirent de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils s’étouffaient dans la mer…. Cela ne s’invente pas et n’est pas de l’ordre du muthe emprunté à quelque tréfonds… Tu écoutais ma prière quand je criais vers toi.  Mémoire de prière dans la prière-même. Mémoire de rencontre dans la rencontre-même.
Je répondrai tranquillement à mon éminent correspondant par des questions plus intimes, son rapport à la foi, au goût de vivre mais aussi à la mission et au devoir de transmettre quand on a été gratifié comme lui d’une telle carrière et d’une telle expérience, à travers tant de situations fortes et selon des positions sociales plus qu’éminentes. Lui proposerai ma disponibilité et le taquinerai en lui disant qu’il y a vingt ans, quant à moi, j’allais me faire vider et dépouiller de tout ce qui produit la considération sociale et une certaine trésorerie au mois le mois (il est vrai que lui-même vit très modestement comme mes grands mentors qui furent les ministres de al confiance du général de GAULLE… critère). Mais cette exclusion m’est devenue une nature et ce fait contre lequel j’ai tant combattu ne m’attriste plus que pour mes aimées, à qui je ne peux donner ni gloire ni profusion. On dit toujours qu’on ne les veut pas, mais si elles nous sont données, on n’en périt pas… Au total, je vais surtout l’assurer de mon affection et de ma pensée. Son visage, son sourire, sa présence dans mes lignes comme dans les siennes.
Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays… Alors, ils se mirent à supplier Jésus de partir de leur région… Le possédédé le suppliait de pouvoir être avec lui… Nous supplions Dieu que rien ne change, alors même que ce que nous vivons n’est plus la vie, ne serait plus la vie. Le changement et nous ? non, nos vues à nous pour notre vie. Or, cette vie n’est nôtre que reçue, n’est œuvre et bonheur que selon une volonté et un dessein dont nous éprouvons beaucoup mais ne savons que peu... Humour du Christ, le transfert des démons… Précision du Christ : ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde… Comme détaché de Lui-même, Dieu fait de nous son décisif témoin. M’arracher à la prière ? non ! ce que je viens de vivre n’est qu’une préparation et la prière qu’il me sera donnée de consacrer à Dieu et aux autres, ce sera cette journée et ces tâches, cet éveil de notre fllle, ces allées et venus, ces gestions et peut-être ces quelques avancées de quelques chantiers, petits ou plus durables, à clore en action de grâces. Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !
 


[1] - Le 20 Janvier 2013.
Cher ami,
je m’aperçois et en suis confus, que j’ai tardé à répondre à votre lettre de la première semaine de janvier, et à vous présenter mes vœux de bonne année auxquels je joins ceux de mon épouse.
Si notre année 2012 a été ralentie comme vous dites par des questions d santé, c’est que l’on ne se rétablit pas aussi vite et aussi complètement à 87 ans que j’aurai dans quelques semaines… Les dommages ne sont sont, sans doute, plus collatéraux mais « structurels », et les changements nécessitent plus de temps. Vous êtes dans la condition qui était la mienne, il y a presque une vingtaine d’années alors que j’étais encore … et chargé de bien de missions et de commisisions – ainsi que de réflexions (j’aurais dû commencer par elles !) sur bien des questions d’Etat et de société…
Honnêtement – et peut-être humblement – je ne me sens plus en état de reprendre notre dialogue tel qu’il était il y a plus d’un an, ni les travaux auxquels nous avions pu penser.
Est-ce un regret ? Oui, car cela me rajeunissait ; non, parce qu’il faut avoir la force à chaque âge de la vie de pouvoir s’adapter à l personne différente que sommes insensiblement devenu… et qu’il me semble que ce que vous me demandez de reprendre se situe dans un passé lointain… Un passé que je ne ressens plus le besoin de rattacher à mon présent en le faisant revivre… Cela vous décevra peut-être, et je le regrette. Rarement, jamais à vrai dire, je n’avais un tel sentiment, une telle certitude de voir une page tournée, et de ne plus avoir envie de relire et de continuer…
C’est certainement pour cela sans que j’en sois totalement conscient – que mes dernières lettres ont tardé, mais je je ne regrette pas les échanges qui ont précédé… bien au conytraire, mais c’est le passé…
Croyez, cher Bertrand, à ce qu’était la naissance d’une véritable amitié, mais ne tentez pas de ressusciter le passé…  

[2] - lettre aux Hébreux II 32 à 40 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Marc V 1 à 20
 

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