lundi 25 février 2013

que monte en ta présence la plainte du captif - textes du jour

Lundi 25 Février 2013


Prier… [1] Daniel, sa prière d’aveu, de repentance collective. Le péché collectif plutôt que personnel ? mais le péché personnel par omission, par tolérance du péché collectif que nous tolérons, auquel nous ne remédions pas. Non assistance à personne, à peuple en danger, par exemple. Découverte à l’occasion du procès « pétrole contre nourriture » mettant en cause Charles PASQUA certes, mais deux ambassadeurs de France dignitaires, en fonction à l’époque des faits ou en situaiton d’influence décisive… que le « délit de violation d’embargo » n’existe pas encore en droit français, que le projet de li rédigé en 2006 pour le réprimer et voté au Sénat en 2007, est toujours en souffrance à l’Assemblée nationale, que d’ailleurs il serait inopérant puisque la rétroactivité est impossible, qu’en conséquence l’accusation parce qu’elle est purement morale ! ne tient pas et relève d’une conception journalistique et non pas juridique de la corruption »…  Daniel continue… à nous la honte au visage, à nos rois, à nos chefs, à nos pères, parce que nous avons péché contre toi… à toi, Seigneur, la justice. L’enseignement constant et décisif n’est cependant pas la faiblesse humaine, mais la iséricorde et le pardon. Sens qui peut réjouir les intégristes et les échangistes avec Dieu : le « ciel » au mérite, selon les sacrifices et la docilité à qui ? à quoi ? sens des commandements et de l’observance, repères pour le pécheur et pour l’homme conscient de ses limites : nous avons été  détournés de tes commandements et de tes préceptes… Le redressement de la société humaine, le comportement faisant éclater nos limites et rejoindre enfin cette ressemblance à Dieu, à l’image de Qui nous avons été créés… soyez misricordieux comme votre Père est miséricordieux… Nouvel âge de la vie spirituelle, nouvelle conception du péché, du commandement, de la transgression, nouveau et définitif chemin… donnez et vous recevrez… car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. Une des mûes du Nouveau Testament est de passer d’une relation à Dieu fondée sur l’observance des interdits, toutes celles portant sur les rites dérivant du monthéisme : un seul Dieu adoreras à l’unversalité du commandement, du conseil de charité nous faisant à tout instant privilégier la relation aux autres, grâce à Dieu. Notre nature la plus banale et la plus mesurée retrouve sa grâce et ses moyens. Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous n serez pas condamnés.
Et puis, quoique « réfractaire » aux diverses communautés « nouvelles » de ces dernières décennies, je m’associe au deuil et à la filiation spirituelle d’une compagne « virtuelle » qui me fait part…
Je viens d'apprendre la mort de Frère Pierre-Marie Delfieux, le Fondateur des Fraternités de Jérusalem. J'ai la gorge nouée.
 J'irai  à sa messe à Notre Dame de Paris (je n'aime pas le Cardinal André
Vingt Trois avec qui j'ai eu une petite discussion  sur la communion aux
deux espèces  que pratiquaient les Fraternités de Jérusalem
Cette petite discussion ne m'a pas donné envie de le connaître davantage . A
l'époque il était prêtre - lire sans doute : il était sans grade)
J'ai eu la grande chance d'écouter tant d'homélies de lui.
J'ai les trois recueils de ses Evangéliques  (ses homélies) .
Quelle chance  j'ai eu de connaître ces Fraternités de Jérusalem  !
Quelle chance d'y prier  chaque dimanche pendant des années  et peut-être
parfois aussi certains soirs  de semaine . Le lundi soir  après mon travail
dans le 13 ème  j'allais à  St Leu-St Gilles  (quartier des Halles qui était
devenu mon QG pour mes rencontres) à la messe puis plus tard  dans la soirée
au groupe de prière animée par les soeurs dominicaines (avec la  soeur
H.  en particulier).
J'ai aimé leur liturgie  ( du coup c'est vrai que je n'aime pas la plupart
des messes de paroisses  même s'il y a d'heureuses surprises heureusement )

Hier, pendant la messe que célèbre notre cher Denis M. je découvre et il se trouve qu’il le prêche ensuite, combien nous oublions que le centre de notre foi et le motif de notre espérance, la reconnaissance de la toute puissance de Notre Dieu et Seigneur, créateur des mondes et de chacun de nous, c’est la résurrection. Pas la croix. La croix est le passage vers la vie, qu’atteste la résurrection. Le décisif est l’aboutissement, pas l’itinéraire. Celui-ci n’est qu’en vue de l’arrivée, de l’accueil. A quel moment de notre histoire en Eglise avons-nous autant placé en exergue, en fond de chœur, en ostentatoires clochers, en pendaison partout… la croix. Au Brésil, puis cela s’est un peu répandu ensuite se voit maintenant parfois chez nous : la croix est « vide », un linceul parfois pend d’un de ses bras. Notre Dieu est ressuscité, la place est préparée. La croix est un souvenir, pas une perspective. La preuve de mort nécessaire pour croire au fait de la résurrection, pour l’établir. Que monte en ta présence la plainte du captif ! Ton bras est fort : épargne ceux qui doivent mourir.

Je vérifie que l'angelus, le dernier de Benoît XVI, hier n'est toujours pas sur le site du Vatican, et je vais le prendre selon Zenit en messagerie quotidienne, quand arrive juste ma co-parcourante si chère d'hier. Elle reprend  maintenant ma défiance, telle que je la lui ai confiée, envers les « communautés nouvelles ». Je la lis ainsi et comprends, je reçois plus tôt. Témoignage d’autres chemins, certainement nécessaires.
Merci  de partager avec moi cette nouvelle
Je pleure de joie que notre Seigneur Trine et Un nous ait  donné ce frère  et que j’aie pu goûter  la joie d’entendre sa voix douce,  d’être touchée par son  élans spirituel, de le lire , de chanter  avec eux...  Pendant tant d’années.
Je vois que du coup j'aborde un peu  plus vite que je ne pensais  et autrement mon ra contage de conversion  !
Vous vous méfiez des fondations nouvelles .
Bien sûr votre foi est  depuis tout petit. C’est tout différent. ( cela me fait penser  à moi devant tous ces jeunes qui du jour au lendemain en mai 1968 se politisaient , moi qui étais une vieille politisée  : je les regardais d’un oeil très soupçonneux )
N’avez vous vraiment connu personne dans ces milieux charismatiques. Suis-je votre seul échantillon ?
 Sachez que moi  et tellement  d'autres comme moi, qui venaient  de milieux tout autre que le vôtre  ont été touchés  par le Christ grâce à ces fondations nouvelles.
Ce  fleurissement   est dans la suite d'ailleurs de la prière de Jean XXIII
C'est selon  lui  que des jeunes  catholiques *ont commencé à se dire que Jésus était présent maintenant  et ont commencé de prier  .. Cela semble avoir commencé en Amérique du Nord  Etats Unis , Canada peut-être
Le fleurissement était parallèle  aux mouvements de 68  dans le monde entier. Pour R., le fils aîné de mon amie C., c'était l'Eglise qui avait   précédé.
( en regardant l’article Renouveau charismatique de wikipedia je vois qu’il n’est pas fait mention de Jean XXIII .. J’ai aussi quelques extraits du livre d’Olivier Mandron les communautés nouvelles .. Je peux regarder si  vous voulez en savoir plus
C'est un brassage extraordinaire   qui s’est passé depuis les années 60  occident- orient  ...  Profane   sacré ...
Des jeunes  qui venaient  de s'emballer pour la révolution de mai   se sont mis à créer qui la mie de pain ,  ...   qui les Béatitudes ( Ephrem était protestant )
Le frère de Lytta Basset qui elle était fille de pasteur a créé le Chemin neuf  si je ne m'abuse ...
De même qu'il y avait des allers venues entre les enfants de notre pays catholique qui découvraient Katmandou, les sagesses orientales ...
J'ai vu toute ma génération d'intellectuels athées ou agnostiques   revenir vers leurs “origines “( ainsi ma première amie  au lycée en troisième, C. qui se fait à présent appeler Rébecca de son deuxième prénom, ainsi l'homme avec qui je me suis mariée l'autre nuit  selon le rite juif ! Qui a rajouté  Shimona à son prénom Pierre
Ma copine F. fille d’une grande famille catholique  lyonnaise ainsi que sa soeur sont devenues bouddhistes ...  Un chassé croisé   fort édifiant ...
En tout cas   certains de  ces intellectuels qui étaient  politisés dans les années 70  et la fin des années 68   ont peu à peu laissé tomber  pour se tourner  vers des recherches plus intimes .
Cela a été mon cas.

Oui, un seul échantillon… aucune rencontre autrement possible n’avait la première apparence qui incite à la dépasser. Une après-midi aux Béatitudes du côté de Plélan-le-Grand, sur la route de Rennes non loin de Timadeuc et de Campénéac, des heures de chapelet, un murmure tel que l’on s’en fait l’idée pour les moulins à prière de l’Himalya ou me rappelant ces fonds roulants de gorges humaines dans un temple au nord d’Honshu, Agurosan. Ayant fait la chaîne de prière et de communion pour la récitation du Notre-Père, pendant la messe conclusive enfin venue, mais sans aller au rite de la confession absolutive sur des bancs de côté accueillie par une flopée de prêtres et religieux, j’ai voulu avant que l’on se disperse serrer la main de ceux qui étaient devant moi, jusques là dos tourné. Un regard furieux me fut jeté, la main ne se donna pas. Mais il y a aussi ces conversions, une amie d’adolescence puis de cœur, fille d’un milicien, secrétaire général de Je suis partout qui se convertit au judaïsme par amour de son mari, et toutes celles en France qui prennent le voile islamique autant par amour que par une révolte structurée contre l’atgéisme et l’inconséquence ambiante de nos sociétés. Aussi bien ces « communautés nouvelles » que ces conversions sont à l’ordre du jour de notre carême – je le prie – et d’un conclave que je voudrais nôtre. Que les votes soient à huis clos, soit ! mais que soit dépassée la seule question de choisir quelqu’un. Que l’Eglise entière, l’humanité à travers elle, coopte !. J’appelle à l’humilité mais relisant ce message de maintenant, c’est surtout moi qui y suis appelé. M’incliner avant de comprendre, accepter avant de… Quel dépaysement et quel chemin ardu pour l’espérance, quand à première vue, ce semble si humain et contingent. L’illumination – chez autrui – m’a toujours été difficile. Mais moi n’imposè-je pas, sinon l’immumination, du moins… où l’on s’aperçoit que la communion est la plus grande et belle ambition humaine, de l’amour à la fraternité, de la particularité du couple et de notre appétit d’une compréhension par affinité recionnue spontanément à une intelligence décentrée, débloquée, illimitée et du coup enfin attentive.


[1] - Daniel IX 4 à 10 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Luc VI 36 à 38

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