dimanche 24 mars 2013

Je vous le dis : s’ils se taisent, les pierres crieront - textes du jour

Dimanche dit des Rameaux . 23 Mars 2013

Hier
parcours "Alpha" . le week-end sur l'Esprit Saint 
 
Je tombe sur une femme excellente, enseignement qui prolonge l’interrogation formulée par une précédente soirée Alpha : qu’ai-je décidé selon Dieu, en discernant par Lui. Cela continue et se précise. Echo de l’interrogation venue ces derniers mois : aller plus profond dans la foi, réponse par Alpha, diriger ma vie selon Dieu, décuder car je crois qu’il y a à décider, sans que je sache encore en quoi ni quand.  Maintenant l’espace donné à l’Esprit. – Première fois que je suis un cycle d’instructions, d’enseignements donnés par une femme. Version d’une autre offre d’Eglise, après JL et les Exercices spirituels. – Simplisme de cette femme qui par une banalité amusée est communicative en ce sens qu’elle me fait me questionner. – Point faible, le ton qui ne gêne pas pendant l’exposé, mais pendant la prière conclusive ou synthétique. Point fort, un don véritable pour être reçue quels que soient le « niveau » de culture ou d’expérience spirituelle ou le bâti psychologique, en sorte que l’empathie et l’écoute sont propres à chacun mais selon une initiative qu’elle sait faire accepter. C’est exceptionnel et abolit la distance.
Je vis cela en communion avec les participants, certains édifiants parce qu’en couple, en communion avec les absentes : avec ma chère femme, avec cette correspondante pour les textes du matin rencontrée il y a six semaines à Saint-François-de-Sales et trop absorbée par X soucis me demande de ne plus rien lui envoyer, je lui ai proposé ma communion de pensée et mon écoute quand elle le voudra si cela peut…

Le chant, la voix, la voix rien voir de qui chante. Etre amoureux d’une voix, chemin d’amour d’une personne ? Je le vis aussi avec MCC : je la chéris et l’honore sans la voir ni l’entendre. – Chant de nous tous en ré-entrée du second enseignement, déclaration d’amour à l’Esprit saint, sans doute, mais d’abord déclaration d’amour. – Précaution de notre enseignante, les non-croyants ou non pratiquants, les recommençants, les célibataires. Elle est tout terrain et prenable au niveau où chacun se trouve.

Ce matin
 
Expérience forte, tout hier après-midi pendant Alpha et selon ce que je vivais depuis ma route de retour de Paris et les retrouvailles avec mes aimées, que l’amour est d’abord pardon, inclination constante et retrouvée à pardon, puis à comprendre en profondeur l’autre en entrant en lui vis-à-vis de nous-mêmes. L’enfant est décisif, et l’enfant fait décider. Cela reçu, il apparaît que le meilleur et plus actif enseignant de l’adulte est l’enfant. Enfin, expérience du ouï-dire et maintenant de la vie sans cesse nous renouvelant par le roman de nous qu’évcrivent les circonstances (il nous reste à signer ou à annoter), la prière est d’abord, en premier jaillissement, action de grâces, louange et reconnaissance. Enfin, chemin de ces deux semaines, ai-je encore jamais fait vraiment oraison en simple écoute de Dieu, mains et cervelle nues ? voici que Dieu et sa grâce m’en donnent de plus en plus envie, nécessité, sensation d’urgence. Pourquoi détachez-vous cet âne ? – Le Seigneur en a besoin. [1] Je prendrai le temps cette semaine : Semaine Sainte, de reprendre les quatre évangiles pour la Passion, en détail et selon l’inspiration et la prière. Je me laisse pour ce matin, avant notre participation en trinité, à la messe du jour, aller aux aspérités et à la blancheur de l’ensemble des textes de maintenant…. Sses maîtres demandèrent : pourquoi détachez-vous cet âne. La réponse des disciples leur suffit, ils acquiescent tacitement.  « Le Seigneur en a besoin ». Ils amenèrent l’âne à Jésus, jetèrent leurs vêtements dessus, et firent monter Jésus. A mesure qu’il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Les vêtements, sur le dos de l’âne, sous les pieds de l’âne. Ils paragèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. Le peuple restait là à regarder. Il y eut du monde au pied de la croix. La nudité originelle, la honte à la suite du premier péché… et c’est Dieu qui habille Adam et Eve, les hommes, le péché les ont dénudé, dénudent le Christ après la profusion de vêtements à son entrée à Jérusalem. La joie et le vêtement, le deuil et la vérité de la nudité. Transmutation de l’amour et du désir, le corps en gloire, l’amour et l’étreinte qu’il inspire, anticipation de la résurrection et du corps glorieux, celui de l’éternité. Le dire populaire pour l’acmée du couple humain : la petite mort. L’expérience de l’extase, les corps se prolongent l’un l’autre, se ressentent chacun autant comme celui de l’autre que propre à nous, le temps a une trouée d’éternité, nous sommes centraux et périphériques en même temps. Le trajet du Golgotha à l’envers pour l’entrée triomphale à Jérusalem : déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplit de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracls qu’ils avaient vu. Ambiance de Pentecôte. Prière collective ou enthousiasme d’une prise de conscience. L’irréppressible … Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : « Maître, arrête tes disciples ! ». Mais il leur répondit : « Je vous le dis : s’ils se taisent, les pierres crieront. »   La suite… ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabba »… Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » … Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ; et leurs cris s’amplifiaient. Le tolle conclusif de la rédemption, le tobu-bohu initial précurseur de la création, de tout commencement, de notre propre vie à chacun de nos éveils, puis la mise en place en paix ou en angoisse, en désespoir ou en action de grâce. Dieu et nos paysages… la beauté du monde, l’incertitude de nos âmes, souvent en dispersion ou assemblement de nuages sans ciel. Marguerite : Dieu signe le ciel avec les nuages. Il y avait un soir une sorte de paraphe au coucher du soleil. Il était déjà presque midi, l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Pays béni où Dieu mourut en homme. Pays dont nous faisons, responsabilité collective, le scandale contemporain pour tous les peuples directement héritiers des monde gréco-latins et faits mentalement par le judéo-christianisme et par la compréhension – discutable ou pas, mais factuel et référencé – qu’en transmit le Coran. Scandale qu’il n’y ait ni dialogue ni paix ni mutuelle reconnaissance. Prière de maintenant et à l’heure de notre mort : celle du larron. Jésus (il ne dit pas : Seigneur), souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne. – En vérité, je te le dis, aujourd’hui-même, avec moi, tu seras dans le Paradis. Ainsi soit-il. Je sais que je ne serai pas confondu.


[1] - évangile selon saint Luc XIX 28 à 40 (procession aux « rameaux ») ; Isïe L 4 à 7 ; Paul aux Philippiens II 6 à 11 ; passion du Seigneur selon saint Luc XXII 14 à XXIII 56
 

Aucun commentaire: