jeudi 21 mars 2013

le Seigneur, c'est lui notre Dieu - textes du jour

Jeudi 21 Mars 2013

Hier
Les deux documentaires politiques d’hier soir. Utiles et bien faits. D’abord, ils donnent chacun dans son sujet les témoins survivants ou accessibles, parmi lesquels des journalistes. Ils sont aussi le roman-vérité de la solitude dans laquelle plonge une addiction contractée par atavisme, imprudence ou autres données sans doute étudiées cas par cas mais que je ne connais pas : la relation au sexe, la relation au pouvoir que couvre et sublime la relation au devoir et à la fonction. Point commun entre ce qui paraît communément péché et héroisme, la manie sexuelle, l’exercice du pouvoir ou le maintien en place malgré la maladie et l’épreuve : le jugement est obscurci, la délibération n’est qu’intime., l’ambiance ne peut qu’accentuer l’entraînement à persister dans le même comportement. Après ces points communs d’évidence, quelques leçons : le pouvoir qu’aiment tant nos malades, GP, FM, JC et même NS, et qui les structurent, n’est pas forcément un absolu pour tout politique, vg. DSK. Sur celui-ci, l’atavisme de la « passion » pour la séduction, les femmes : père et grand-père, mais surtout la solitude, pas d’amis, pas de fratrie, l’enfermement par dissimulation. Raisons de l’emprise des communicants ? alors même que la politique n’est pas son but suprême ? Pourquoi NS lui a-t-il fait la courte échelle ? Sur l’ensemble de sa vie, je ne savais rien qu’un profil poltiique au demeurant flou, plutôt droitier, alors qu’il y avait certainement une fibre de gauche par extraction et meutrissures sociales et familiales et que, s’il n’y avait eu ce vice qui eut pu faire tourner l’exercice des fonctions présidentielles en cauchemar et vaudeville nationaux, nous avons perdu au personnage et à sa familiarité (sinon une véritable expertise qui ne m’a jamais paru) avec le sujets économiques et financiers, et avec les « grands » de ce monde. Dommage. Il reste que pendant vingt ans, il y a eu ce premier mariage, qu’Hélène et Brigitte demeurées dans l’anonymat et qui auraient pu se faire de l’argent avec du scandale et un  livre autrement intéressants que ce qui est paru depuis deux ans, sont certainement des femmes très bien et qui ont vécu des couples normaux, puisque ce ne sont pas elles qui ont quitté DSK. Et Anne SINCLAIR, d’âme banale hors ses dons de journaliste, a été grandie par la tragédie de ces deux ans. – L’autre documentaire, la maladie du pouvoir met en évidence notre dérive monocratique. Il faut du contrôle, y compris médical, il faut un exercice collégial ou au moins délibérant pour le pouvoir gouvernemental. EB ne peut à la fois soutenir GP et critiquer FM. La maladie obscurcissant le jugement et constituant un empêchement possible… sans doute par accaparement de la conscience de la personne au poivoir mais maitrisée par la souffrance et l’inquiétude, par modification des entourages, oui… mais l’addition au sexe, les conditions de la vie intime pèsent tout autant. NS a été plus que perturbé pendant la première année de son mandat par sa relation avec Cécilia, leur divorce, et l’entrée de Carla dans sa vie. Le mystère de l’affaire libyenne dont la guerre au Mali est une des conséquences, réside en partie dans de mystérieux engagements antérieurs à l’élection présidentielle, qui ne sont pas que le financement frauduleux de la campagne par des fonds libyens, mais le souci de reprendre Cécilia puis de l’occuper et de lui donner un rôle, ses voyages à Tripoli puis à Sofia, escortée par GUEANT. Evidence qu’HOLLANDE est très gêné par sa séparation d’avec Ségolène et par sa relation avec une personnalité du genre de Valérie T. – Il ressort de tout cela la dignité du couple VGE grâce à Anne-Aymone ayant supporté des frasques, mais surtout l’exceptionnalité du général de GAULLE en mœurs et en santé. Notre déclin a sa raison profonde là : mœurs et santé déterminent en grande partie une liberté de pensée, une capacité de concentration mentale, d’écoute, de décentrement de soi, et la psychologie présidentielle contribue déécisivement à l’indépendance nationale et à l’arbitrage dans notre vie institutionnelle. C'est au fond définir une intégrité à tous égards de la personne tant privée que publique de l'élu national.L'habileté et le génie sont secondaires et même éclatants, ils sont inopérants quand l'homme, la femme un jour, qui nous président, animent en notre nom les outils publics, garantissent nos continuités et l'équité de l'ETat sont, en leur personne, en leur vie, défaillants, obscurcis, dépendants...  Tous ces éléments ne sont maintenant que faiblement, aléatoirement et pas exhaustivement réunis…
 
Ce matin
Prier précisément pour ceux qui exercent le pouvoir - ou l'ont chez nous exercé, morts aujourd'hui mais que notre mémoire peut ne pas quitter - ou ceux qui le convoitent. La caricature de débat hier à l’Assemblée, alors que le " que faire ? et comment faire ? " importent tellement à notre sort collectif et pour remédier à tant de drames individuels et familiaux. Prier pour ce personnage si nouveau en psychologie et en parcours qu’est François, Jésuite et pape… prier pour les miens et avec toutes et tous ceux qui… La durée, la transmission, sans doute une conception du couple et de la famille, mais ce n’est pas une fin en soi, c’est un moyen (naturel et divin ont ici le même sens). Les « défileurs » du 24 Mars que transmettent-ils à leurs enfants ? à leur entourage ? même débat il y a trente ans sur l’école. Celle dite libre « fabrique »-t-elle davantage de chrétiens en France que l’école publique ? Alliance et promesse vont ensemble, rédemption, incarnation, personne du Christ n’ont été vécues historiquement que selon cette alliance et cette promesse [1]. J’instituerai mon Alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération… Je serai votre Dieu et toi, tu observeras mon Alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en génération… Résultat : Il s’est toujours souvenu de son alliance, parole édictée pour mille générations, promesse faite à Abraham, garantie par serment à Isaac…et de notre côté : lui que vous appelez votre Dieu, vous ne le connaissez pas. Moyens humains pour connaître Dieu et nous savoir et vivre, déjà sauvés, mort et péché n’étant que nature et liberté, limites existentielles de chacun : aller au Christ, personnellement. Sa personne, la nôtre. C’st mon Père qui me glorifie… moi, je le connais et si je dis que je ne le connais pas, je serai un menteur comme vous. Mais je le connais et je reste fidèle à sa parole. Abraham votre père a tressailli d’allégresse dans l’espoir de voir mon Jour. Finalement et exactement, ce que nous cherchons : si quelqu’un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort.


[1] - Genèse XVII 3 à 9 ; psaume CV ; évangile selon saint Jean VIII 51 à 59

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