vendredi 5 avril 2013

je m'en vais à la pêche ... nous allons avec toi - textes du jour

Vendredi 5 Avril 2013

Le cynisme ne tient pas au tempérament des gens, les pires choses non plus, mais à une société, des textes, une ambiance y inclinant et érigeant en règles pour tous des considérations artificielles ou des perspectives inhumaines, abstraites (le lucre notamment pour toi ou pour compte d’autrui rémunérant les serviteurs qui font métier de leur entremise – tout hier après-midi, le prédateur de notre multipropriété, silencieux et joyeux, tandis que nous faisions de la figuration fasse au paquet de voix qu’un seul détient désormais, un seul d’ailleurs anonyme). Changer le monde, v’est d’abord rendre les hommes à eux-mêmes, de tous âges, sexes, conditions et cultures. Nous tirer d’un sommeil affreux où le meilleur de nous-même se perd. [1] L’ambiance des « évangiles d’après la Résurrection » est limide comme l’eau du lac sans doute au petit matin, sans brise que transparence et mouvance de tout, doucement. Fraternité des disciiples. Il y avait là Simon-Pierre, avec Thomas, Nathanaël (on apprend qu’il est de Cana en Galilée, à l’origine de l’invitation au repas initiateur ?), les fils de Zébédée (Jacques et Jean l’évangéliste) et deux autres disciples. Simon-Pierre keur dit : « Je m’en vais à la pêche ». Ils lui répondent : « Nous allons avec toi ». Ils partirent et montèrent dans la barque. Or, ils passèrent la nuit sans rien prendre.  Sensation de communion humaine, d’amitié, mais aussi que les disciples – sans le Christ – s’ennuient. Pas de but, plus de but. Thomas l’incrédule est là, Nathanaël le parfait, aussi. Le Christ est à la fois autonome et observateur, il est concerné par ses disciples par le seul fait de son initiative, de sa prise de parole. Il n’est ni appelé ni attendu. Rien n’est plus nécessaire, même sa présence. Le texte est avare de paroles pour les Apôtres. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! » … Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était le Seigneur. Or, que ‘est-il passé ? Au lever du jour, Jésus était là… En débarquant sur le rivag, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. … Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.  Que s‘est-il passé ? Jésus a parlé et tout ds’anime, tout prend sens, le miracle (une pêche surabondante, le filet qui tient la surcharge) est inséré dans le plus banal.. Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? – Non. – Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez. … Apportez donc de ce poisson que vous venez de prendre. Or, Jésus a déjà du poisson à griller, à ses pieds. Interrogation des autorités après la guérison de l’infirme au seuil du Temple : Par quelle puissance, par le nom de qui, avez-vous fait cette guérison ? Réponse de Pierre, rempli de l’Esprit Saint… c’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous, ressuscité par Dieu… En dehors de lui, il n’y a pas de salut. Affirmation dont il a été souvent usé comme d’une exclusion au bénéfice seul de l’Eglise, voire du rite. Alors qu’il coule de source que c’est simplement mais bien plus fortement, l’indication de notre repère décisif, de notre référence pour toutes celles et ceux qui cherchent à vivre, se comporter, s’en sortir et soulever le monde ce qui l’empêche d’être spirituel. Les visages si souvent des masques, en réunion hier, dans les queues à la FNAC, les temps d’immobilité de chacun nous révélant les uns aux autres, du vide qui ne dema,de qu’à s’animer, du terne qui ne demande qu’à être beau et expressif. Tant de ressorts sont inertes. Et son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver.


[1] - Actes des Apôtres IV 1 à 12 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean XXI 1 à 14

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