mardi 16 avril 2013

Seigneur Jésus, reçois mon esprit - textes du jour

Mardi 16 Avril 2013

Marguerite, hier avant de déjeuner : Je peux tout copier sauf l’amour et la vie. D’où venait-elle ? découpages, coloriages, recomposition de poèmes chantés qu’elle entendait en DVD pour la saga des Barbies ? feuillet manuscrit et aussi saisi sur l’ordinateur familial par son amie de cœur, notre chèree Eva ? Marguerite relevant les fautes d’orthographe… Et au lit, avant notre prière , tandis qu’un insecte vlète autour de la lampe de chevet : Papa, c’est vrai qu’on peut être attiré par la mort ? Je n’ai pas répondu, mais quand on doit consulter pour un ensemble de symptomes nouvaux à l’interprétation inconnue et que des mots défilent comme des étapes de ce qui est paravble, curable, à ce qui devient difficile, danegreux et mérite hospitalisation immobilisation, je ne crois pas qu’alors en situation, on soit attiré par la mort… non, ce n’est pas qu’on aime la vie, mais on aime les siens. J’aime…  Et je ce ne crois pas aimer la vie pour son contenu, je l’aime par la rencontre des autres, en chair et os, dans ce qu’ils me disent et me font voir d’eux, je l’aime par le labeur à tous pour l’améliorer pour tous, je l’aime pour les rencontres, je l’aime pour le temps d’aimer et de communier, la vie se ressent, c’est la manière de se donner à vivre et sans doute de nous faire parcevoir qu’elle est une personne, un don. J’aime la vie parce qu’elle me mène à Dieu avec tous.
Ce que je ne fais plus que rarement, lire au lit, mais hier soir j’ai d’abord ouvert le Pleiade de COCTEAU, acheté lointainement et laissé sous  sa cellophane, avec Marguerite venue dans notre lit, encore vide de nous, j’étais assis au bord, et je découvrais l’oeeuvre poétique, dont je n’avais pas la moindre idée. Course à la beauté, dits de la beauté qu’il s’agisse des Merveilles de la nature (p. 2178), des saisissants paragraphes sur PICASSO, RENOIR et VAN GOGH. J’avais lu le premier passagen incompréhensible mais écrit, et nous avons ri ensemble de ne rien comprendre. Les trois peintes, notre fille les avait étudiés en grtande section. Fêtes galantes assez étonnant de banamité, fil de la plume (p. 800), Le drapeau se prêtant au cinéma ou à une peinture de diemsnions gigantesques, poème contre la guerre, la mort, la peur, magnifique (p. 804), Un jour (p. 1213), forcément inspiré par Jean MARAIS. Cette course et ces dits me montrent, si j’en avais encore besoin en méioir, combien j’ai avancé. Des décennies vers la beauté m’ont appris son ambivalence, sa capacité prédatrice, son épuisement. Il me semble que j’irai vers la bonté qui est salut inépuisable, la bonté d’Un seul, me permettant toutes les bontés, de les espérer toutes. J’ai confondu longtemps avec le sexe, l’étreinte, la découverte du don, son attente juste avant qu’il se produise, déjà certain mais pas encore commencé : je regarde, sur l’herbe qui frise, la colonne de mon amant et pareille à la tour de Pise elle penche légèrement… (p. 1223), suiit tout un chant : soyons cet Héliogabale exposant l’idole qui dort. Ah ! j’aimerai courir le risque de pouvoir exposer ces vers tout autour de ton obélisque au centre de notre univers. J’ai écrit pareil mais adoré autrement puisque le marbre et la chaleur étaient femmes, étaient regards, m’ont toujours, dans l’instant de « l’instant », paru unique. Hier encore, à notre sieste, des sensations inconnues, celles d’avoir tant de bras pour être à l’autre et nous en assurer, regarder le paysage qui était soudainement si nouveau. Il y a plus de trente ans, expérience de l’extase totale, le corps prolongé du corps et de toute celle que j’ai tant aimée de chair surtout, mais la chair est tout quand nous vivons en version terrestre et mortelle, et la sensation de tout arrêté parce que tout éternel, et d’être au centre dus cosmos, d’être le cosmos entier. Hier était à nos mesures, ma femme était ma femme et je la regardais, entièrement nouvelle, entièrement belle, reposée. C’est après que nous nous reposons. Anticipation certaine du paradis et de la vie éternelle. Je crois que nous avons évoqué avec Marguerite le paradis, elle m’a demandé comment c’est, pour aller à autre chose et déblayer, j’ai dit le jardin de l’Islam, elle a été déçue, peut-être, que d’autres avant elle aient cru au jardin, comme elle-même l’aurait dit. Je n’ai pas continué. La Bible nous dit au contraire que le jardin est au début pas à la fin, dans la Genèse tandis que l’Apocalypse donne la vie et l’unique épouse-fiancée, non la multiplicité humaine des vierges disponibles. Hier a été extra-ordinaire…je le savais à mesure, et quand un jour est tellement nouveau, total et correspondant, il lui faut cette appréhension de la mort médicalement possible, physiquement conclusive. J’ai lu des passages à notre fille. Nous étions ensemble avant la prière que nous avons dite quand elle a gagné son propre lit. Je me suis à peu près assis. Partant à Ploërmel, samedi, elle était en pleurs, pourquoi vous êtes vieux, tous les deux, on se moque de moi. Je lui ai dit que ma Maman, elle, elle ne l’est pas, qu’elle verra que les parents de ses amis de classe vieilliront vite, et que vieux je peux lui donner plus. Elle s’était très vite consolée dès qu’elle monta en voiture et avait retrouvé sa mère à laquelle elle n’a jamais tenu ce props. Cheminement ? ou tout autre pensée, hier soir : je préfère un papa vieux, il a de l’expérience. Je ne te verrai pas vieillir. Intentions de prière alors, mes copines, ma classe, ma journée et ma nuit. J’ai continué par kl’action de grâces, une demande de protection embrassant toute notre généalogie, et le Notre Père a été évident.  

Prier… pour la vie, ce moine que j’aime, arrivé ailleurs hier soir, ce religieux retrouvé samedi, percutant, conclusif, structurant qui me courielle par méprise, me croyant l’un de ses compagnons des cycles de conférence qu’il propagande à trazvers toute la France : la Bretagne puis Le Mans samedi, la semaine prochaine à Pau, la patrie de François BAYROU, je vais leur suggérer qu’ils se rencontrent, et résidence à Lyon dans les « quartiers »….sauve-moi par ton amour. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge [1]  EN tes mains, je remets mon esprit, tu me rachères, Seigneur, Dieu de vérité. Ton amour me fait danser de joie : devant moi, tu as ouvert un passage. Le martyre d’Etienne vaut, aujourd’hui, davantage témoignage pour la révélation reçue, accusation pour ceux qui, en connaissance de cause, refusent de croire, qur’appel direct au martyre. Celui-là que vous venez de livrer et de mettre à mort… depuis toujours vous résistez à l’Esprit Saint… votre cœur et vos oreilles ne veulent pas connaître l’Alliance… L’appel à tout autre prière, à consentir à l’élan dont je ressens tellement qu’il m’est demandé, dont j’ai l’appétit, mais auquel je ne me donne pas encore, là est ce manque de foi et d’adhésion, de confiance qui gît encore en moi et me laisse parent de ces pères  qui ont même fait mourir ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste. Message-affirmaiton de Celui-ci : Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Ainsi soit-il. Cette prière de remise en Dieu, Etienne, le psalmiste, était aussi, admirablement, chantée par notre cher François BOYER-CHAMMARD en terminale, après nos discussions à peut-être vingt ou trente dans son minuscule bureau, certains de nous montés sur la table, beaucoup fumant.


[1] - Actes des Apôtres VII 51 à VIII 1 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean VI 30 à 35

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