dimanche 28 avril 2013

tout ce que Dieu avait fait avec eux - textes du jour

Dimanche 28 Avril 2013

Hier
 
Téléphones réguliers de ma chère femme ou de Marguerite pendant leur moment d’Eurodisney (le froid les a fait choisir le parc II et les salles de cinéma) puis dans leur avancée autoroutière. Maintenant, tout juste, notre trésor m’annonçant une mauvaise nouvelle, elle est enrhumée et me signalant un cycle Tintin, demain soir sur W 9 mais à 20 heures 50 : je serai en principe chez Denis à dîner. A son initative, prière du soir, ensemble au téléphone… – Messe anticipée à Penerf, dite par Jean-Eudes, la chapelle repeinte de son plafond en bois, couleur noisette très clair, c’est lumineux et réussi.

Minuit quarante + M’endormais en cherchant des textes au JO numérisé. Consulté mon nom sur Google, impressionnant comme je suis suivi. Références à mes blogs à mesure que j’y écris ou que je prends date. Evidemment, ne plus y mettre mes lettres au PR telles quelles. Me couche à présent.

Ce matin

Cette sensation-certitude de plus en plus nette : sans ma chère femme, sans notre mariage, sans notre enfant, ce qui va tout ensemble, je serais devenu fou, je serais déjà mort.  – Prier… [1] le commandement d’amour mutuel est donné à l’ultime moment de la vie terrestre du Christ. Dans beaucoup de ses rencontres et dialogues, il n’a repris que celui du Lévtitique : aimer Dieu et son prochain, son prochain comme soi-même. Il le donne au momlent de son propre sacrifice, il le donne après que Judas soit parti. Une sorte de battement du cœur, du temps, de l’horloge du destin, le suspense… maintenant… Dieu en retour lui donnera… et il la lui donnera bientôt… je suis encore avec vous, mais pour de temps… C’est le souffle coupé que nous pouvons entendre ce commandement de l’amour mutuel, il nous configure à la Trinité, il est en soi un témoignage de notre sincérité d’une part, et de l’identité divine qui est amour mutuel à son comble. L’amour mutuel est le testament du Christ, la prolongation de son propre amour, humain autant que divin, humain envers chacun de ses disciples (et il a dû attendre le départ de Judas pour ne plus distinguer qui que ce soit en quoi que ce soit), et divin puisque commence la geste finale de la rédemption. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les aurres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. On passe d’un impossible à un autre : l’amour de soi n’est pas le contraire de l’égocentrisme et de l’égoisme, nos pentes naturelles, notre point de vue existentiel, il est déjà une dépossession de soi puisque dans la conscience que nous avons, si douloureusement parfois, de nos limites et de nos infidélités même à nos propres projets et à nos propres vœux, il y a une distanciation et une responsabilité de soi : le creuset de la liberté, du libre-arbitre, notre propre et intime conversion, notre évangélisation personnelle sont bien une pise en charge, une acceptation de ce qui nous a été donné de naissance, par notre naissance. La vie, notre personnalité, notre corps, notre finitude aussi. S’aimer ? alors que… L’autre impossibilité est évidemment l’autre, rebelle à nos projets, à nos images de lui, aux souhaits que nous avons pour une perfection qui n’est peut-être pas la sienne mais n’est que selon nos vues. Le point commun de ces deux impossibilités-difficultés d’amour est bien Dieu. Dieu seul peut nous donner d’aimer. Je l’ai ent tout cas vécu depuis notre mariage, et Lui seul pouvait me faire aller au mariage que toute ma vie j’avais refusé pour de multiples raisons, qui étaient autant de malformations intimes que d’attente de celle qui… et ce fut celle que… que Dieu m’a suggérée, donnée à aimer, et à recevoir. La nouveauté du commandement d’amour mutuel est le signe enfin d’une nouveauté de tout, une nouvauté radicale : j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu… la première création aura disparu… Voici que je fais toutes choses nouvelles. La marque et le résumé, la part que nous y prenons, continuant comme dans notre vie terrestre, comme pour la « première création », à être collaborateurs du Créateur, c’est la mise en pratique de ce commandement nouveau. Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. La principale et la quotidienne, souvent bien douce, mais parfois tellement exigeante, est cette pratique d’amour mutuel. Tout ce que Dieu avait fait avec eux et comment il avait ouvert aux nations païennes la porte de la foi.


[1] - Actes des Apôtres XIV 21 à 27 ; psaume CXLV ; apocalypse de Jean XXI 1 à 5 ; évangile selon saint Jean XIII 31 à 55 passim
 

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