mercredi 15 mai 2013

je vous confie à Dieu et à son message de grâce - textes du jour

Mercredi 15 Mai 2013

 Les expériences d’écriture automatique à l’assoupissement. [1] L’informatique m’en donnent quelques fois : EP ne pouvant être qu’Edgard PISANI, veillé par sa femme aux Etats-Unis, je vais aller aux nouvelles. Est-ce possible manuscrit ? avec une plume qui cesserait de divaguer, qui se reprendrait ? je n’en ai pas l’expérience. – Ces sortes de « claquage » psychologique dont j’ai l’habitude, pas trop pénible sauf dans l’instant car je m’en sors toujours (jusqu’à présent) une sensation sans événement d’un désamour mutuel, nous et le monde. Marguerite hier soir, restant adossée à la porte du garage, devant le rideau de pluie, puis plus tard pensive devant le poële où se consument des papiers d’emballage ou de déchetterie : je n’aime pas ma vie… les grandes personnes disent qu’elles veulent revivre leur enfance, que c’était le bonheur, ce n’est pas vrai. Nous l’avons chacun écoutée, selon nous (importance qu’il y ait couple pour chaque enfant, différence de personnes plus encore que de sexe, l’âge étant-il indifférent ?). Sa mère, ainsi qu’elle, dans sa propre enfance et encore si souvent, je le sens d’elle. Au lit, je lui dis ma propre expérience presque quotidienne, les causes alors précises de ma tristesse et mon souci de son bonheur et de celui de ma chère femme. Elle me confirme que, quant à elle, elle est heureuse, mais m’exhorte à « laisser tomber » ce qui me manque et me soucie, à me concentrer sur ce que j’ai, à ne pas penser à l’appartement parisien à retrouver pour ma chère femme qui n’épouse toujours pas la Bretagne. Elle m’avait questionné, pour ma joie sur les circonstances d’achat d’ici, puis le lendemain m’avait assuré qu’elle ne vendrait jamais mais ne viendrait pas tout le temps, qu’accompagnée d’amis pour ne pas être seul, puisque j’aurais disparu (prévision qu’elle ne dit ni ne fait ainsi). Elle ne sait pas que nous aurons peut-être à m’arracher d’ici… comment le prendra-t-elle ? le vivra-t-elle ? Claquage psychologique dont en milieu d’après-midi j’avais reçu d’un ami musulman le témoignage inopiné  [2] qui me frappe beaucoup tant il est mien, souvent, et auquel a donc fait écho ensuite notre fille. N’être qu’à ses côtés, j’y ai emmené, photos que je lui communique, notre fille, et justement celle-ci… je lui ferai lire notre échange. Il me semble que le sentiment de solutude est alors tout à fait hors sujet et serait presque bénéfique : renvoyé à la responsabilité de soi, on ne peut qu’être sensible à… ce que je ne saurai dire, mais qui se mouvement en nous… puis à ce qu’il se passe et qui nous en fait sortir. Il y a alors, notre fille encore… une sorte de course et un oubli… mais tout peut revenir. Dire que c’est le tragique de la condition humaine est littéraire, ne colle pas. Il y a aussi une accroche à quelque chose, et généralement le mécontentement de soi détache de la vie. Le rapport au Conseil économique et social sur les « risques psycho-sociaux », à la suite de la vague de suicide chez France-Télécom. l’ambiance au travail (quand on a du travail…) : organisant un rendez-vous avec Carglass pour le pare-brise de Denis M., j’évoque le rapport à mon interlocuteur sur la « plate-forme » de Courbevoie : Elvis, pour ce qui va se pratiquer à Vannes. Il fléchit ausistôt, évoque son propre mal-être, etc…
Ayant flâné hier soir à la recherche des livres blancs sur la défense (je veux en faire l’analyse pour la revue Défense nationale d’ici la fin de cet après-midi et je découvre plus les manières, les discordances, les flous et l’inadéquation de ces exercices initiés dans une tout autre perspective que la décision par Michel DEBRE), je suis tombé dans les papiers de René Capitant dont j'ai en partie hérité, sur un numéro de la Croix (au temps de son grand format) : 10 Août 1954, pleins pouvoirs économiques à PMF, cette citation du jour . L'important n'est pas de qui nous sommes nés, mais  pour qui. Claudel. Voilà qui clôt le débat sur l'ouverture du mariage aux personnes de l'autre sexe, quoique un camarade de Franklin me communique une analyse anonyme dont il faut que je m’assure qu’elle a été lue à l’Elysée.
    Conférence de presse de FH annoncée pour demain, la forme choisie me paraît la bonne. Le contexte bruxellois ainsi que malien, puisque le président intérimaire du Mali sera tant à Bruxelles aujourd'hui que chez nous vendredi matin, me semble porteur. Puisse le Président (cf. mes exhortations de dix-huit mois…) 1° percevoir et dire la nécessité que les institutions de l'Union européenne changent pour correspondre au temps (la projection de forces de l'Union à l'extérieur et donc une différenciation d'avec l'OTAN, avec tout ce qui va avec et que le livre blanc sur la défense aborde peu) et à l'espérance qu'il faut faireressurgir (l'élection du président de l'Union au suffrage universel direct de tous les Européens) 2° dire en exhorde demain après-midi une conception souveraine de la fonction présidentielle, souveraine au sens de l'arbitrage, de la perspective, de l'empathie avec les Français, de leur représentation devant les pouvoirs publics que sont le gouvernement et le Parlement à distinguer – ce qui n'est pas le cas depuis 2007 - de cette fonction. Un recours, une animation d'ensemble national et non la décision quotidienne. Coincidence, ma chère amie G. m’appelle juste : elle est optimiste sur la suite du quinquennat, connaisseuse s’il en est de notre histoire contemporaine et de chacun de nos présidents, sans illusion sur la dureté de cœur et l’ego que suppose ou instille la fonction. Elle n’a jamais de mots assez durs sur la prétendue fidélité en amitié de FM, ayant travaillé proche de lui pendant plusieurs années à l’Elysée.
Prier tandis que le jour a commencé, pluvieux, frais, silencieux.
Anniversaires : 2012, prise de fonctions du tenant actuel… 1967, rupture de mes premières fiançailles, plus de dix ans pour l’antalgique et près de vingt pour l’indifférence, sauf à croiser inopinément mais d’un trottoir à l’autre une silhouette inchangée, une sorte de vide qui m’avait tant séduit par sa légèreté… 1965, à Nouakchott, une intensité de bien-être, de rencontre, d’ineffable trouvaille puis un mois avant le premier baiser de ma vie et ensuite rien que mon inexpérience (totale) qui me rendit impropre à toute suite, mais l’impétrante m’a dépêché il y a deux ans son fils par internet, adresse qu’elle avait repérée par mes blogs et donc une interrogation qui continue de me toucher mais le « contact » n’a pas été repris, seize et vingt-deux ans… soixante-quatre et soixante-dix ans…
La mémoire des vivants m’ouvre celle des morts, et la communion m’amène au moment béni de chaque matin [3].  Manichéisme ? non. Il n’y a pas deux puissances, il y a le refus et il y a l’accueil. Des loups féroces s’introduiront chez vous quand je ne serai plus là, et le troupeau ne sera aps épargné. Même parmi vous surgiront des hommes qui tiendront des disocurs mensongers pour entraîner les disciples à leur suite… Angoisse de Paul, constat et rôle de Jésus-Christ : le monde les a pris en haine parce qu’ils ne sont pas du monde. Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais… Et pour eux, je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité. … Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. Exhortation mal compris de Benoît XVI qui rapprochait charité et vérité. Paul s’adresse à ses ouailles, le Christ à son Père. Paul, il est vrai, a ce réalisme, de solution et de sauvetage, de sécurisation que par Dieu : je vous confie à Dieu et à son message de grâce, qui a le pouvoir de construire l’édifice et de faire participer les hommes à l’héritage de ceux qui ont été sanctifiés. Tout est si dense, souvent, dans nos évangiles. L’anecdote et les portraits, les événements, certes, mais le fond du message : la relation des hommes à Dieu, d’une certaine manière plus difficile à totalement comprendre (et donc vivre) que l’identité de Dieu-même et surtout que sa relation avec nous. C’est celle-ci qui explique et simplifie tout : Dieu nous met à portée de Lui. Compte-rendu de mission du Christ, lui aussi « angoissé » par la suite quand il ne sera plus de ce monde : que tu les gardes du Mauvaus… des loups féroces s’introduiront… Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux… Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient ma joie, et qu’ils en soient comblés. La joie de Dieu fait homme, la joie que transmet et donne le Christ à l’instant d’entrer dans Sa passion…
Prière pour les déprimants…qu’ils trouvent au fin fond ce sur quoi le pied peut pousser, repousser… plus tard la surface où la mort n’est plus que souvenir et pas expérience ni souhait. Qui n’en est … expérience de ressuscités, toujours en sursis mais éprouvant enfin qu’ils sont protégés. Garde mes disciples… je vous confie à Dieu et à son message de grâce.


[1] -  22 heures 38 + Tombant archi-en danger la mort  le chef EP, mêmes débuts et mêmes fins de vie
[2] - ----- Original Message -----
From:
To: keija
Sent: Tuesday, May 14, 2013 5:28 PM
Bonjour
Ecrire  à un ami pour dire..........mon spleen toute cette semaine, sans cause déclanchante  ou identifiée.
Vu sombre sur soi et regard désenchanté sur l'extérieur. Pas  envie de prier, ni de me plaindre ( au demeurant sans objet).
Sentiment qu'autour de soi son pays  se suicide  et que l'autre attache (africaine)  ne fait rien pour vivre  plus , plus fort, collectivement.
effet de projection , sans doute, de  l'idée suicidaire pour soi et de ma  propre apathie.
Bonne soirée

----- Original Message -----
To:
Sent: Tuesday, May 14, 2013 8:31 PM
Subject: Re:
Frère tout à fait et en ce moment. Retenu du suicide par la responsabilité de mes aimées, ma femme et notre fille. Du solide : que nous tenions tant à notre pays, que la prière ne produit rien que de nous mettre ailleurs et autrement si c'est une prière pas de demande mais de présence, présence de Dieu. Bible, Coran font "l'affaire" ou bien le recueil en soi.
Affection, pensée. Je vous regarde, alors que nous ne nous sommes jamais vus. Mais d'âme, si !
Avec vous.


[3] - Actes des Apôtres XX 28 à 38 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

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