dimanche 12 mai 2013

celui qui entend, qu'il dise aussi : " viens ! " - textes du jour

Dimanche 12 Mai 2013

Découragement… la maison inrangeable, mes livres infaisables, faute de temps et à quoi passe ce temps ? Hier, péri d’énervement le matin et le soir avec cette discussion au petit point des affaires de Jean-Loïc … baux et voisinages ruraux à n'en jamais finir, puis l’imprimante ne fonctionnant pas… Ma fatigue, je me suis abattu hier soir tandis que mes aimées ont tranquillement veillé devant la télévision. Alors ? Situation bloquée en faveur de MoAA en Mauritanie, et la France à la dérive, apparemment FH pas à la hauteur, l’ensemble de notre classe politique, non plus, et les médias pas davantage.
Prier…[1] l’Apocalypse de Jean est certes descriptive (ce qui peut donner aussi bien la composition magnifique exposée et vénérée à Angers que l’inspiration de CHAGALL ou COCTEAU, formes et couleurs, imagination totalisante et foissante) mais elle est extraordinairement intimiste : elle est  vraiment, bien avant nos mystiques de tous temps, le récit du bonheur, mais pas de notre point de vue. Elle est du point de vue de Dieu et de ses saints, elle est le côté accueil prodigué, tandis que nous sommes les bénéficiaires de cet accueil, elle nous dit, nous rappelle, nous promet ce dont nous sommes gratifiés. Et le couple « idéal » est bien plus que ceux en débat dans nos vies d’attente du grand amour ou de culture patiente de l’amour conjugal, des grandes amitiés d’affinités et de travail ensemble, couples d’attrait de soutien mutuel, ce couple de l’Apocalypse : l’Esprit et l’Epouse, l’alliance parfaitement réalisée et vivante de Dieu et de l’humanité, la « pointe » de Dieu dans nos vies, l’Esprit Saint, la « pointe » de l’humanité dans le dessein et selon la grâce de Dieu, l’Eglise universelle et à venir, prenant tout dans le filet des Apôtres après la  Résurrection, les 163 poissons pêchés à craquer les filets, selon l’indication depuis la plage, lumières roses et pâles, diaphanes du petit matin  luminescence de la présence divine à portée de nos voix, de nos oreilles, de nos regards… l’Esprit et l’Epouse disent : « Vines ! ». Celui qui entend, qu’il dise aussi : « Viens ! ». Celui qui a soif, qu’il approche. Celui qui le désire, qu’il boive l’eau de la vie gratuitement. … Et celui qui témoigne de tout cela déclare : « Oui, je viens sans tarder. ». Nous agenouillant aux côtés du disciple que Jésus aimait, et qui, seul des Douze, fut au pied de la croix, premier des Douze à l’orée du tombeau : il vit et il crut, lui qui conclut et prie : Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
Et que nous rappelle le Seigneur ? Il nous prend en tiers quand Lui-même prie, c’est-à-dire s’entretient avec son Père, Lui Dieu fait homme… Père, ceux que tu m’as donné, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec mo, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée pardce que tu m’as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconn, eux aussi, que tu ‘mas envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que, moi aussi, je sois en eux. »
Notre fille, lumière de ma vie, nos dialogues, brefs mais complets, totaux, d’une vérité… la vérité venant d’elle, totalement immédiate et sincère et à mon éveil, le visage de ma chère femme, dormant encore mais tournée vers moi. – De la prière et de la vie, inséparables l’une de l’autre, j’apprends le bonheur qui n’est ni paysage ni ressenti, qui est l’existence. Chaque matin, la même dialectique mais d’énoncé chaque fois différent, comme le sont chacun de nos souffles, chacune de nos inspirations, chacun de nos baisers, chacun des refus sur lesquels, heureusement, il nous est donné de revenir, dialectique du découragement et de l’envol. Dialectique de la lourdeur, de l’empêchement et de l’esprit qui est foi, rencontre quand profondeur et ciel ne font qu’un, rencontre de la foi qui ne nous quitte pas. Heureusement... et si mystérieusement.


[1] - Actes des Apôtres VII 55 à 60 ; psaume XCVII ; Apocalypse de Jean XXI 12 à 20 passim

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