samedi 25 mai 2013

il a donné aux hommes du jugement - textes du jour

Samedi 25 Mai 2013

Les couleurs, la fraicheur, les fleurs, le silence du petit matin. Les rencontres d’hier soir, dialogues et résumés de vie, anecdotes et notations en apprenant davantage que livres et médias. La bataille d’idées en cours dans notre pays, faute d’une dialectique sociale et d’une stratégie gouvernementale, peuple et dirigeants également défaillants, et la place publique disponible donc pour d’autres manifestations. Ce qu’est le peuple, ce qu’est sa mouvementation, sa fragmentation, les événements en idées et en faits. Les chocs, l’épreuve des personnalités. Indiscutablement, un moment marquant comme il y eut Novembre-Décembre 1995, Juin-Juillet 1984 autant que Décembre 1986, évidemment Mai 68. La France bouge mais est-elle dans le combat qu’elle doit livrer notamment pour se remettre au niveau de son histoire et de notre époque ? Je ne le crois pas. Je n’en suis plus même attristé. Je fais ce que je peux, septuagénaire sans tribune ni mandat, sans emploi ni éditeur, mais en pleine vie entre celle de notre fille, de ma femme, de nos chiens, de notre propriété, cœur battant sur le chemin d’un aboutissement jour après jour. Ce qui me passionne, c’est la conclusion, celle de mon existence terrestre, minuscule mais qui importe à Dieu et à quelques-uns – qu’ils en spient Lui, elles et eux, remerciés – et celle du débat-confrontation en cours dans une part mentale de notre pays : des dirigeants et acteurs politiques, médiatiques tels qu’ils sont, et en face ce qui semble agrégé, qui fait nombre et une mobilisation dont les salariés et demandeurs d’emploi ont été incapables ces derniers mois malgré tant d’échéances et événements hautement symboliques. L’histoire ne reste pas longtemps au seul mode interrogatif. Mais discerner ce qui s’est construit sans appellation n’est pas immédiat. Quant à étudier comment se propagent des idées, rumeurs, mots d’ordre et s »’organisent, s’entretiennent des mobilisations, c’est évidemment autant de la science politique que du journal quotidien : TOCQUEVILLE, Victor HUGO tant y ont excellé. – Chaque retour après un dépaysement ou un changement d’ambiance est l’anticipation puis la reprise du dialogue entre ces lieux et moi. Je crois qu’ils me parlent et ont une personnalité autant que moi. Ils savent maintenant la précarité – tristement obligée – de leur lien avec moi, sauf miracle… ils me disent encore leur amour de nous, leur disponibilité à notre travail, à leur entretien de nos mains et de notre effort, ils ne veulent pas disparaître de nous, de notre vie si nous devions nous en aller, les laisser passer à d’autres.

Prier…justement les textes de notre jour portent sur notre responsabilité. Il a donné aux hommes des jours comptés, un temps déterminé, il a remis en leur pouvoir ce qui est sur la terre. Il les a revêtus d’une force pareille à la sienne, il les a faits à son image… Il a doné aux hommes du jugement, une langue,des yeux, des oreilles pour réfléchir. Il les a remplis de savoir et d’intelligence, il leur a fait connaître le bien et le mal. Il a mis da,s leur cour son propre regard pour leur faire voir la grandeur de ses œuvres. Ainsi sommes-nous l’intelligence et le regard de Dieu sur la création et sur nous-mêmes [1]… mais comment les exercer ? A chacun il a donné des commandements au sujet du prochain. … Celui qui n’accieille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas.  Relation de Dieu à nous : il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains… Leurs chemins sont toujours à découvert devant lui, ils n’échappent jamais à ses regards… non pour être sanctionnés, condamnés, punis mais pour être aidés, consolés, appelés, suscités. Je suis, nous sommes ainsi… dans cette situation : des jours comptés… il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.


[1] - Ben Sirac le sage XVII 1 à 15 ; psaume CIII ; évangle de saint Marc X 13 à 16

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