samedi 4 mai 2013

il en a eu d'abord contre moi - textes du jour

Samedi 4 Mai 2013

                            Prier…[1] nous nous croyons persécutés… mais nous ne le sommes qu’à cause de nous-mêmes. Que le « monde » et autrui manque t à la charité et à la loi d’amour, probable… mais nous ? certainement. Cependant, il y a cette assertion du Christ. Vœu d’appartenance à lui, mais comment ? et certainement pas en retrait non du « monde » au sesn johannique, mais du monde en tant qu’immense fraternité potentielle et dans le fond que nous devons ensemencer, amener au bonheur, et dont nous dépendons tout autant qu’il dépend du miracle demandé à Dieu par nous. Si le monde a dela haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Texte qui contient aussi la difficulté janséniste : je vous ai choisis en vous prenant dans le monde. Pourquoi nous ? et nous, en sommes-nous ? Question qui ne date pas du XVIIème siècle, mais qui fut celle des Apôtres : explicitement en pastorale générale, mais aussi pour le péché et la trahison,  chacun se demandant et demandant au Christ s’il serait, s’il était le traître. Comme si chacun des disciples n’était pas libre de ne pas l’être… Paul, Pierre, les disciples, les Apôtres – et sand doute nous aussi à leur suite – ne se posent pas la question. Ils y vont… Ils évangélisent « à tour de bras et sur le mode le plus libéral possible : la discussion sur la circoncision était exemplaire, elle a été tranchée. Pierre n’est pas « intégriste»… on ne lâche rien, jamais ? Pierre, les Apôtres, la première chrétienté distinguent entre l’essentiel et l’accessoire. Il y a pourtant aussi des évidences pastorales particulières, relation entre la fin et les moyens : Paul désirait l’emmenr, et il le prit avec lui. Il le soumit à la circoncision, pour tenir compte des Juifs de la région, car ils savaient tous que son père était païen. Il s’agit du si cher Timothée… Les Eglises s’affermissaient dans la foi et le nombre de leurs fidèles augmentait chaque jour. L’essentiel était d’aller toujours plus loin, pour aller à tous : nous avons cherché à partir immédiatement pour la Macédoine, car nous étions certains que Dieu venait de nous appeler à y porter la Bonne Nouvelle. Pour moi, le « plus loin », c’est évidemment ma conversion et mon approfondissement quotidiens, il y a toujours plus à faire, mouvement de la vie, et selon ce que je perçois ou peux atteindre, c’est le monde des démunis, c’est aussi celui de l’intelligence et de la position sociales où simplement venir affirmer que tout n’est pas l’actualité ni l’existant ni la dogmatique politique, économique, sociale, ni les réseaux, ni en fait le sauve-qui-peut et le faire-valoir, que le salut (et même l’équilibre à tous égards) est autre. Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge.


[1] - Actes des Apôtres XVI 1 à 10 ; psaume C ; évangile selon saint Jean XV 18 à 21

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