mardi 21 mai 2013

il l'embrassa et leur dit - textes du jour

Mardi 21 Mai 2013

Hier
 
 07 heures 48 + Trois quarts d’heure pour écrire ma note sur le mouvement manif. et printemps…

12 heures 56 + … dont je n’ai eu que le temps de poser les prémisses, et interrogeant google pour une recension des dires du Cardinal BARBARIN qui nous avait fait si bonne impression il y a dix ans, je perçois la complexité des parcours et engagements de chacun dans ces protestations ou silences de l’Eglise. Le site œcuménique de l’archevêché de Lyon, le dialogue judéo-chrétien [1] aussi bien que ces réactions étonnantes de Septembre dernier. Amitié que je découvre avec le Grand Rabbin BERNHEIM, dont la position sur le mariage ouvert à tous a sans doute été la plus posée de toutes les interventions d’autorités religieuses, au pount d’être évoquée par Benoît XVI. Alors ? plus l’embarras d’ami à ami, quand il y a eu cette découverte d’une puérilité de fraude aux titres universitaires et aux citations d’emprunt sans référence.
En revanche, entretien passionnant, sobre et sans saillies extraordinaires, mais très ensemençant, avec J.-E., à la suite de la messe de neuf heures dans la petite chapelle latérale de l’église de Muzillac. Je l’interroge. La manif. pour tous ? le débat. Il est timide puis dit son soutien, mais observe que l’Eglise n’est plus au pouvoir et évoque une capillarité ou une entente avec les partis de droite. J’ai réfuté la position de l’Eglise en France, les rois étaient gallicans et sous la coupe de personne et il y autant de paganisme et de christianisme à gauche qu’à droite, mais en continuant ensemble et en constatant que al chalandise actuelle des messes dominicales et de la pratique sacramentelle est de plus en plus faite des « tradi. », lesquels penchent massivement vers la droite, que la raréfaction s’en trouve renforcée en même temps que la tendance au renfermement, nous arrivons à la simple conclusion que la réévangélisation est autant à entreprendre vers eux, au sein même de l’Eglise actuellement où ils dominent physiquement, que vers l’extérieur. Sans doute-même, ces « tradi. » peut-on les convertir à l’ouverture et au regard sur le monde tel qu’il est, pas diabolique, mais en jachère, en leur donnant autant la mission qu’une nouvelle analyse. Paradoxe, le Concile Vatican II tout d’ouverture au monde et de réconciliation avec lui et avec les autres religions a coincidé, aussitôt achevé, avec une désaffection massive. Celle-ci a tenu, selon ce qu’il m’est dit chaque fois que je questionne sur le déclin de la fréquentation dominicale ou des sacrements, du mariage en particulier, à l’énoncé de la morale sexuelle, le débat notamment sur la pillule. Paradoxalement, aujourd’hui, l’Eglise rassemblerait ses troupes sur cette même morale sexuelle. Cette dialectique de deux réévangélisations, pas forcément analogues en mouvement et en manière de « faire » coincide aussi, ce qu’il me fait fortement observer, avec une révolution culturelle, datant elle aussi de la fin du Concile, et sans rapport direct avec celui-ci, en sorte que le christianisme est sorti d’un univers quand celui-ci est devenu ambiant. Il m’a semblé qu’en paroisse comme pour une « stratégie » de l’Eglise de France, il y a à réfléchir. En tout cas soutenir la persistance d’une contestation de la loi TAUBIRA tournant à l’organisation d’un mouvement politique nouveau, n’est pas la meilleure voie. J’ai aimé nore dialogue, café et crêpes dans la modestie impersonnelle de la grande salle de ce presbytère, mais plus je fraternise, d’une manière plus « égalitaire » que dans mon adolescence ou dans ma recherche d’un état de vie, avec certains membres du clergé, plus je réalise que mon chemin était autre et qu’il a été par bonheur celui qu’il m’a été donné de suivre et que tout, aujourd’hui, ratifie. Ce qui m’oblige avec douceur et évidence d’une part à cultiver ma responsabilité conjugale et paternelle, et d’autre part à me passionner pour une contribution au moins mentale et propositive à la réflexion de l’Eglise, en ce moment, sur elle-même et sur notre monde. Il y a à faire et à vivre. Evidence que le clergé ne peut rayonner qu'aimé et accompagné des laïcs, et évidence que ceux-ci, bien en-deçà de la vie sacramentelle, voire d'une science théologique et scripturaire ont besoin de consécration vécue par leurs semblables, sans doute, mais devenant par vocation la flèche de tous, le pari vivant pour un Dieu présent, préférable, fiable. – Nous écrivons à notre curé "territorial" sur son soutien en prône à la manifestation de dimanche prochain.

Minuit et quart + En y emmenant Eva, nous sommes allés, Marguerite et moi, à l’un des spectacles organisés par les Coquecigrues comme il y a trois… Le site du Petit Mont,  trois cairns dont les Allemands firent le parfait camouflage de leur de fénse du Golfe, est exceptionnellement prenant. Dalles gravées, mystère de presque tout y compris es datatations hésitant entre 4500 et 1500 ans avant Jésus-Christ. Situation des conservateurs du patrimoine, concours cd’accès difficile mais recrutement précaire, le concours de capacité ne produisant pas forcément un emploi pérenne. Où qu’on aille et quoiqu’n cherche ou rencontre,malgré les avalanches de textes et de réformes, la situation est insatisfaisante et les bonnes volontés sont évidewntes, alors ? Spectacle, à partir de simulacres sonores éructés par une machine à la MELIES, un poète, un troubadour, un mélange de DEVOS et de BRASSENS ou BREL anime merveilleusement et fait, au sens littéral, vibrer la petite foule. Il mérite l’Olympia, se produit depuis 1991, a passé la cinquantaine, et voudrait maintenant le succès. J’ai aimé l’ensemble, j’ai aimé le regard, les filles se sont régalées [2]. Il nous faudrait mourir pour nous rappeler de vivre. Sketche de la veste en lycra, comment la mettre avec un ventre hors proportion, tentative de le rentrer. Ou bien les cheveux fous et gras, soudain tenantl lisses comme ceux de VALENTINO, d’un seul coup de peigne. Heureux en spectacle et puis l’existence pudiquement admise dans le tête-à-tête de notre adieu : il est temps que cela arrive.
 
Ce matin
 
Prier… [3] les disciples et leur maître. Ils avaient peur de l’interroger… Ils se taisaient car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand. Les Apôtres avant la Pentecôte, et même Pierre et Jean, témoins de tout, privilégiés pendant la Passion, l’un par son reniement, l’autre par son entregent et sans doute du courage, Pierre spontanément porte-parole, Jean poussé par sa mère, les places, la hiérarchie. Il est facile de transposer. Jésus n’enseigne que d’exemple (sa mort) ou très concrètement : prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d’eux, l’embrassa et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille ne m’accueille pas moi, mais Celui qui m’a envoyé. Dieu s’incarne, le Fils incarné est lui-même représenté par un enfant, par tout autre, surtout le plus simple ou le plus démuni. Le Christ toujours décentré et décentrant. Nous …  et ce décentrement, cet abandon n’est évidemment vivable qu’en confiance. Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miésricorde… ayez confiance en lui et votre récompense ne saurait vous échapper. Vous qui craignez le Seigneur, espérer le bonheur, la joie éternelle et la miséricorde… Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur, a-t-il été déçu ? Celui qui a persvéré dans la crainte du Seigneur, a-t-il été abandonné ? Celui qui l’a invoqué, a-t-il été méprisé ? Le Seigneur est tendre et miséricordieux, il pardonne les péchés, et il sauve au moment de la détresse.


Dialogue entre le Cardinal Barbarin  et le Grand Rabbin Bernheim
LA REVUE SENS - MARS 2009
revue publiée par "L’Amitié judéo-chrétienne de France" publie l’intégralité de dialogues "Grand Rabbin et Cardinal" :
  Dialogue entre le Cardinal Barbarin et le Grand Rabbin Bernheim à l’ Emission Source de Vie de France 2
  « Tout commence à Pâques » Le Figaro
  Une amitié exigeante et productive (P. Thibaud)
Au Sommaire également :
  À propos de la levée de l’excommunication des Évêques de la Fraternité Saint-Pie X :
Déclaration des membres catholiques de l’Amitié Judéo-Chrétienne de France
Déclaration du Conseil permanent de la Conférence des Évêques de France
Double langage (Père J. Dujardin)
  Les religions monothéistes en amont et en aval du conflit israélo-palestinien (F. Taubmann)
  Les Pères de Sion : une vocation spécifique assumée avec difficulté (1925-1970) (O. Rota)
  Les Livres
Textes d’auteurs grecs et romains relatifs au Judaïsme par Théodore Reinach,
Les auteurs chrétiens latins du Moyen-Âge par Bernhard Blumenkranz (Y.C.)
Abonnement à Sens (1 an -10 numéros) France 35 € (*) Juste prix
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Amitié Judéo-Chrétienne de France 60, rue de Rome - 75008 Paris         

[3] - Ben Sirac le sage II 1 à 11 ; psaume XXXVII ; évangile selon saint Marc IX 30 à 37
 

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