dimanche 5 mai 2013

sa source de lumière, c'est l'Agneau - textes du jour

Dimanche 5 Mai 2013

Hier
 

Minuit onze + Pu avancer mais non boucler ma réflexion sur le mariage pour tous. J’y suis par moments, presque chaque fois avant une manifestaation ou l’étape parlementaire… depuis le 23 Mars. Ecrire maintenant m’emmène bien plus loin que je ne pense, que je ne prévoyais. Continuer et pousser encore. Je me sens en continuité d’outile et de conviction avec ces débuts où j’entrepris le procès en fidélité de Georges POMPIDOU. Ecrire avance, met en place ou indique les impasses autant que ce qui est précaire. Ecrire est sans dute le moyen donné à l’intelligence humaine (mais il y a aussi les arts plastiques) pour concentrer et esprimer une pensée, car nue elle nous échappe, notre mental est brillant mais sa possession par lui-même est malaisé, tellement discontinue : « la folle du logis » selon PASCAL, veille davantage que l’esprit si celui-ci ne s’applique et recourt à l’outil : l’écriture ou le tablreau à élucider, la forme à décider que souvent la matière, même choisie ad hoc, impose. L’inspiration a des chemins qui eux aussi nous échappe. Même dans l’effort qui nous paraît, que nous vivons comme le plus personnel, nous recevons, surtout.  – A la boulangerie, tout à l’heure, une femme aux yeux très clairs, je la laisse entrer, les jambes quelconques mais nues, la nuque qui dit une vulnérabilité qui me bouleverse. Alors, très jeune fils, garçonnet qu’elle a contre elle, comme en badoulière, questionne et remarque, je ne comprends rien, vous le comprenez ? oui, je le comprends. Les yeux du très jeune enfant, marche-t-il déjà, mais il est habillé et chaussé comme s’il marche déjà… les yeux sont plus que splendides, le même bleu que ceux de sa mère mais de la lumière en plus, une façon de joie unique, muette, la vie-même dans toute sa gloire mais retenue en cette seule présence d’enfant. Je dis banalement cette joliesse pour éviter pudiquement de constater la merveille. Elle me remercie d’une voix qui doit toujours être murmure le plus simple. L’un des couples parfaits en notre monde, la mère et l’enfant quand l’enfant est masculin. Oui, sans doute, mais quand il y a l’unisson tel que c’est la toute petite enfance qui exprime le plus, et qu’elle est tranquillement, naturellement, apparemment sans fatigue portée par une jeune mère à l’apogée de la paix… J’ai trouvé l’ensemble si beau que nous n’avons pas même échangé un au-revoir. Jamais vu un enfant à l’épaule de sa mère, bien au-dessus de la hanche, aussi rayonnant, limpide, et si simple. Il m’a regardé avec lumière et paix, naturel. Sculpteur, peintre, photographe, j’y étais : la Vierge à l’Enfant. La jeune femme, humble, le très jeune fils : solaire.

 
Ce matin

                                    Prier… [1] après avoir donné son testament et institué l’eucharistie – signe et mémorial, autant que présence réelle désormais – le Christ Jésus est dans la pratique, tous les viatiques possibles pour les disciples, à qui, dans le moment d’entrer dans Sa passion, il ne rappelle plus sa future résurrection, comme si souvent il l’associait aupaavant à sa mort, surtout quand tout « marchait » bien, vg. à la Transfiguration. C’est du pratique : pas d’effort de mémoire invraisemblable et impossible, sécurité mentale et même d’âme. L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne : ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Certes perspective du retour, mais pas de la Résurrection, au moins dans ce passage. Il y a aussi cette indication surprenante, le Père, agissant au nom du Fils. Et l’Esprit, son effusion, sa venue, véritable apanage du Christ à qui, pour la chronologie des Apôtres et de l’Eglise depuis, il succède… Da,s la cité, je n’ai pas vu de temple, car so Temple, c’est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, et l’Agneau. Dialogue hier soir avec notre fille, au lit : trois dieux, trois persosnnes ? L’apparence du Père, pourquoi pas un chien, pourquoi pas n’importe quoi ? Pourquoi écrire dieux avec un X, la majuscule, la minuscule. Nous égtions partis du programme à venir d’un nouveau moment parisien, cette fois avec moi et probablement une initiation, même très brève au louvre. La Joconde, à laquelle elle tient, mais je veux aussi lui montrer les grandes statues : la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace, d’où la mythologie et notre foi. La Victoire aptère… elle était souriante et plaisantait. Chemin du mystère et de la foi, qui connaît celui de l’autre, sinon Celui qui l’inspire ? Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Il est dit ailleurs que la foi c’est l’amour, mais ici que la conséquence du non-amour est l’absence, la perte de la foi. L‘Eglise commençante et ses modes de décision, les Apôtres, le siège apostolique, mais la discussion ouverte, nous n’avons rien à inventer mais tout à actualiser, ce qui peut être surprenant si nous nous y mettons, tous à notre époque et selon nos cultures et civilisations, vraiment de bonne foi et en laissant en nous l’Esprit Saint vraiment libre de s’ébrouer (s’ébrouer, disait Michel JOBERT). Et l’on écrit ce que l’on a décidé et l’on en fait part. Processus à plusieurs degrés. On décida que Paul et Barnabé, avec quelques autres frères, monteraient à Jérusalem auprès des Apôtres et des Anciens pour discuer de cette question. Finalement, les Apôtres et les Anciens décidèrent avec toute l’Eglise de choisir parmi eux des hommes qu’ils enverraient à Antioche avec Paul et Barnabé. C’étaient des hommes qui avaient de l’autorité parmi les frères : Jude (appelé aussi Barsabbas) et Silas. Voici la lettre qu’ils leur confièrent …  Une autorité personnelle et pas seulement fonctionnelle, la décision des Apôtres, collégiale, bien que Pierre, depuis sa vision chez Corneille, ait donné la tendance, l’ensemble est ouvert, transparent. Précisément, paisible et pacifiant. … des propos qui ont jeté chez vous le trouble et le désarroi… Au passage, caution éclatante : nos frères bien-aimés Barnabé et Paul qui onty consacré leur vie à la cause notre Seigneur Jésus Christ. Et un enseignement plus à vivre personnellement, à s’assimiler et approprier, plutôt que seulement entendre, courber tête et échine, et subir : en évitant tout cela, vous agirez bien. Courage ! Je dois, terminant de lire, reconnaître que, pour le sujet à propos duquel je réfléchis, il y a la recommandation de vous abstenir des unions illégitimes. Homosexualité ? adultère ? Ce qui m’incite à examiner aussi l’argument pour le chrétien d’avoir à suivre le magistère de l’Eglise : je n’ai pas le bout à bout sur ce qui a été proféré ces dernières décennies à propos de l’homosexualité, mais il crève les yeux, il est de bon sens comme d’amour fraternel que d’une part les homosexuels ne soient pas traités, par les chrétiens, qu’ils sont eux-mêmes pour certains, en paria ou en humains de seconde zone, et que d’autre part il y ait une pastorale pour eux. Autant qu’il manque aussi une pastorale pour les célibataires, de tous sexes et de tous âges, en manque et en recherche de partenaires. Prier… que ton visage s’illumine pour nous… la paix que je vous laisse… il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Amen ! Sûreté alors de l’Eglise : l’Esprit-Saint et nous-mêmes avons décidé… cela sonne comme non plus comme roi de France, par la grâce de Dieu… mais comme roi des Français… empereur des Français par la grâce de Dieu et la volonté nationale. Témérité ? ou conscience des hommes quand l’institution s’érige. Mais leçon de l’Apocalypse, l’esprit-même de la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, exactement comme le Christ lui-même à la fin des temps, du temps. Il n’y a plus de temple : la cité n’a pas besoin de la lumière du soleil ni de la lune, car la gloire de Dieu l’illumine, et sa source de lumière, c’est l’Agneau. A mes soixante-dix ans, devant le mystère de la Sainte Trinité, en sais-je plus que notre fille ? oui, parce qu’il m’a été donné en longueur de vie de comprendre que là est l’essentuiel, dont le chemin de toute suite. Alleluia ! C'est ce dont j'essaye de lui témoigner, plus que de le lui transmettre. 


[1] - Actes des Apôtres XV 1 à 29 passim ; psaume LXVII ; apocalypse de Jean XXI 10 à 23 ; évangile selon saint Jean

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