samedi 1 juin 2013

il m'a suffi de tendre un peu l'oreille pour la recevoir - textes du jour

Samedi 1er Juin 2013


Hier

12 heures 33 + J’essaie de résumer le fruit de mon investigation sur lamanif.pour tous. Il y substitution de thèmes dans les mouvements de contestation et de rue. C’était naguère le social, la revendication du travail et du pouvoir d’achat. Ce mouvement disparaît. Appelle-t-il un autre qui se trouve un thème ? Ou bien un thème suscite-t-il un mouvement, avec sans doute mais à approfondir, une autre « clientèle » et en fond d’opinions politiques, en classe d’âge et en « milieu » ou extraction. Cette mûe ? est-elle fondatrice, peut-elle en méthode réveiller les anciennes thématiques et appeler aussi les anciennes chalandises non à la rejoindre, mais à en suivre l’exemple et docn à s’exercer parallèlement à elle. – Je suis de cœur avec la méthode nouvelle, avec l’appel au tréfonds, avec des convictions transcendant les « clivages » poltiiques qui ont tendu à devenir de simples rivalités de professionnels et de concurrents se donnant des drapeaux chacun, apparemennt rivaux, mais qui ne sont pas respectés par ceux-mêmes qui les brandissent et s’en couvrent : le droite/gauche. Mais je m’oppose au contenu précis : le refus du « mariage pour tous ». Plus j’ai réfléchi à ce sujet, plus j’ai adhéré même au mot, car la transaction par un autre nom, genre union civique, et la restriction jusqu’à présent quant à l’adiption ou au mode de procréation sont toutes deux un refus d’égalité. Bien entendu, le naturel est un couple homme/femme. Mais – exactement comme lamanifpourtous, et elle n’est pas la seule, ne se reconnaît pas dans le clivage droite/gauche – qu’arrive-t-il aux personnes de bonne volonté et de bonne foi, amoureuses et désireuses et du/de la partenaire et d’enfants ne se reconnaissent pas dans la différence ou le clivage homme/femme, ne peuvent donc accepter l’objection de la « loi naturelle » puisqu’eux-mêmes elles-mêmes ne la vivent pas. Je reconnais qu’il y a débat, peut-être scientifique même, sur l’origine génétiuqe ou culturelle de l’homosexualité, mais celle-ci est un fait, et un fait vécu, irréversible dans la plupart des cas, par certains. Le principe d’égalité doit s’appliquer à eux, ils/elles ont déjà tant d’obstacles à vivre et à vaincre. Le mariage pour tous, l’adoption et la procréation libres ou plutôt selon les normes déjà prévues pour les couples hétérosexuels, est donc pour eux une aide et une justice. S’y opposer est un déni et de la nature et de la justice. Je m’oppose donc aux opposants… Je m’oppose plus encore à leur analyse de la loi et à ce qui la sous-tend, la loi naturelle (dans leur esprit la loi divine) et qu’ils définissent forcément par eux-mêmes, même si la référence peut-être celle de l’Eglise catholique et donc pas leur invention, car c’est un système de force : contraindre les autres de prémisses et de convictions différentes à adopter les leurs. C’est la théocratie, c’est un système totalitaire. L’Eglise l’a longtemps pratiqué et en reste tentée : hors l’Eglise point de salut, explicitation : le seul nom par lequel nous pouvons être sauvés est celui de Jésus-Christ. Fort bien, et je conviens de cette citation paulinienne et des Actes des Apôtres, mais je la pratique autrement qu’en conversion forcée et en société théocratique. Notre salut, le salut universel est bien produit par le sacrifice du Christ, mais il n’est pas le fruit de notre foi et de notre adhésion explicites, ce n’est pas un donnant-donnant, c’est le fruit de la miséricorde de Dieu. Sauvés par le Christ sans le savoir mais par espérance du salut, et un salut qui est forcément celui de tous. Je ne serais pas heureux s’il y avait un seul damné, un seul perdu pour la vie éternelle. Si je vivais et croyais qu’il y a des élus et des damnés, les damnés par leur faute, et les élus, immensément orgueilleux, parce qu’ils sont croyants, parce qu’ils le veulent et qu’ils ont fait le bien qui censémet va avec… je vivrais dans la hantise de l’enfer, du péché, je serai déjà embaumé et en sarcophage, terrorisé et scrupuleux. Superstitieux comme le premier animiste rencontré, ou hanté par l’angoisse de la prédétestination. Enchaîné en philosophie, en psychologie alors que la foi est une libération ! la vie en confiance et en liberté.

La question, toute politique, est donc comment un esprit et des convictions conduisent, légitimement, à une autre pratique de la politique, à l’invention d’autres scènes et enceintes, d’autres expressions, mais en revanchent doivent trouver leur raison et leur limite dans le respect d’autrui, des semblables. La mîe de la politique et des politques, soit, mais la conversion forcée ou le mépris des autres, même minoritaires, non ! La laïcité, c’est le respect de tous par tous, ce n’est pas le relativisme, c’est le summum de l’homme. On en revient à ce propos échangé il y a dix jours avec Jean-Eudes : : pas seulement hanter la campagne des païens pour les évangéliser ou réévangéliser, les amener à l'Eglise depuis le dehors, mais tout autant convertir au-dedans, convertir en Eglise les « tradis », il faudrait maintenant convertir les manifestants anti-TAUBIRA à la démocratie et leur faire redécouvrir que l’insurrection populaire ne peut que déboucher soit sur la guerre civile soit sur son contraire : la démocratie. Enjeu qui suppose dialogue entre gens, entre personnes, entre Français : c’est rarement notre fort, et enjeu à la charge du pouvoir en place, sans considération d’étiquette : la démocratie en actes et en vie, au lieu d’un tout-figé pour cinq ans avec les automatismes parlementaires qui vont avec. 

18 heures + Un groupe de travail franco-allemand, une énième visite de la Chancelière, une énième conférence de presse commune, et une dizaine de pages qui me font passer par plusieurs états d’âme. Le texte présenté comme la matière d’une « initiative » des deux pays pour la relance de la croissance en Europe et la défense de notre compétivité ne dit pas son véritable objectif : le vague de ses « propositions » n’est pas opérationnel. Je le lis comme l’inventaire des points d’accord et de désaccord entre ls deux gouvernemenst, et surtout je le vois centré sur deux sujets, sans que ce soit explicitement souligné : l’énergie, l’ouverture de nouvelles négociations de libre-échange. Dans les deux cas, la France à énergie nucléaire et ayant refusé sa ressource en gaz de schistes d’une part, et victime intense et dolente des délocalisations est perdante. Enfin, et j’irai lire les amabilités de FH au congrès du SPD, il apparaît bien que nous nous ancrons dans l’intergouvernemental pour gérer l’Europe au lieu de nous accorder Allemands et Français sur un souffle démocratique à donner à l’entreprise. Ce me semble mensonger et une nouvelle occasion ratée.

Ce matin

08 heures 29 + Cherchant le nom de l’évêque d’Annecy à qui je veux écrire au sujet du curé de Megève, sinon de la franc-maçonnerie (« vaste sujet »), je tombe sur le site fort bien fait de la conférence épiscopale de France, y compris la livraison sur demande à notre adresse internet de l’intégralité des textes de la messe quotidienne. J’y trouve aussi les décalarations de l’épicopat sur les débats du moment. Il devient clair que lamanifpourtous et sa résonnance médiatique, peu subtile à première audition, empêche d’entendre le discours des évêques plus pesé, mûri et équilibré. Ainsi l’opinion de l’évêque du Hâvre une fois promulguée la loi TAUBIRA.
Prier… [1] le Christ en maître de la dialectique. Paul était déductif, Pierre devenu, ainsi que Jacques, extrpemement pastoral et accompagnant, Jean encore plus philosophe et visionnaire que mystique. Jésus a l’art de poser les questions pour établir les points de départ et l’accord à partir duquel faire levier. Par quelle autorité faus-tu cela ? Ou bien qui t’a donné autorité pour le faire ? – Je vais vous poser une seule question. Répondez-moi et je vous dirai par quelle autorité je fais cela. Nous qui questionnons Jésus, indifféremment ou succesivement pharisien, de bonne volonté, païen ou femme perdu, chacun en recherche, nous répondons par avance car nous sommes centrés sur ce que nous voulons obtenir explicitement. Or Jésus attend d’abord de nous l’ouverture. Sinon, Il n’est jamais audible. Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement. Et le principal empêchement à notre disponiblité est la peur. Peur des autres, peur de nous-mêmes, peur de Dieu… Or, la crainte qu’il inspire est pure : elle est là pour toujours… Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard. …. Je rendrai gloire à celui qui me donne la Sagesse. Grâce à elle, j’ai progressé. J’ai résolu de la mettre en pratique, ardemment j’ai désiré le bien et jamais je n’aurai à le regretter. Avec elle, j’ai vaillamment combattu. J’ai mis beaucoup d’exactitude à pratiquer la Loi. J’ai levé mes mains vers le ciel, j’ai déploré de la connaître si mal. J’ai marché tout droit vers elle, c’est dans la pureté que je l’ai trouvée. Avec elle, dès le commencement, j’ai trouvé l’intelligence, c’est pourquoi je ne serai jamais abandonné… Il m’a suffi de tendre un peu l’oreille pour la recevoir. Le don du Saint-Espit est dans l’immédiateté, la foi n’est pas au futur, elle ne conjecrure pas ses priores effets ou avantages. L’échangisme avec Dieu, le débat sur l’autorité dans nos vies, Lui ou nous, sont stériles. Alors Dieu fait silence. Moi, non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela. Jésus a pris un exemple, Il aurait pu en prendre un autre. Celui de Jean-Baptise. Référence au baptême, à son propre baptême dans le Jourdain des maisn et à l’invocation de son cousin, le Précurseur, celui qui in utero s’est réjoui de la Visitation…. D’année en année, il me semble que mon oreille se fait. Reste encore à me mettre en route.


[1] - Ben Sirac le sage LI 12 à 20 ; psaume XIX ; évangile selon saint Marc XI 27 à 33

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