Prier… c’est-à-dire recevoir, tel que je suis, selon ce que j’ai reçu des circonstances et des rencontres, y compris les pensées qui m’ont visité et se sont développées en moi, hier, selon ce que je crois devoir vivre aujourd’hui, selon l’inattendu, selon le convenu, recevoir personnellement au nom de tous, tandis que d’autres, partout, reçoivent oour chacun de nous, tous nos chemins de vie, nos problémaatques, nos attentes et nos regrets, nos insuffisances, aucune gloire que la grâce de prier et de continuer de vivre, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce poour la gloire de Dieu [1] Ce matin, deux leçons en une. Le mariage sans que le mot soit prononcé ni celui d’indissolubilité, mais la relation du mari à sa femme, en termes de comportement : pas de répudiation sauf initiative de l’adultère par celle-ci. La réciprocité n’est pas dite dans la version de Matthieu, elle l’est chez un autre évangéliste. La loi mosaique est dépassée qui prévoyait une sorte d’achat du droit de divorcer et répudier, à la manière dont s’achète aujourd’hui le droit de polluer. Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. Les remontrances de Jean Baptiste à Hérode ayant épousé la femme de son frère, et en revanche Joseph averti de ne pas répudier, même en secret, sa fiancée tombée enceinte. Mais Jésus va infiniment plus loin et ne traite pas du mariage, pas même de la matière du péché, mais de la relation à autrui et à soi-même. Elle est fondamentalement d’intention et la cure est terrible. Vous avez appris qu’il a été dit : tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien moi, je vous dis : tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton oeil droit entraine ta chutte, arrache-le et jette-le loin de toi, car c’est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et ainsi de suite, la main droite… la droiture du cœur. Même solidarité, mais positive, entre les membres du Corps mystique (quelle qu’en soit la définition, qui, je crois, n’est pas stable mais l’économie en est perceptible, l’universialité et la personne particulière, l’interdépendance de tout le vivant avec chacun des vivants, et plus précisément et sensiblement encore dans la foi vécue à tous, ou la recherche de foi) : nous les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle. Propagation de la foi et de la nouvelle du salt, dès ntre comportement quotidien, et le comportement le plus intime, celui du cœur. L’union à Dieu, certes la contemplation, mais cette « garde du cœur » aussi. Le péché, la tentation, la dispersion peuvent devenir nos rappels, nos accès à Dieu. Le monde ancien s'en est allé, un monde nouveau est déjà né. Tout cela vient de Dieu. Pourquoi ? comment ? il nous a réconciliés avec lui par le Christ.
[1] - 2ème lettre de Paul aux Corinthiens IV 7 à 15 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Matthieu V 27 à 32
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