samedi 6 juillet 2013

je ne sais pas le jour de ma mort... que je te bénisse avant de mourir - textes du jour

Samedi 6 Juillet 2013

Semaine tournante. Pour nous trois, sans que notre fille sache, sinon nos redoublements d’amour mutuel, ses propres attentions, notamment hier soir à nos retrouvailles, lecture de lit, exposé des « monstrehighs » comme si une vidéo sur réseaux sociaux tournaient, conversation sur le banc, les roses magnifiques, le silence et la paix, tout cela devenue précaire sauf nos cœurs, notre amour, notre trinité. Pour l’Egypte, pour tout le monde arabo-musulman, le chemin entre intégrisme et démocratie et la totale inexpérience du monde moderne, de la planète entière pour respecter, partager alors que tous les moyens technique sont là autant pour l’ingéniosité du mieux-être, du mieux-faire et du davantage comprendre que pour le massacre des âmes, des intelligences. Le dévoiement partout possible, partout à l’œuvre. Le flot d’informations amnésiques, moins on comprend, plus la synthèse est difficile dans sa dynamique comme dans l’expression des situations et plus il y a le mêle-tout pompeux des sentences étrangères et des commentaires  de journalistes du dehors. Quelques témoins sont contagieux et intéressants, parce qu’ils sont vrais et partiels. Pour notre cher pays, semaine capitale, le mode de fonctionnement de ce qu’on appelle plus les institutions ni même le pouvoir, mais l’exécutif, une sorte d’anonymisation d’un Etat bloqué, aux initiatives impossible puisqu’il n’y a plus ni représentativité, ni écoute entre les acteurs, ni repères fondamentaix, ni surout de génie nulle part. Refuser l’asile au « donneur d’alerte », empêcher le retour chez soi d’un chef d’Etat ami, donner ainsi tous gages de servilité à une Amérique qui n’a d’antidote qu’elle-même et que nos résistances amicales mais totales au nom même des valeurs qui’elle sait parfois si bien manifester et défendre…cela a été le chef d’œuvre des premiers jours de cette semaine et de l’élu du 6 Mai de l’an dernier. Allonger tous les trois ans la durée légale du travail pour une retraite à taux plein que personne n’aura puisque la moyenne d’espérance au travail est bien moindre que la durée légale… trahir ainsi deux paroles, celle des prédécesseurs justifiant en 2010 leur propre réforme par la pérennité et l’adéquation des solutions, celle des actuels exercitants du pouvoir puisqu’ils furent élus implicitement sur le retour d’un âge légal à 60 ans… officialiser l’énorme mensonge et éluder la vraie difficulté, allongement de la longévité humaine au moins chez nous, certes, mais dans quel état pour tant d’entre nous et à quel prix pour les familles, les couples et la société, en finances et en paix de l’âme. Le calvaire des diminués, calvaire pour eux-mêmes, calvaire pour ceux qui les ont connus en état de marche. Vérité de nos institutions, d’un excès à l’autre, le gouvernement en forme et évanescence d’une commission parlementaire révocable ad nutum : la Quatrième République, un système bloqué ne tenant qu’au psychisme d’un président plus lacunaire à chaque changement de personne : la Cinquième République version sans referendum, Assemblée figée pour cinq ans. Démarrage dans le discours de haine du nouveau représentant du patronat s’étonnant qu’on n’aime plus le capitalisme ni l’entreprise, oubliant que ce sont les moeurs et les rémnérations des dirigeants la faillite des stratégies de croissance externe, les mises à la porte annoncées chaque jour par centaines ou par milliers d’emploi pour des raisons sociales anciennes ou prestigieuses. Les cris au complôt de gangsters portés à la tête de l’Etat ou dédommagé par celui-ci de dols improbables. Et maintenant une encyclique pontificale, à lire et à annoter sans doute mais qui semble comme un cours ou une récapitulation du catéchisme familial, un encouragement à l’autisme pieux et fraternel sans doute mais enfermement certain. Naguère c’était Lumen gentium, lumière pour le monde, aujourd'hui c’est lumière pour nous, le boisseau : Lumen fidei, certes lumière, qui ne se propagera pas comme cela. Le clergé préposé aux homélies et à cela seulement : hors sujet, hors monde, hors société : héroïsme ou aveuglement des vocations aujourd’hui. Que de bases en Egypte, dans ntre pays, dans l’Eglise, et dans notre vie à nous trois, là où nous sommes encore à vivre, que de bases pour l’espérance, la foi, le bien, l’ouvrage et la lumière, et que de gâchis, pourquoi ? faute sans doute d’un discernement qui nous est pourtant proposé, alors que toutes forces nous sont données et promises. Epuisé par l’été qui commence et les vingts ans de mépris et de jachère qui m’ont été infligés, j’espère et viens à prier, éclairé par celles dont je suis responsable, qui m’aiment et par quelques autres, tellement proches. Point incontestablement heureux : lettre et textes d’une écriture équilibrée et chaleureuse de l’évêque d’Annecy pour l’affaire de franc-maçonnerie à Megève. Il m’est alors revenu ce mot, qui m’avait étonné mais avait déjà sa justesse, de notre fille pendant une homélie du Père VESIN : il fait trop son intelligent. Huit ans à peine… Il y a matière aussi sinon surtout à actions de grâces. Je continuerai d’espérer dans nos vertus et notre tréfonds nationaux, je lirai tranquillement le texte des deux papes même si augmente encore le mystère de la renonciation de Benoît qui s’est donc arrêté d’exercice en plein début de ses méditations publiques sur le Credo et en pleine rédaction d’une encyclique qui tout simplement devait expliquer le pourquoi d’une « année de la foi ». le mystère de la mort ou de l’échec est aussi porteur que celui tout souriant de la naissance, car il est proposé, imposé, vécu par l’adulte qui cherche son rapport avec la mort et avec l’échec, tandis que recevoir notre fille dans mes bras, aux deux premières heures de la vie de celle-ci tandis que resposait un peu ma chère femme, alla de soi en émotion et en vérité.
Le commentaire n’attend pas.  Moi… Isaac était devenu vieux, ses yeux avaient faibli et il n’y voyait plus… Notre Eglise, la suite de nos vies à chacun… on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves et le tout se conserve. [1] Ligne à ligne passionnant, surtout pour réagencer ce que nous avons à vivre. Les outres plus précieuses et moins fongibles que le vin ? La conservation de la nouveauté et de la jeunesse ? le vin nouveau meilleur que le vieux ? la piste est plutôt la recherche d’une édquation, d’une concordance, d’une logique, apparemment tout humaines. Le jeûne – celui du Ramadan dans trois jours que vont commencer nos amis musulmans (l’actualité oblige de dire autrement que frères pour ne pas être pollués par une appellation politique…) – le jeûne parce que l’Epoux n’est pas là. La vie, les repas, les noces sur invitation divine. Accessoirement ? tandis que se multiplient les faire-part dans nos journaux quotidiens de mariages homosexuels selon la novation législative, ce qui indique bien qu’il y avait un besoin et qu’un droit de cité est apparu, le mystère des épousailles, des noces ne se rapporte ni seulement ni fondamentalement au sexe, au masculin/féminin : le Christ et l’Eglise… loi du genre ? (concept ou énoncé que je n’ai pas travaillé, génie de notre époque pour s’emparer d’idées et en faire un champ de co,flits, mais surtout d’approximations). Question aussi des disciples de Jean Baptiste et de leur postérité, selon une dialectique scripturaire s’apparentant à celle d’Ismaël et d’Israël, avec le paradiwe que la Genèse donne l’antériorité à l’Islam et l’histoire au judéo-chrisiannisme. Tout se résoud dans la prière, qui n’est pas du texte mais du temps et de la présence. Présence, grâce à Dieu : mutuelle. La ruse de Rebecca. Jacob substitué à Esaü. La consécration de Jacob par le repas préparé pour son père. Les repas offerts au Christ, le repas qu’Il devient par sa passion et qu’Il nous offre. Comme lors de l’Annociation, la vérité des dialogues : Comme tu as trouvé vite, mon fils. Poésie paradoxale de l’intimité : voici que l’odeur de mon fils et comme l’odeur d’un champ que le Seigneur a béni. Alors qu’il ne s’agit que de vêtements et de vêtements usurpés. Les choix de l’homme, les choix de Dieu. Isaac et son aîné, Isaac et Esaü qu’il aime pour des raisons rituelles et triviales, mais qu’il aime. Isaac et le cadet, les génaalogies de la promesse, l’imprévu de Dieu, Rébecca disponible à Dieu : elle consent au mariage  avec l’inconnu et au loin, elle arrange la succession. Les outres de peau pour la parabole évangélique, avec des peaux de chevreau, elle lui couvrit les mains et le cou : Jacob.


[1] - Genèse XXVII 1 à 29 pasim ; psaume CXXIV ; évangile selon saint Matthieu IX 14 à 17

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