samedi 17 août 2013

c'est vous qui avez choisi de servir le Seigneur - textes du jour

Samedi 17 Août 2013

                            Prier… [1]  la relation avec les enfants, la nouvelle naissance, l’enfant en tant que tel. Jésus ne définit pas un enfant en général pour nous le proposer comme modèle, il ne définit pas non plus ce que peut représenter l’enfant en disponibilité, en « fraicheur » ou en « pureté », en spontanéité. Il manifeste et propose. En prend un au hasard, se recueille en imposant les mains à d’autres, le tout venant, l’enfant… des enfants. A nous de comprendre, les enfants que nous cotoyons, envions, regardons et admirons, des beautés et des laideurs (aussi) toutes simples et naturelles, notre enfance dont nous nous souvenons, les enfants qui encombrent et agacent (les disciples en particulier, tels assistants ou célébrants aux messes qui, tout en lisant ce texte – je l’ai vécu à Saint-Vincent-de-Paul au dessus de la place Liszt à Paris, il y a quelques années – demandent à la mère de retirer son bébé et le landau ailleurs qu’à l’écoute de l’évangile…). Qu’est-ce que l’enfant ? certainement ce que nous sommes vis-à-vis de Dieu, en comportement et dans son cœur, son souci de nous. Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent.  Mouvement des parents : on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Qu’attend-on alors du Christ ? rien que ce mouvement de présentation des enfants (Jésus présenté au Temple) semble indiquer que confusément mais avec certitude, ces contemporains du Christ, Dieu fait homme, ressentent l’extraordinaire que peut recevoir leur enfant des mains, du toucher de Celui qu’ils pressentent peut-être… au moins… le Messie, Sauveur. Il leur imposa les mains et partit de là. Pas d’échange avec les parents, ni avec les enfants. L’évangile, malgré cette prédilection du Christ, la répétitivité de cette invite, dépassant d’ailleurs le sort et la paraticularité des enfants, car le propos s’adresse aux adultes, les enfants en deviendront, l’évangile ne rapporte pas de paroles du Christ échangés ave ces enfants, de même que – Lui, à ses douze ans, parmi les hiérarchies de la religion de son temps, Jésus « perdu » et retrouvé au Temple par ses propres parents – n’a pas laissé, chez Luc, matière aux échanges et à ses réparties avec les docteurs de la Loi. L’invite, non légendée, est d’autant plus forte. Que dois-je faire, bon Maître … que dois-je être ? Réponse : sache qui tu es ! tu es enfant de Dieu (prologue de Jean). Josué encore plus concret que Moïse, ce n’est plus l’homme des prodiges, c’est le chef de guerre et le politique qui sait frapper et maintenir les imaginations. Voici une pierre qui servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur nous a dites ; elle servira de témoin contre vous pour vous empêcher de renier votre Dieu. Au terme de l’éducation historique, millénaire de l’humanité, au bout du chemin d’expérience de notre existence terrestre, le dialogue du soir, en tendresse avec Dieu, celui que manquèrent Eve et Adam au paradis quand le Créateur, à la fraîcheur du soir, venait pour la promenade quotidienne (mes parents dans nos vacances d’été, tous deux seuls en couple, après nous avoir couchés, marchaient le long du « remblai », bord de la plage sur des kilomètres à la Baule de Pornichet à la Plage-Benoît…nos parents) : je n’ai pas d’autre bonheur que toi. Tu m’apprends le chemin de la vie.
 
Loin des professions de foi sans portée existentielle, le réel commencement de vie, résolutions d’enfance, de naissance, conversion d’adulte, rassemblement de soi… ce dialogue entre Josué et le peuple… jusqu’aux prochains reniements (Pierre si explicite dans sa foi, et dans ses peurs ou ses hors sujets et contre-sens, l’Eglise continuant les disciples pour le meilleur et pour le pire, rébarbative, empêchant les enfants d’accéder au Christ) emais aussi jusqu’au salut éternel, car dans le contrat, Dieu tient parole même quand nous… le texte splendidement vivant et imagé évoque les bandes dessinées et les discussions mises en scène par HERGE… Coke en stock.
Josué : Craignez donc le Seigneur et servez-le dans l'intégrité et la fidélité. Écartez les dieux que vos pères ont servis au-delà de l'Euphrate et en Égypte ; servez le Seigneur. S'il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l'Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur.
Le peuple : Plutôt mourir que d'abandonner le Seigneur pour servir d'autres dieux ! C'est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c'est lui notre Dieu.
Josué : Vous ne pouvez pas servir le Seigneur, car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux, qui ne pardonnera ni vos révoltes ni vos péchés. Si vous abandonnez le Seigneur pour servir les dieux étrangers, il se retournera contre vous, il vous fera du mal, il vous anéantira, lui qui vous a fait tant de bien.
Le peuple : Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur.
Josué : Vous en êtes témoins contre vous-mêmes : c'est vous qui avez choisi de servir le Seigneur.
Le peuple : Nous en sommes témoins.
Josué : Alors, enlevez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez votre cœur vers le Seigneur, le Dieu d'Israël.
Le peuple : C'est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c'est à sa voix que nous voulons obéir.



[1] - Josué XXIV 14 à 29 ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu XIX 13 à 15

 

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