mercredi 28 août 2013

même là, ta main me conduit - textes du jour

Mercredi 28 Août 2013



Du désir de l’autre au besoin de jouir soi-même : la vieillesse ? mais au toucher et au regard, je revis que c’est bien celle que j’aime, ou parce que je l’aime, que le désir est là, a été là, et sera là. Je ne crois pas avoir jamais approché une jeune fille, une femme par seul désir physique : ce fut, c’était l’envie de connaître, la pente douce et unifiante de me laisser entraîner, attirer et séduire. On croit séduire, en réalité on est séduit. – Les routines du matin, les chiens à qui ouvrir, les biscuits, le thé de ma chère femme, puis le silence, que les touches trop bruyantes de mon clavier, les roucoulements. – Cœur serré, mon pays et notre pays, sans dirigeants ni orientation, ne déterminant plus rien dans le monde ni notre époque, ne produisant aucune analyse, aucune solution. Bien entendu, il faut intervenir. Bien entendu, chaque « cas » est différent mais il y a toujours les massacres à la clé qui ont provoqué l’agression, puis ces expressions hideuses (dommages collatéraux, guerre zéro mort) des « punisseurs » que nous allons être alors que nous aussi nous avons nos crimes, à proportion de nos prétentions à la pureté de comportement de nos Etats : Guantanamo, Ivo MORALES bloqué dix-huit heures et en Europe dite libre, les camps de rétention chez nous on ne sait où ni comment, et ainsi de suite. Test des déterminations de chacun : je les crois chacune très faible (en « Occident » bien sûr mais même chez POUTINE), sauf celle de Bachar qui n’a rien à perdre. Les victimes de lui puis de notre « tardiveté » à intervenir : des femmes, des enfants, du bonheur possible… seront saccagés. Nous allons avoir les experts galonnés aux heures de grande écoute, et la mine grave, mimée, essayée, apprise des dirigeants de chacun des pays intervenants pour annoncer que… le mythe du souverain… et très vite les sondages sur le dieu de la guerre, la capcité à conduire, etc…
Prier… pour que le monde soit meilleur, il faut bien que nous soyons meilleurs. Les textes décalés sauf ceux exprimant ma/notre prière : tu as répondu au désir de son cœur, tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres [1]et je me trompais d’un mercredi. Ne prier que pour la paix, que pour ceux qui meurent d’atroces violences, qui meurent d’un monde mauvais. Seigneur, faites de moi un instrument de votre paix. Là où il y a la haine, que je mette l’amour. FOUCAULD ou le Poverello ?  Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé ! [2] Un monde qui, tout simplement ! a voulu et prétendu assassiner Dieu. Vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes ortes de choses impures. Nos Etats, les frontispices à devises magnfiques. Vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. Solution, ô mon Dieu, Notre Seigneur et Sauveur ? J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! » mais la nuit devient lumière autour de moi. Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre, et la nuit comme le jour est lumière. Comment cela se fera-t-il ? est-ce possible ? Marie, Nicodème…  la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants. Paul, le modèle du missionnaire et du pasteur, et nous cherchons comment continuer l’Eglise, notre vie en Eglise, et concrètement à nous organiser ? Vous vous rappelez nos peines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu. Si la paix est d’une invention et d’une édification de plus en plus difficile, si les situations presque partout dans les sociétés humaines, entre les peuples, à l’intérieur de chaque peuple et groupe de peuples et même entre croyants ou entre spirituels sont de plus en plus précaires sinon mensongères, c’est bien que nous n’avons pas annoncé l’Evangile, que nous ne l’avons pas annoncé par notre pratique. Notre foi verbeuse ? comme la politique ? je ne sais pas. Tu le sais, mon Seigneur. Toi, l’omniprésent, au cœur même de toutes les détresses et sans doute du mal pour le transcender, apprends-nous la paix : je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici. Réapprends à nos cœurs serrés à battre. Réapprends à nos esprits confus et enfiévrés, encombrés et apeurés à espérer : l’espérance fait voir, décider, agir. Change-nous de comportement au plus vrai et profond de ce que Tu as mis en nous et que nous n’avons pas assez cultivé : vous témoignez contre vous-mêmes et vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné… la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement…  Même là, ta main me conduit. Seigneur, la paix pour le monde, la confiance en Toi. Amen.



[1] - psaume XXI
[2] - 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens II 9 à 13 ; psaume CXXXIX ; évangile selon saint Matthieu XXXIII 27 à 32
 

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