jeudi 19 septembre 2013

qui est cet homme qui va jusqu'à pardonner les péchés ? Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! - textes du jour

Jeudi 19 Septembre 2013

. . . en gare SNCF de Rennes¸ 11 heures 25 + Prier… d’action de grâce et de demande. [1]. La parabole du créancier, qui avait deux débiteurs… Lequel des deux l’aimera davantage ? – C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. – Tu as raison.  Mais la leçon est différente car elle concerne une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. Elle ne demande absolument rien ni au maître de maison ni à Jésus. Celui-ci entre, comme à son habitude, dans la pensée du maître de maison qui l’a invité à manger avec lui. Le portrait, par simple comparaison des deux comportements : sécheresse du notable, éperdument prophétique de la femme au comportement notoire laissant supposer son état de vie… est conclu : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Comme d’habitude aussi, Jésus soulevant la question de son identité et de son autorité : qui est cet homme qui va jusqu’à pardonner les péchés ? y répond d’une façon transparente pour nous, pas forcément pour ses contemporains… Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! L’absolution en éternité, l’équilibre de vie immédiatement. La femme était venue en amour et c’est cet amour, sa manifestation publique d’amour et de dévotion : ses pleurs sur elle ? ou sur la mort et l’ensevelissement prophétisé de ce corps qu’elle honore et embrasse, qui vaut acte de foi. Le catéchisme sans doute, mais l’amour de Dieu va au plus cours, il s’appelle, il est la foi. La foi n’est pas une croyance, elle est la communion à Dieu, en Dieu. Elle n’a pas à proprement parler un contenu, elle est notre contenant. Bien sûr, la conduite et la prudence selon les circonstances et les moments (les pentes, séductions et tentations) de la vie : fils bien-aimé, que personne n'ait lieu de te mépriser parce que tu es jeune ; au contraire, sois pour les croyants un modèle par ta façon de parler et de vivre, par ton amour et ta foi, par la pureté de ta vie. Ma propre jeunesse, ou plutôt ce long âge, celui qui a le moins de conscience et généralement subit le moins de contraintes (tout donc pour la cécité), entre jeunesse et vieillesse : la maturité ? non, je ne crois pas en tout cas je ne l’ai expérimentée entre mes trente et cinquante ans… ma jeunesse vue de ma vieillesse n’est pas non plus la maturité, mais elle y mène, sans rendre pour autant ma conduite présente meilleure, plus censée, mais j’ai maintenant mes repères, les responsabilités envers qui j’aime, et j’ai surtout la perspective non datée mais constamment dans l’esprit, de ma mort, du passage, du bilan, de l’accueil et de la miséricorde. Je ne dois plus courir qu’entre deux agenouillements.

Progrès imposé par la Cour européenne, un certain dialogue en audience juridictionnelle administrative. La capitale de la Bretagne… au moins pour la géographie des régions administratives : je découvre la vaste place donnant notamment les cinémas, non loin du très beau et moderne théâtre national. Pas d’immeubles qui déparent la cohérence, la multiplicité des époques et donc de l’extérieur des bâtis n’atteint pas cette cohérence. – Ici, petite salle d’attente vitrée donnant sur les voies : prises de courant électrique, ordinateurs et autres insruments de notre époque accueillis donc. Au droit des marches de l’escalier principal, révélez en vous l’artiste… et au niveau des billetteries, placé en situation d’audition et de rayonnement la meilleure un piano à la disposition de qui veut… tout change et devient habitable et habité. – Hier, à la piscine, Mélanie que Marguerite et moi invitons, trois heures paisibles à la piscine très peu achalandée, ce qui nous étonne pour un mercredi. Deux filles plutôt grosses mais au regard de bonté, sinon de tendresse, se sont mises à jouer avec les deux jeunes après que j’ai poussé plusieurs fois le tapis, les « frites», le ballon vers elle. Toutes deux « en main », toutes deux en recherche d’emploi, l’une avec des diplômes de commerce ne trouve rien, va faire de l’aide à la personne. L’économie française ne produit plus que du soin endogamique de la poussette au feuteuil roulant. La jeunesse qui ne peut avoir d’enfants, parce qu’elle n’a pas d’emploi, le compagnon de la moins diplômée est en CDD. Chacune, vingt ans. – Mélanie, son équilibre, sa joie de vivre, son affection donnée à notre fille, qui a la chance d’être ainsi gratifiée constamment par au moins trois de ses amies de classe, plus quelque regard sur deux garçonnets qui nous plaisent (à nous les parents), chacun. Sa mère a eu deux compagnons et trois enfants, dont une petite aînée, morte d’une tumeur au cerveau à huit jours, mais mémorisée par sa sœur comme étant celle qui lui a permis de venir au monde car ses parents ne souhaitait pas d’autre enfant. Son père a eu deux compagnes. Au total, six enfants, quatre conjoints, les dialogues sont possibles. Mélanie et sa mère – qui tient le rayon du poisson au supermarché de notre village – vivent seule, petit appartement en logement social, impeccable, jolie terrasse, un chien recueilli au décès de sa maîtresse qui devait le battre car il est peureux, mais il se risque hors de sa petite niche, s’il sent… comme nous avons, Marguerite, ma femme et moi… neuf chiens, au point que nos voitures, même fermées, attire la gent canine d’une façon affectueuse et touchante dont je bénéficie en toute ville (c’est le milieu rural qui instrumentant les animaux ne les aime pas, en tout cas pas les chiens… les abandons après la chasse, voire le coup de fusil faisant économiser nourriture et chenil pour quelques mois…), un chat et un poisson rouge. J’ai intensément admiré l’équilibre de couple mère-fille dans de telles structures « familiales » et avec des ressources certainement très limitées. Il est vrai que nos propres accumulations de toutes sortes, nos diplômes, notre passé bien rémunéré pour ma chère femme et pour moi sont, au point où nous en sommes, une charge financière, nous laissant en trésorerie et en énergie peut-être aussi peu à l’aise que le plus courant disposant sur le papier de beaucoup moins.

Quelques couples jeunes à la piscine, avec chacun leur enfant en très bas âge, quelques mois à deux ans. Même « moches », ils sont – chacun à trois – magnifiques, d’ailleurs même morphologiquement… ils ne sont pas moches, les femmes plutôt bien faites, less hommes ont un tel regard de tendresse pour leur progéniture, les mères une telle joie silencieuse à voir l’enfant apprendre l’eau entre ses bras ou entre ceux du mari ou du compagnon… qu’une sorte d’hymne aux paroles si évidentes qu’il n’y a pas à les écrire, tant elles s’entendent plus que de cœur : d’âme… Nous sortons de la longue fin de vie de notre vieille dame grabataire, nous vivons les vingt ans d’immobilisation et de total isolement sensoriel progressifs de mon beau-père, nous voyons notre tante progressivement légume par enfermement : devant la maison médicalisée où son fils, par des procurations imprudemment données, ou extorquées abusivement, la retient enfermée, se permettant Porsche et retraite anticipée puisqu’il s’est donné la disposition des comptes de sa mère et en a vendu la maison familiiale… il crève les yeux que les grandes questions sociales et bio-éthiqus avec un retentissement certain sur les finances publiques, les budgets sociaux et notre démographie n’est pas la discussion – genre sexe des anges – qui nous a occupés pendant un an, le « mariage pour tous » … mais les débuts de la vie et la fin de la vie. Les conditions pratiques pour la stabilité et les projets familiaux des jeunes couples, les conditions sans doute très difficiles à mettre au point pour des fins de vie qui soient dignes d’une part pour chacun de nous et qui ne soient pas cause de détresse ou incitation à l’abus pour l’entourage familial. – Roulant àç travers notre village, selon un trajet qui, à cette heure, ne m’est pas habituel, les abribus et l’attente du ramassage scolaire. Les préadolescents par dizaines, presque tous beaux, tous silencieux, les filles le plus souvent fument. Tranquillité… le gage de notre pays est là. L’extrême jeunesse est naturellement sereine. C’est la suite qui durcit tout, la suite qui est notre responsabilité, et notre réponse. J’aimé ces visages, ces arrivées de l’une ou des autres vers le groupe, et la posture générale d’attente, posture réfléchie et paisible. Puisse notre genre humain est, dans son entier statistique, ainsi. Il peut y avoir le bonheur sur notre planète, il peut y avoir des organisations réfléchies avec sympathie et originalité qui changent des lieux et font des ambiances. J’y suis… et dans mon regard intérieur, il y ces bébés à la piscine, les gestes heureux, les yeux adultes qui ne sont que bonté, tendresse… il y a les pré-adolescents… et même au tribunal administratif où je suis arrivé à l’heure pour nos affaires, il y a des gens compétents et consciencieux, qui travaillent. Intervenant pour répliquer, j’ai d’abord félicité le rapporteur public même si sur bien des points, je suis en désaccord puisque je n’obtiens pas tout ce que nous demandons… et finalement cette menace de msissiles sur la Syrie, malgré les palinodies des Anglo-Saxons et l’incompétence en relations internationales de nos principaux dirigeants, au moins dans cette affaire, a produit tout de même quelque chose de décisif : il est admis par tous, Russie compris, qu’il faut détruire les stocks d’armes chimiques, en tout cas en enlever la disposition pour quiconque. Que demeure la discussion sur la responsabilité du massacre du 21 Août, c’est le jeu, même s’il est rétrospectivement atroce d’objet. Un certain chemin, si nous sommes habiles et si nous sommes vraiment forts, ce qui n’est pas question unique d’armement… peut se découvrir.



[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée ; psaume CXI ; évangile selon saint Luc VII 36 à 50

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