vendredi 6 septembre 2013

sa fidélité demeure d'âge en âge - textes du jour

Vendredi 6 Septembre 2013

Prier… [1] la foi fragile mais son contenu clair : Dieu a voulu que, dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier pour lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. Lassitude des hommes, mais ni celle de Dieu ni celle de l’Apôtre. Habituelle évasion par le rite et les principes, tenant lieu de noces avec l’Epoux et de prière. Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce pendant que l’époux est avec eux ? Non ! mais sommes-nous dans cette situation ? non plus. Nous sommes donc dans celui du temps (qui) viendra où l’Epoux leur sera enlevé : ces jours-là, ils jeûneront. Nous sommes dans ces deux temps, celui de la foi qui anticipe la noce et en reçoit la grâce, et celui de l’absence, de cette fatigue de vivre que constatait le Christ ayant pitié des foules et de leur errance, les nôtres. Pas de remède apparemment. L’un ou l’autre des deux vêtements, l’une ou l’autre des outres. Pas de rapiéçage : personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. … Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves…   La clé semble celle du discernement, discerner le temps où se trouve notre vie, notre existence humaine, vers quoi elle va, d’où elle vient. Discerner le temps des noces et celui de l’attente, discerner le vieux vin et le nouveau qui doit encore se faire, ne pas abîmer le vêtement neuf. Les deux comparaisons montrent que la question ni le neuf ou l’ancien, puisque le neuf est valable pour le vêtement, mais pas pour le vin. Et le mouvement de notre vie comme la grâce de notre lucidité, sont bien notre attachement au Christ, premier-né par rapport à toute créature… le premier né d’entre les morts… tout est créé par lui et pour lui… tout subsiste en lui. Chemin d’aujourd’hui, lumière de toujours. – Quant aux éphémérides… le grotesque de chacun et l’inefficience de ce qu’il se passe à Saint-Petersbourg : aucune ambiance commune, aucune dynamique de groupe, mendicité du représentant de la France. Raisonnement affreux de l’Eglise comme du secrétaire général des Nations Unies : comme il y a des otages, ne bougeons pas et évitons leur toute représaille, c’est-à-dire que la racine des difficutés et du mal va perdurer et même se renforcer la nouvelle jurisprudence : on ne peut donc rien contre des dictatures, on ne peut rien contre les haines inter-rreligieuses, on ne peut rien contre les détraqués voulant des théocraties. Perversion ultime : pour courir vers le bien, on établit une dictature. La même dialectique vaut – à mon sens – mais je sais la controverse chez les chrétiens version catholique – pour la persistance des tentatives de mobilisation de ce qui est peut-être le premier mouvement politique en France en ambitionner la théocratie : la manif. pour tous dont certains s’émerveillent comme d’un « réveil du peuple de France ». Après la loi Taubira, la « thérorie du gender », résistance, insurrection, et aux gémonies les dirigeants et les otages seraient les enfants à scolariser, menacés de tout perdre par des enseignements pernicieux. J’ai le tournis de ces crispations mentales, de ce ressassement des mêmes arguments et pétitions enserrant les relations sociales, internationales et la vie quotidienne dans des carcans affreux tandis que les vraies enjeux et les vraies souffrances sont tellement autres que ces prétentions au face-à-face. Personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Prier entre les outres et les paquets de vêtements… à genoux, la foi, la vie… l’espérance … sa fidélité demeure d’âge en âge, les âges de l’humanité, les âges de notre vie à chacun.


[1] - Paul aux Colossiens I 15 à 20 ; psaume C ; évangile selon  saint Luc V 33 à 39

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