mardi 22 octobre 2013

vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais - textes du jour

Mardi 22 Octobre 2013



Pas rouvert ce clavier depuis hier matin. Après-midi et soirée de rangements, démontage de la première armoire alsacienne que se soit achetée, adolescente, ma chère femme, vidage et nettoyage de la salle d’eau, dite salle de bains des garçons qui devenait un débarras, installation de l’armoire. Dans le cagibi qu’elle débarrarr, les rangements de boulanger enfin en pleine emploi les quasi-cent paires de chaussures d’Edith. Marguerite et l’ensemble de table et chaises de jardin en métal peint en blanc, maintenir l‘imprimante à côté et déshérence relative de son petit bureau, jumeau de ma table de travail. Transfert des trop-pleins et des affaires et jeux dormants dans Minnohar. Tout cela nous allégeant mentalement à la veille de cs huit-dix jours par avion : mère et fille à Strasbourg, notre voiture « principale » n’est plus sûre et la Lancia de vingt-cinq ans ne peut faire le voyage. A Strasbourg, pérennisation d’un rythme de placement médicalisé de mon beau-père deux fois par an et venue de ma belle-mère ici. En leur absence, et jusqu’au 8 Novembre (ma réunion des délégués de promotion de Franklin à qui je compte proposer deux objectifs : une histoire collective par la mémoire des personnes, des ambiances, de la méthode et par des documents de notre collège jésuite – amener la Compagnie à réinvestir physiquement les collèges qu’elle a fondés), avoir écrit assez de mon livre pour en déposer les bonnes feuilles chez FALLOIS et en recevoir la critique, l’accueil, l’encouragement ou l’aller-voir ailleurs. Stand-by de quelques jours jusqu’au départ de mes aimées, en ayant donné la priorité à nos aîtres et lieux. Megève et ma stratégie, jouer les anciens de Franklin et de Sciences-Po. ayant fait de la banque pour monter : la peau des prédateurs, une forme de co-propriété à pérenniser absolument. Notre avenir en société est de jouer à la fois le collectif et l’imagination du nouveau sauvegardant nos acquis. quelque chose. – Un film de réconciliation-conciliation, les trois générations, les familles décomposées, la vérité et la dialectique par l’enfant, son diagnostic : personne ne s’aime dans cette famille et sa dialectique faisant le tournant de l’aventure : la spontanéité de la réconciliation. Elle s’en va, génialement et simplement écrit et réalisé par une Emmanuelle BERCOT dont je n’avais pas entendu parler, et semble-t-il conçu pour Catherine DENEUVE, épaissie, alourdie de corps, de visage, de buste, de hanches, nos soixante-dix ans, l’évidente  trace ? d’une beauté qui fut la nôtre… qui nous était prêtée à titre que nous ne savions pas précaire pour nos trente ans (mes photos mauritaniennes, saluées d’un de mes compatriotes d’adoption, destinataire en Cci pour les illustrations d’une mémoire de MoD : J'ai toujours trouvé que vous avez une classe folle, avec vos cheveux noir, votre tricot blanc et ce boubou bleu foncé (en Mauritanie, cette nuance de bleu s'appelle "le Kaedi", du nom de la ville) et la suite que je lui donne à cheveux blancs).  Des moments extraordinaires, le roulage d’une cigarette dans une salle à vivre d’un village breton, le film pour ses premiers plans est tourné près de chez-nous, à la Roche-Bernard que mes aimées ont découvert il y a un mois… les mains et la vieillesse, celle de DENEUVE, celle gonflées en baudruche du vieillard resté célibataire pour accomplir le vœu d’une fiancée à ses quinze ans, les miennes dont la laideur par vieillesse se distingue sur  cette photo. avec l'ancien putschiste, pourtant de moins de dix ans de date… la photo-calendrier de la réunion des concurrentes pour Miss France, édition 1969 et retrouvaille au bord du lac d’Annecy aujourd’hui. L’amour perdu qui initie la cavale et l’amour trouvé qui fait la stabilisation et la réunion de toutes les générations, l’ambiance décapante des déconfitures financières et électorales. Le propre du cinéma français est cet intimisme, cet entre-nous, puisant à nos sources, s’abreuvant de l’air du temps immobile dans nos habitats et des parlers divers, des solitudes se résolvent. Comme dans Jeune & Jolie qui avait aussi son pré-adolescent manifestement acteur-né, il y a le personnage de Charly, et puis le sculpteur Charles GAROUSTE plus réussi qu’un professionnel pour ce qu’il a à être dans l’histoire. Puisse notre politique en prendre exemple détendue et affectueuse, authentique et sincère, abandonnant sans doute toutes les structures et scories qui ont rendu notre Cinquième République si infièle à ses origines comme à notre pays. Court-métrage auparavant, noir-et-blanc, du même type d’inspiration et sans doute de financement qu’un étonnant soliloque, à une séance précécente : là, précisément, la politiqu, une réunion de quelques minutes avec un passant qu’on a pris pour le candidat et qui galvanise la salle. Réconciliation surtout avec le grand air et l’âge qu’on a ou qu’on subit, mais nous ne sommes ni notre corps, ni notre âge, nous en sommes gérants et utilisateurs, premiers responsables, dotés ainsi, mais nous sommes bien davantage. Notre aspiration à la totalité ressort toujours plus à mesure de nos appauvrissements et diminutions. A chacun de mes (maigres) succès antan, je sentais comme un fardeau qui n’était pas l’anticipation de ce qui me serait ensuite retiré. C’était autre chose me soufflant que la vie et moi nous étions bien plus que ce moment-là. – Les ruptures affectives, combien ‘jen ai connues, et combien elles nous unifient intériieurement… le jeu le plus éblouissant de Catherine DENEUVE est bien le ravagé de ses larmes, de son visage au volant d’une voiture qui la proègrea presque jusqu’au bout. Mes aimées de profil à ma gauche, Marguerite appréciant manifstement, coup e chance ce film pour « adultes » lui est allé très bien. Certainement, un grand souvenir, souvent dans le sbras de sa mère, pouve aux lèvres et jamais lassée. Scènes de bar et de boîtes, j’ai vu le profil du visage de ma femme s’éclairer, s’animer. Elle a besoin de s’amuser et saurait s’amuser. Curieusement, mais je ne sais pas m’amuser et elle préjuge que je danse mal (avec raison), nous ne nous sommes pas « amusés » en vingt ans, « se lâcher » comme on dit joliment et justement aujourd’hui.

Le jour n’est pas encore là, il pleut tranquillement et les chiens restent silencieux. La grâce du calme m’est aujourd’hui donnée, véritable caresse. La brise et Dieu qui passe pour Elie. [1] Prier… le cri de l’islam… tu seras l’allégresse et  la joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! », ceux qui aiment ton  salut. Oui, le Seigneur est grand ! conclusion des procès djihadistes mais – spécificité que je découvre ainsi – le christianisme est la religion de la joie : ce don de Jésus apparaissant à ses disciples ou les formant à longueur de ministère : qu’ils aient ma joie, autant que son : je vous donne ma paix. Responsabilité que nous n’assumons guère : paix et joie, alors que cela nous distingue radicalement et surtout fait notre apport au monde, et ordonne notre mission. Le chistianisme plus-valeur pour l’actualité, ou mimétisme des dégénérescences des idéologies et formations politiques en « Occident » qui « crise », ou mimétisme des intégrismes et des simplismes de toutes racines et cultures ? par erreur sur ces racines et ces cultures. La dialectique du maître, tantôt il force son serviteur en fin de journée d’un travail aux champs ou aux bêtes à les servir à table pour ne se nourrir et boire qu’en suite, tantôt il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour…  le repas et les noces, moments et si fréquents dans la vie terrestre du Christ et sans doute un des thèmes principaux de ses paraboles. Vois, je ne retiens pas mes lèvres…. Là où le péché s’était multiplié, la grâce a surabondé. Ingéniosité paulinienne : les deux Adam. Si, à cause d'un seul homme, par la faute d'un seul homme, la mort a régné, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes Tout « tourne » autour du Christ, nos pas nos élucubrations, mais une personne physique, vivante, il a habité parmi nous et nous avons contemplé sa gloire. … Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Livre de notre vie, chaque jour à l’écriture pensé par Dieu et qui nous est perceptible. La grâce est autant un devoir qu’une aide, elle est toujours finalement un secours. Elle est signe que nous sommes aimés t que nous pouvons aimer, en vérité. – Mémoire de Jean Paul II : ces canonisations à l’ancienne, par simple acclamation, c’est le peuple qui reconnaît les saints, pas des commissions, et le pape François redit l’ancien chemin qui fit l’expression de la foi collective, chemin d’Eglise pour approfondir le dogme, la révélation et discerner aussi les signes de chaque temps. La hiérarchie peut prendre acte, l’Esprit n’est ni son monopole ni son principal canal. A l’instar de la Vierge Marie, la première en chronologie (comme en merveilleuse adéquation à Dieu et au dessein de Celui-ci), le clerc, le hiérarque est d‘abord un baptisé, un chrétien. Il devrait n’être chef que par acclamation. Régime de la nomination des évêques à réinventer autant que l’état de vie des prêtres d’autant plus contagieux qu’ils seront levain dans la pâte, vivant la condition humaine la plus banale par le mariage et le salariat, sauf vœux religieux qui ne sont pas et ne peuvent pas être la généralité.


[1] - Paul aux Romains V 12 à 21 passim ; psaume XL ; évangile selon saint Luc XII 35 à 38
 

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