La
marée monte. Front anti-fiscalité (écotaxe, TVA, charges sociales, etc...),
chantage aux enfants et à la familiphobie, autres délires de la persécution,
mais appels de divers horizons et en diverses matières à l'illégalité. Nous avons eu depuis 1981, la
contestation de l'Etat par le pseudo-libéralisme économique (celui-là même qui
a produit la mondialisation) qui forma en 1986 l'a contradictoire plate-forme
de la droite si longtemps dirigiste (VGE). Nous avons depuis le début de 2012,
la contestation de l'Etat au nom de la loi morale, assimilée à la loi naturelle
sinon divine. Les deux crises se rejoignent : crise d'autorité politique,
contestation de la légitimité-même de l'Etat.Elles ne sont qu’une,
10 heures + … c’est la crise des élites et de la production,
de la promotion des élites. Les associations d’opposition chrétienne ou morale,
les paroisses que je connais offrent toutes des formations (à la participation
des laïcs dans l’Eglise, notamment : une heure et demi de harangue-lecture
sans que les laïcs soient conviés au dialogue avec l’intervenant et surtout
entre eux), l’extrême-droite et l’extrême gauche aussi, groupuscules ou petits
partis. Il s’agit toujours d’endoctriner. Les partis sont occupés jusqu’en Juin
par une bataille au sang dans chacun d’eux pour les « places
éligibles » aux municipales et aux européennes. Le président régnant est
sans doute en première ligne, et la médiocrité de l’équipe en fait le seul
animateur possible, mais précisément… Nous avons secrété en revanche un carcan
dogmatique : nos institutions politiques déviées et fonctionnant loin du
peuple, peur de la démocratie directe… et politique économique sans souci
social où pouvoir et opposition interchangent leurs rôles (au premier, la
pédagogie, au second l’antifiscalité) mais suivent exactement la même ligne et
refusent obstinément l’évidence des moyens car ils nous éloigneraient des
dogmes… et cela depuis près de vingt ans, les élections présidentielles se
faisant par défaut et à un ou deux points maximum de différence au deuxième
tour. Remèdes actuels (les deux nouveaux
directeurs des administrations essentielles à Bercy y étaient il y a vingt ans,
au temps de D.S.K qui continue de hanter la gauche, tandis que NS empêche toute
émergence en personnalité et en analyse à droite. C’est le vide, le manque de
discernement, l’égaiement ou l’activisme. Crise de maturation dont nous
sortirons ? est-elle générale ? en Europe ? dans le monde ?
Et l’Eglise tarde pour une réforme du pratique : actualisation radicale du
magistère économique et social, état de vie du clergé pastoral (mariage,
salariat en entreprise ou en libéral).
Aujourd’hui, pour nous trois, mort et
naissance, anniversaire de diagnostics… prier pour nous, pour notre pays, pour
les mourants, pour les naissants. Prier… [1] la « ligne »
du Christ est de rendre à leur affectation primitive, à leur origine les choses
des hommes, toutes leurs constructions morales et matérielles. Ma maison sera
une maison de prière. Or vous, vous en avez une caverne de bandits. Constat
rapproché de la définition et de la vie
de l’Eglise selon l’évangile-même : les « pierres vivantes » que
nous sommes : prière ou bandits ? Trois présences, saisissantes :
le Christ enseignant quotidiennement, le complot à mort, le succès du prédicateur.
Mouvement populaire qui a ses antécédents : le peuple entier se
prosterna la face contre terre pour adorer, puis ils bénirent le Ciel qui avait
fait aboutir leur effort. Armée, prêtres, peuple, tout, tous. La
richesse et la gloire viennent de ta face !
[1] - 1er livre des Maccabées IV 36 à 59 ; cantique 1er
livre des Chroniques XXIX 10 à 12 ; évangile selon saint Luc XIX 45 à 48
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