lundi 2 décembre 2013

et au-dessus, la gloire du Seigneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage, protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l’orage et la pluie - textes du jour

Lundi 2 Décembre 2013



07 heures 28 + Prier… quadrature du cercle, impuissance en tous domaines, impasses, vieillissement, moindre santé, tout me ramène, m’amène à Dieu tandis que mes temps de « gloire », de jeunesse, de santé, de recherche de l’amour m’en distrayait, me rendait facultative toute présence à Dieu ? je ne sais, le passé est si changeant à le considérer au présent, selon les creux du présent. La soif est cependant à longueur de vie, la soif, la dépendance aussi. Le Christ en croix et son dire : j’ai soif. Par excellence, Il est alors nous, au paroxysme de cette mort que souvent est l’existence humaine. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres, j dis à l’un ; « Va », et il va, à un autre : « Viens », et il vient, et à mon esclave : « Fais ceci » et il le fait. Nous-mêmes, modèle ? explication de Dieu ? A ces mots, Jésus fut dans l’admiration… [1]

07 heures 52 + Appel… « bisoux » de notre fille qui a l’air en forme, elles marchent toutes deux vers l’école, il faut faire le tour pour l’élémentaire.

07 heures 58 + L’ensevelissement dans l’étreinte amoureuse, le tout-oublier et l’essentiel seulement, une fusion-présence, les deux deviennent un, chacun le voulant et l’exprimant, le vivant, sans qu’il y ait à plus se demander le vouloir ou le ressenti de l’autre, ils sont le nôtre et réciproquement, pas de doute… seulement ensuite, à la séparation… ma chère femme, la seule à avoir ce don, ne jamais me laisser « retomber » dans la tristesse ou le relatif, de même qu’elle est la seule à avoir su m’attacher à elle, dans une joie et un bonheur constants depuis, état de vie n’empêchant rien mais me gardant d tout. La prière est cette étreinte de Dieu, notre disposition à l’étreinte, mais comme j’y cède peu, mal, incomplètement. Pourtant entré avec joie, je n’en sors pas, je suis simplement envoyé et désormais accompagné. – Ces avertissements si discrets de la grâce. Mon livre retardé de plusieurs heures par des correspondances mais celles-ci m’ont fait prendre conscience et me dire clairement où j’en suis, dans quoi je me débats. – Prière d’asile et d’arrivée. Dialogue avec autrui précisant le travail à accomplir et plus encore où est l’exercice de la liberté. Le centurion et Jésus, une rencontre qui aurait pu être une simple consultation. Elle empoigne l’un et l’autre. Un centurion de l‘armée vint à lui et le supplia… A ces mots, Jésus fut dans l’admiration…Tout cela « pour compte de tiers… le serviteur qui n’apparaît pas. Jésus n’est pas « pris de pitié » pour celui-ci. Humainement, il considère celui qui se présente à lui, les attaches de celui-ci, son organisation de vie domestique et professionnelle, nous, en prière pour les malades et les mourants, nous avons en ce moment et intensément les nôtres. Jésus répond par la considération, la reconnaissance objectives de cette foi. Simplicité de son acquiescement. La suite du texte (omise dans celui du jour pourquoi donc ?) : « Va, qu’il t’advienne selon ta foi ! ». Et le serviteur fut guéri sur l’heure. [2] Jésus répond à notre prière, en nous rendant la pleine puissance, la même effectivité de notre  amour. Notre foi nous fait participer à la nature et à la puissance divines, parce que Dieu et reconnaît notre foi, bien au-delà de toute conscience ou volonté que nous puissions avoir de notre foi. Tant celle-ci est disproportionnée à Dieu, à tout. Le centurion de Capharnaüm, le centurion du Golgotha. A notre échelle, la guérison du serviteur. Et au-dessus, la gloire du Seigneur sera comme un dais, comme un toit de feuillage, protection contre la chaleur du jour, refuge et abri contre l’orage et la pluie. Amen. Rier… tandis que continuent la vie, les angoisses, les quadratures de cercle, tous ces innombrables cheminements de chaque matin humain : les écoles, le travail, le prêtre vers l’église de la messe, mais celle ou celui qui ont dormi sur le trottoir. Prier… espérer, croire, vivre.


[1] - Isaïe IV 2 à 6 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Matthieu VIII 5 à 11
[2] - Matthieu VIII 13
 

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