lundi 20 janvier 2014

sur le chemin qu'il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu - textes du jour

Lundi 20 Janvier 2014

Hier soir
 
21 heures 56 + Marguerite revenue, n’arrive pas à dormir, a dû pleurer : à son tour elle apprend à se débrouiller avec la vie, et à la faire sienne. Expérience de cette journée, l’amour est alliance et solidarité pour ce qui est couple… en famille il est rémission, retour à l’attention mutuelle… l’affectivité invente ou alourdit, la réalité est toujours une surprise… je la vis en ce moment, l’enfance a tant de réserves.
 
Ce matin
 
06 heures 36 + Qui sommes-nous ? qui suis-je surtout pour juger, évaluer un autre, avoir même quelque droit à la curiosité de qui il est ? est-il son ouvr ? ou l’est-il de Dieu ? mystère de l’autre d’une grandur et d’une intensité analogue à celle de notre amour en couple qui nous dépasse tellement et dont les rebonds, apparemment constants, sont chaque fois différents comme si la vie état l’occasion chaque trouvée – par lui, l’amour, plutôt que par nous si contingents, si vulnérables, si désespérants l’un pour l’autre. Et il y a l’enfant… et au loin ceux qui meurent. Et habitavit in nobis… et le texte continue du même souffle, et ous avons vu sa gloire, malgré nous ? ou parce que nous fûmes, nous devenons habités. – Lecture précieuse de mon cher Max Christian [1] reçue hier soir.
 
Prier…[2] ce jour-là, ils jeûneront. Et puis il y aura le « pain de vie », il y aura l’Eucharistie. La relation qui dut faire beaucoup question entre Jésus et son Précurseur. Les contemporains y reviennent en questions multiples… Jean-Baptiste s’en explique d’emblée, Jésus continue. Le Christ quoique prédit et attendu pendant nos siècles, et maintenant dans chacune de nos vies, est une nouveauté radicale, pas de synchrétisme, ni de mélange. Personne ne raccommode un vieux vêtements avec une pièce d’étoffe neuve… personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres… autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage… autrement la fermentation fait éclater les outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. Le fond des comparaisons et paraboles données par Jésus, aucune ne vient de son métier, de son expérience professionnelle dans la milieu familial, le bois, la croix… Le peuple autant que le roi qu’il a voulu sont punis de leur comportement : la révolte st un péché comme le rcours à ladivination. Qu’avait donc fait Saül ? qu’a donc fait Achaz en refusant, selon lui, de mettre Dieu à l’épreuve en lui demandant un signe. Pourqun t’es-tu jeté sur le butin, as-tu fait ce qui st mal aux yeux du Seigneur ?  - Mais j’ai obéi au Seigneur, je suis allé où il m’envoyait…  dans le butin, l peuple a choisi le meilleur de ce qui était voué à l’extermination, petit et gros bétail, pour l’offrir au Seigneur. Réponse aussi forte que circnstanciellement énigmatique : est-ce que le Seigneur aime les holocaustes et les sacrifices autant que l’obéissance à sa parole ? Mystère de notre relation à Dieu. Ce n’est pas nous qui la décidons, ni qui la menons, encore moins qui en connaissons normes, valeur, authenticité. Nous en éprouvons les bienfaits, le vrai est là. Qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n’aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles.


[1] -  ----- Original Message -----
From:
Sent: Sunday, January 19, 2014 10:05 PM
Subject: Re: je ne le connaissais pas - textes du jour

Je crois en effet comme vous que Iohhanân le baptiseur connaissait assez peu son cousin ou petit-cousin Iéchoua'. Il n'habitaient pas dans la même région. Iohhanân avait déjà des disciples alors qu'Iéchoua' était encore seul et ne commencera à s'entourer de compagnons que le lendemain. Iohhanân découvre vraiment par l'annonce divine qui lui est faite lors du baptème d'Iéchoua' la véritable nature de celui-ci, divine et humaine.
Si l'on compare les récits évangéliques du baptème du messie Iéchoua', l'on constate que le rôle annoncé par Iohhanân pour le fils de Dieu est un rôle vengeur (déjà la cognée se trouve à la racine des arbres ... il tient dans sa main la pelle à vanner ..... dans le feu qui ne s'éteint pas) assez peu conforme à ce que sera le message christique. Cela infirme l'idée d'une pieuse connivence entre eux deux.  
Iohhanân était le fils unique d'un prêtre ou kohen et donc kohen lui-même puisque la fonction était héréditaire et que l'onction semble n'avoir été obligatoire que pour les grands-prêtres. Cela me donne à réfléchir. Il n'est pas impossible d'imaginer que Miriâm, mère du messie Iéchoua' et parente de la mère d'Iohhanân, ait été elle aussi de famille sacerdotale ou à tout le moins lévitique, tribu assez endogame.

Je change de sujet. Je constate que les structures familiales musulmanes sont en fait beaucoup plus solides que celles issues du christianisme rectifié par les lumières. Je veux dire que la répudiation, bien que formellement plus aisée puisque par déclaration verbale devant notaires (les adoul), est d'une pratique beaucoup moins courante que le divorce occidental. Cela est dû au réalisme musulman qui, justifiant l'exclusivité masculine de la répudiation par l'obligation de paiement d'une dot par le mari à sa femme préalablement à la consommation du mariage, a astucieusement introduit une efficace dissuasion pécuniaire au caprice masculin. La dot, loin d'être symbolique, négociée âprement qu'elle est par le père de la fille avec le fiancé, peut atteindre plusieurs années du revenu de ce dernier. Pendant le mariage, il entretient seul le ménage (qui devient vite une famille nombreuse) sans pouvoir exiger de contribution pécuniaire de son épouse. S'il répudie celle-ci, elle s'en va avec sa dot, libre de remarier, et lui n'a plus qu'à mettre des sous de côté pour doter une nouvelle épouse. En somme, le mari paie par avance la prestation compensatoire que le juge prononce chez nous seulement lors du divorce. Pour cette même raison, la polygamie urbaine est rarissime et la bigamie très peu courante : le mari doit en outre entretenir ses épouses dans des logis distincts et en toute égalité de traitement. Je n'ai connu qu'un cas lors de mes années au Maroc : un riche agriculteur devenu d'âge très mûr s'est doté d'une seconde épouse jeune ; la dot a consisté en un fonds de commerce de vêtements en ville nouvelle. J'ajoute que la loi marocaine prévoyait alors la possibilité d'inclure dans le contrat de mariage, à la demande de la fiancée, une clause obligeant le mari à la répudier avant de conclure un second mariage et même une clause permettant à une épouse d'obliger discrétionnairement son mari à la répudier en lui remboursant la dot et les intérêts. J'ai également été témoin d'un cas où, le mari ayant battu son épouse, le père de celle-ci a conduit cet homme de force devant les adoul pour qu'il prononce la répudiation et il a obéi. Le législateur musulman a été réaliste et a créé les conditions d'une vraie proportionnalité des droits et des devoirs. Ce régime est plus protecteur, pour la femme, que le pacs. Le mariage chrétien, monogame et indissoluble, demeure un sacrement réservé aux couples capables d'amour et de discipline morale sous le regard de Dieu. Ce problème mériterait un débat public qui serait d'une autre hauteur que celui concernant les minables rustines actuelles. 
              
Fraternellement.

[2] - 1er Samuel XV 16 à 23 ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu II 18 à 22

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