dimanche 2 février 2014

il prépare le chemin devant moi - textes du jour

Dimanche 2 Février 2014

                       Prier… et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. [1] Dieu à domicile, Il a habité parmi nous, Il est venu chez les siens. Syméon et Anne, chacun de nous dans le temple intérieur que nous sommes, et depuis deux mille ans l’Eucharistie, ceci est Mon corps, ceci est Mon sang. Itinéraires multiples. Il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui…. poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple….L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur…  Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l’âge de de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Point commun, présence et attente, une vie vouée. Rencontre d’instinct, parfaites coincidences, aisance de tout : les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites.. . Syméon prit l’enfant dans ses bras….  S’approchant d’eux à ce moment, Anne proclamait les louanges de Dieu. Jésus est non seulement reçu, atteint, rencontré, mais Il se laisse totalement connaître et prophétiser. Syméon à Marie : ton fils qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël… Anne parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. C’est autant l’Annonciation que la Pentecôte, à la « charnière » des deux Testaments. Mais quelle « consolation », quelle « délivrance » ?  il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d’esclaves. Parcours et itinéraires des prophètes à la rencontre du divin, de l’Incarnation et salut individuel pour chacun de nous : ayant souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l’épreuve. Le christianisme est aux antipodes d’un débat d’idées, il est une relation vivante et vécue, il est l’axe de l’histoire  de l’humanité et de chacune des existences humaines. – Rentré dans l’angoisse, les dernières heures de notre retour par le train d’Alsace à la Bretagne, je reçois à notre éveil la paix et la douceur, sans doute le signe et la grâce de l’oreiller ensemble et côte à côte, mais bien davantage, cette paix qui est don, sans demande ni attente. Gratuité de tout l’essentiel dans nos vies. L’égard suprême de Dieu pour nos corps, notre chair, la résurrection, mais tout autant pour nos psychologies fragiles, nos « états d’âme ». Alors nos vies et la Création entière retrouvent leur destination, leur plénitude… il purifiera les fils de Lévi (mon aïeule cantinière à Carcassonne, épousant sous Louis-Philippe, le colonel de son régiment, l’effroi de Maman pour cette part de notre ascendance et le « sésame » que cela fut pour faire comprendre un peu l’Abbé Pierre à un congrès en Sorbonne des Juifs humanistes et laïcs en 1996, l’ « affaire Garaudy » : BADINTER, SCHNAPPER, BARNAVI…), il les affinera comme l’or et l’argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Notre mouvement certes, mais celui de Dieu surtout et initial qui convie l’homme à Lui frayer vers soi et vers ses frères d’humanité, de peine, et d’insuffisance cet accès : il prépare le chemin devant Moi.


[1] - Malachie III 1 à 4 ; psaume XXIV ; lettre aux Hébreux II 14 à 18 ;  évangile selon saint Luc II 22 à 40

Aucun commentaire: