dimanche 23 février 2014

n'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous - textes du jour

Dimanche 23 Février 2014



Les oiseaux… l’aube même si le plafond est bas, gris. Prier… je n’ai pas le droit de désespérer, ce serait un recel alors que j’ai tant reçu en vie, en événements, en expérience, même et surtout les échecs, c’est ce qui semble le plus nombreux et le plus massif dans mon parcours même si en joueur d’hérédité (Pascal que mon père vénérait et pratiquait) je pense toujours à la dernière mise, constamment sur la table du jeu de la vie depuis mes trente ans, mais la roue tourne toujours sans que l’instant de la rafle soit là. Il le sera. Pas le droit pour mes aimées, pour ceux/celles qui comptent sur moi, pas le droit pour ce dont j’ai à témoigner et ce que j’ai transmettre. Désespérer, ne plus ressentir que l’insécurité un jour, l’angoisse un autre, et puis vivre l’impuissance en tout, et notamment ce blocage pour ce qui est d’écrire : journaux personnels et de notre fille, ce que je veux essayer de rendre d’un Jran CHARBONNEL lumière de sincérité, de continuité, de fidélité, de jeunesse et de pureté, d’humilité tellement… et donc d’une personne, d’une personnalité dont le type est devenu si rare aujourd’hui, du moins à ma connaissance et en France. Et évidemment mon livre en plan, que je crois nécessaire, et tous les autres à venir ou projetés, déjà travaillés depuis dix ou quinze ans et qui attendent pour naître ou abouir mon entrée en édition, à laquelle je ne sais pas me consacrer. Ceux sans conscience de ce qu’ils peuvent donner, faire ou au contraire défaire en faisant manquer quelque chose ou en manquant à quelqu’un, ou au devoir – ainsi un camarade de promotion, et que j'aime depuis nos vingt ans, qui a tenu huit jours le devenir (calamiteux et peccamineux de la « sarkozie » au bout de sa plume, quelques lignes d’une note, quelques minutes de réunion, trois mots à la presse et un système mourait dans l’oeuf) et qui aujourd’hui estime que cela n’a plus aucune importance. Avec le recuil Alésia, Azincourt ou Juin 40, non plus. Mais nous en sommes faits… Peut-être aurai-je le droit de couper soudain la route des miens, de nos animaux, de moi si j’étais seul, et seul même avec mes aimées et nos animaux, mais ne recevè-je pas, chaque fois, immanquablement, force et lumière, puis la conscience de bien plus qu’un accompagnement, bien plus que ces relevailles de Paul à Damas, bien plus que… oui, chaque matin ou chaque retour à considérer le désespoir comme la dépouille si laide de la mort pourtant vaincue par ce grand Autre qu’est notre initiateur de Vie, le Christ, chaque instant où l’impuissance n’est plus qu’accident ou maladresse parfaitement rémissibles, car tout ne commence que maintenant et pas au passé, et jamais au futur…. Recevoir cette grâce comme un souffle, comme le feu ranimé et comme le jour à son début a fait chanter les oiseaux, qui maintenant assuré du retour de tout, se taisent mais sont là… je prie de tout ce qui m’est donné de force et de foi… pour notre monde, notre pays, notre époque, mes aimées, celles et ceux qui comptent sur moi en petit ou en important, et pour nos morts si apaisants, hommes, femmes, animaux…

Prier… [1] et la conversion intérieure, seule manière de subsister : qu’il devienne fou pour devenir sage, pour tout reprendre de ce qui allait de guingois et mourait, me faisait mourir, et par moi tant d’autres car chacun de nous est contagieux, nous subissons et faisons subir. Aimez vos ennemis… soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. Ultime conséquence, toute logique, de notre création à l’image et à la ressemblance de Dieu. Evidence si Dieu est reçu en nous et y habite : nous en avons alors force, possibilité, grâce et même envie, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux… .Jésus nous enseigne bien davantage la paternité de Dieu, son propre Père, que sa fraternité avec nous, puisqu’elle devrait nous crever les yeux par Son incarnation, Sa mort et Sa résurrection. N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’esprit de Dieu habite en vous. Oui, sinon je serais mort. Mais pas de la mort qui est venue à la vie. La mort-mort. Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse.

Un oiseau, maintenant, isolé. Un coucou ailleurs. Ce n’est plus le chœur de Matines ou Laudes, ce sont les vies individuelles, les soins du ménage, les lits qu’on fait et autres toilettes. C’est la vie, le jour, de nouveau davantage les oiseaux après une grande heure de silence. La vie peut être silence quand elle s’inscrit entre deux chants, deux manières de chanter, deux constitutions d’ensemble de beaucoup et de réaffirmations personnelles. C’est la vie qui nous fait sans cesse aller de l’unité-communion à cheminement-responsabilité-personnalité se construisant et se donnant. C’est la vie qui combinant ces deux mouvements fait rayonnement, c’est la vie qui ainsi trouve son éternité



[1] - Lévitique XIX 1 à 18 ; psaume CII ; 1ère lettre de Päul aux Corinthiens III 16 à 23 ;  évangile selon saint Matthieu V 38 à 48

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