mercredi 19 février 2014

rejeter ... tout ce qu'il vous reste de méchanceté, pour accueillir humblement la parole de Dieu semée en vous ; elle est capable de vous sauver - textes du jour

Mercredi 19 Février 2014



Prier… Marc continue le récit, de la discussion entre disciples sur le pain quotidien, après nos demandes mystiques (que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive), le concret,.. à la guérison de cet aveugle à Bethsaïde, décrite dans le détail. Jésus, thaumaturge en difficulté, bricolant le miracle ? il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait… cela ne marche qu’à moitié … je vois les gens, ils ressemblent à des arbres et ils marchent. Jésus semble mal assuré, peu sûr de soi : de son art ? Est-ce que tu vois quelque chose ? Aucun dialogue sur la foi, sur la confiance. Le geste et la manière ont tout dit, nous disent tout… On lui amène un aveugle et on le supplie de le toucher. Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village  [1] Couple décisif, dialogue seulement sur l’utile pour la thérapie, l’état du patient… Jésus de nouveau imposa les mains sur les yeux de l’homme. Ni le Christ ni le miraculé ne s’expriment alors, c’est un tiers qui tient la camera mystérieuse, on ne voit pas la scène, on a le constat. Celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri et il distinguait tout avec netteté. Comment l’a-t-il dit, on ne le saura jamais, mais lui, il expérimente qu’il est guéri. Recommandation surprenante de Jésus, du Sauveur, pas question de péché, pas question d’un rite. Aucune référence religieuse, aucun acte de foi, pas non plus une sollicitation de reconnaissance. Ne rentre même pas dans le village. Une homme nouveau, une vie nouvelle. Lui et sa vie, la vue : tout nouveaux… Jacques le pasteur décrit et nous fait envier cet abandon de notre cécité : l’homme qui se penche sur la loi parfaite, celle de la liberté et qui s’y tient. Pour le psychologue, l’ennemi de notre salut, de notre perfection par aboutissement du dessein de Dieu sur nous, c’est la distraction. Pas l’inobversation des commandements, mais l’évanescence, la discontinuité. Exactement ce que je subis de moi-même depuis ma naissance… et dont je souffre chaque jour. Je suis celui qui n’achève jamais, et donc déçoit, toujours et tous, et lui-même. Les promesses à soi-même non tenues… la dispersion, la distraction. La vue, le sens de la vue, sont censés nous centrer, nous focaliser justement. Celui qui ne l’écoute pas pour l’oublier (la loi parfaite, celle de la liberté) mais l’applique dans ses actes, heureux sera-t-il d‘agir ainsi. … C’est pourquoi vous devez rejeter tout ce qui salit, tout ce qu’il vous reste de méchanceté, pour accueillir humblement la parole de Dieu semée en vous ; elle est capable de vous sauver. – Cœur sacré de Jésus, j’ai confiance en Vous. Sauvez-moi, sauvez-nous, je vois certes, Vous m’avez créé et Vous m’avez donné chacun des sens et même le discernement, même le goût de Vous prier et le désir de Vous aimer, mais apprenez-moi à marcher, à avancer selon Vous et Votre attente de moi.


[1] - lettre de saint Jacques I 19 à 27 ; psaume XV ; évangile selon saint Marc VIII 22 à 26

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