vendredi 7 mars 2014

tes forces reviendront rapidement - textes du jour

Vendredi 7 Mars 2014

Prier… [1] le Christ, lapidaire sur le jeûne et les privations, sur nos regards mutuels pour nos signes extérieurs de piété. Un temps viendra où l’Epoux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Le texte est difficile. L’Epoux est le Christ, il est enlevé par son Ascension et son retour au Père ? ou par son arrestation et sa mort tout humaines ? Nous jeûnons parce que nous Le pleurons ou parce que nous L‘attendons ? Exactement comme nos chiens ne s’alimentent plus ou s’alimentent moins en notre absence…  Quel est donc le jeûne qui me plaît ? interrogation divine, examen de notre conscience… N'est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N'est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ? Gratification immédiate pour notre conversion de comportement usuel… Alors ta lumière jaillira comme l'aurore, et tes forces reviendront rapidement. Ta justice marchera devant toi, et la gloire du Seigneur t'accompagnera. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ; si tu cries, il dira : « Me voici. ». Rayonnement, relationnement. L’homme nouveau témoigne de Dieu et est sauvé par Celui-ci.Pour l’immédiat aujourd’hui… Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas (celui de Caïn est repoussé par Dieu, malgré sa bonne volonté sans doute : un bon point quand même, et s’il tue Abel c’est parce qu’il est jaloux d’une préférence qu’il croit celle de Dieu pour son frère, il manifeste paradoxalement son besoin et son attente de Dieu… Achaz aussi, de bonne volonté, est à côté : non, je ne mettrai pas Dieu à l’épreuve en lui demandant un signe… tragiquement… les péchés d’intelligence quand celle-ci n’est pas docile), tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. Souvent, nos cœurs sont ainsi. Toute la question est notre dialogue avec Dieu. Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ? pourquoi nous mortifier si tu l’ignores ? … alors si tu appelles, le Seigneur répondra. De péché, de lacune finalement qu’envers Dieu, cela comprend tout le reste. Nous souffrons bien plus de nous-mêmes que des circonstances et des autres. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et et toi seul, j’ai péché. Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. En regard, présence à Dieu : les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’époux st avec eux ?


[1] - Isaïe XLVIII 1 à 9 ; psaume LI ; évangile selon saint Matthieu IX 14.15

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