dimanche 18 mai 2014

tu ne crois donc pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? - textes du jour


Dimanche 18 Mai 2014
 


Sensation depuis des semaines que mes forces m’abandonnent, en tout cas ma capacité de travail intellectuel. Les bonnes heures et la facilité ne sont plus que le matin. Peut-être aussi, parce que je manque d’ « appétit » ensuite en ne me donnant pas des tâches pour lesquelles j’ai du goût et une perspective d’aboutissement… Ces réveils aussi où je sens la mort qui vient et qui va laisser celles que j’aime tant, dans la difficulté, malgré l’assurance financière ad hoc… Dans chacun de ces paysages, la lumière ne revient qu’avec la certitude dont je reprends conscience : sauvé, emmené, attendu, le Christ que je ne connais pas mais qui me connaît. La Trinité qui est là, feu pour tous. Celles et ceux qui m’ont précédé et qui protège les survivants que nous sommes avec devoir de persévérance. L’épître de Pierre que Marguerite est chargée de lire tout à l’heure pour la messe paroissiale. Ses interrogations, hier soir… son amie chez qui elle a passé l’après-midi, baptisée, mais la messe ? alors pourquoi ? et son autre amie de cœur, même impasse apparente. Réponse humaine : les baptêmes parce qu’on ne sait pas,… au cas où… réflexe d’une de mes sœurs chéries… Réponse spirituelle : prier pour ces deux petites amies, et aussi pour nous-mêmes, la foi est un don, ni la raison ni la volonté ne nous maintiennent dans la foi, dans l’espérance. Quant à la charité, quant à l’amour ils sont vraiment surnaturels, même si l’être humain, tout le vivant sont doués pour cela. Et nous y sommes aidés. Visage, semi-profil, le pouce aux lèvres, la masse des cheveux, le drap au menton… notre fille s’endormant.
Prier…[1] les criailleries en gestion communautaire… et précisément le « communautarisme » au lieu de l’Eglise, au lieu de la nation, au lieu de la solidarité du genre rhumain, du vivant. Ils trouvaient que, dans les secours distribués quotidiennement, les veuves de leur groupe étaient désavantagées… En regard, approchez-vous du Seigneur Jésus… celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Et pourquoi ? comment ? Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu. Le Christ, les Apôtres, le sens du concret. Si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Et suprêmement, le don transmis d’en faire : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes… la raison en étant, d’apparent paradoxe… puisque je pars vers le Père. Nous sommes ainsi les substituts du Christ parmi nos sœurs et frères en humanité, en création. Ce que conclut Pierre : vous êtes donc chargés d’annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Et comme pour remplacer Judas et « recruter » Matthias, la consultation et la délibération populaires afin d’instituer les diacres pour le service des repas. Ce qui mènera loin, Philippe (le diacre) et la conversion du haut fonctionnaire éthiopien, Etienne le premier martyr, Laurent plus tard et son humour macabre et splendide. Une organisation de la mise en commun, de l’ouverture, non du recroquevillement sur soi ou sur le groupe. Les Apôtres et l’enseignement, fidèles à la prière et au service de la Parole. … La proposition plut à tout le monde. L’art du consensus…. La parole du Seigneur était féconde, le nombre des disciples se multipliait fortement à Jérusalem et une grande foule de prêtres juifs accueillait la foi. Au démarrage, la bonne volonté mais tant de limites… Thomas, l’incrédule, le jumeau de qui ?  comment pourrions-nous savoir le chemin ? et Philippe, l’un des Douze, le grand rôle initiateur lors de la multiplication des pains : montre-nous le Père et cela nous suffit. Jésus répond à chacun selon ses questions et son parcours, son tempérament, comme Il continue de le faire pour moi, pour d’autres. A chaque instant, notre foi – c’est-à-dire le souffle humble, ténu mais victorieux – est sauvée, maintenue… moi, Je suis la Voie, la Vérité, la Vie… tu ne me connais pas Philippe ? Celui qui m’a vu a vu le Père. … Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi… et en toi, puisque nous sommes venus faire notre demeure en toi…  


[1] - Actes des Apôtres VI 1 à 7 ; psaume XXXIII ; 1ère lettre de Pierre II 4 à 9 ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 12

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