dimanche 8 juin 2014

personne, sans le Saint-Esprit, n'est capable de dire : "Jésus est le Seigneur" ... baptisés dans l'unique Esprit pour former un seul corps - textes du jour

Dimanche de la Pentecôte . 8 Juin 2014



 Mariage, spiritualité de la rencontre ? ou celle de la durée ? échange de consentements ou de vœux ? décision humaine ou sacrement divin ? Célébration, les chants, l’hymne à la charité, le Notre Père, l’Ave Maria de Schubert, les pleurs d’émotion de ma femme, la rescousse de notre fille, Stanislas Guérin et la chorale de Nicolas Castres-Saint-Martin et Jean Galard organiste titulaire à Beauvais et à Saint-Médard, les arts et ornementation qui sont humains mais proclament les deux legs et dons essentiels, celui de la misère et celui de la beauté… Réception de mariage, les acteurs décisifs que sont le château médiéval et Renaissance, en angle, les espaces, l’arbre tutélaire aux racines analogues à celle de la façade longitudinale du bâti, le pays où les angles sont de couleurs et e briques aux maisons, au cadre des fenêtres et portes, façon d’un pays d’exprimer ses intérieurs cachés et son extérieur aux variances retenues… les vues d’ensemble quand les pelouses, les semi-reliefs, quelques tentes reçoivent le pointillé multicolore de silhouettes silencieuses, aucun visage de bonheur mais bien mieux, la présence de chacun, le don de présence et d’accueil, presque tous de pudeur, les chaînes et récits de vie, les biographies dans le regard, aucune récitation, tout en don de soi, quand l’ambiance extravertit tout puisque personne n’est le centre. Pour nous, pour moi une amitié de soixante-cinq ans, irradiant plus que ce qui fut et l’émotion de cette pluie-poussière-neige qui passe sur nos visages et nos silhouettes mais pas sur l’évocation demeurée de notre mémoire-outil. L’acceptation partagée avec ma chère femme et notre fille de tout s’est échangé, a communié à longueur légère d’heures qui nous imprégnaient. Celui qui nous a donné Schubert et celui qui aurait pu jouer le pré-adolescent de Mort à Venise, chacun en posture de vie, les débuts et les durées sont une même prière spontanée et maintenant tout devient hier tandis que la Pentecôte garantit toute suite mais annonce ce que nous ne pouvons savoir. L’anti-Babel et la victoire désirée, l’assomption de l’humanité, et ses deux perfections comme prédécesseurs : le Christ et sa Mère. Clé d’une homélie, clé d’une déclaration d’amour, de foi, clé de contact … chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit… chacun d’eux les entendait parler dans sa propre langue [1]… tous nous avons été désaltérés par l’unique d’Esprit. Origine du début de toute histoire chrétienne, spirituelle, humaine et de toute rencontre : Recevez l’Esprit Saint. Et quel accompagnement ? quelle conséquence ? une mission : la pacification intense et intime, l’Eglise signe de miséricorde et d’amour, nous tous et chacun les uns pour les autres, signe et gage de pardon. Selon les multiples rencontres d’hier, la même structure qui est humaine : la relation à l’autre, en quoi elle marche, en quoi elle fait souffrir, en quoi elle diminue, grandit, se renouvelle, surtout s’attend. J’ai aimé entendre, regarder, parfois oser la main à une épaule, à un avant-bras. Je me suis oublié de passion pour celles et ceux que je voyais et que j’ai écoutés et regardés. Architecture d’une journée que résumé les charpentes et soutiens de la voûte en bois de cette église à Courtalain. Poutres et élévations dont le nœud est peint et a âge de siècles. Communion intense avec toutes celles et ceux abordés hier. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. L’accomplissement du vœu du Notre Père. Divinité de l’Eglise que l’exercice de ce pouvoir. Que Dieu se réjouisse en ses œuvres ! Que mon poème lui soit agréable ; moi, je me réjouis dans le Seigneur. Et puis, tout couple qui est poème, le regard avant l’étreinte… le regard quand se font de tierces rencontres et que l’on continue, bien davantage désormais, à acquiescer l’un à l’autre… l’entr’amour des corps et sexes leur chemin qui fait lumière au lieu de l’habitude de nuit… l’entr’amour de la durée quand l’amitié a été donnée par miracle premier de la spontanéité, par miracle conclusif de la durée et des retrouvailles… baptisés dans l’unique Esprit pour former un seul corps. Le mariage est baptême, e baptême est mariage, l’étreinte fondamentale et nourricière est la nôtre : envahis et maintenus que nous sommes par l’Esprit Saint.– Pauvreté et mystère du prêtre de notre époque et de nos cérémonies. Pourquoi ? question d’homme, question de Dieu. J’ai questionné sur l’homélie, si dénuée de tout art et de tout talent, presque d’inspiration, et dont il reste pourtant et simplement, le thème : le pardon entre époux. Elle se mémorise et se résume, ce qui n’est pas le cas de toute parole ni de toute écoute. Silhouette maintenant, sourire et visage, presque l’anonymat de la jeunesse et de la beauté, nos deux hôtes et héros d’hier, couple et individualité, danse d’une présence par l’union, chacun s’en augmentant. C’était visible. Prier pour la suite. Incongruité hier de tout moment où ils n'étaient pas couple, naturel d'une affiche promettant la possibilité humaine, le souhait humain.


[1] - Actes des Apôtres II 1 à 11 ; psaume CIV ; 1ère lettre aux Corinthiens XII 3 à 13 ; évangile selon saint Jean XX 19 à 23

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